• CAUSSE NOIR

    Une marche de trois jours sur le Causse Noir au départ du village de Meyrueis.

     

     

    Le Causse Noir

      

     

    Les Causses désignent un ensemble de hauts plateaux calcaires séparés par des gorges profondes taillées par le Tarn, la Jonte et la Dourbie. Aux côtés du Larzac, du Sauveterre, du Méjean, il existe plusieurs autres causses plus petits dont le Causse Noir qui s’étend des contreforts des Cévennes à l'est jusqu’à la ville de Millau à l'ouest. C’est ce plateau que j’ai choisi pour une randonnée de trois jours que j’ai effectuée du 9 au 11 août, sous la forme d’une boucle d’une soixantaine de kilomètres au départ du village de Meyrueis en Lozère. L’altitude de ces plateaux oscillant entre 800 et 1000 m d’altitude, je croyais échapper aux grosses chaleurs estivales. Mais il a quand même fait très chaud au soleil. 
     

    La carte du parcours
     

    Meyrueis est un joli village de 800 habitants construit au confluent de la Jonte et de deux ruisseaux, la Brèze et le Béthuzon, et dominé par les falaises du Causse Méjean au nord et du Causse Noir à l'ouest.
     

    Meyrueis
     

    Il est presque 9 heures lorsque je démarre après avoir avalé un café au lait croissant dans l’un des nombreux bars de la rue principale très touristique. La température n’est que de 14°, ce qui me laisse espérer des températures modérées sur le causse. Il fait grand beau et la météo prévoit le même temps pendant les 3 jours de mon périple. Mon souci principal va être de me ravitailler en eau tout le long du parcours car on ne trouve pas beaucoup de rivières et ruisseau sur un plateau calcaire.

     

    Au bout d'une ruelle particulièrement raide, j’emprunte un sentier de randonnée qui monte régulièrement le long des pentes du valat de la Vinade en direction de la ferme de Marjoab. Un agréable sentier en partie ombragé et qui fait découvrir les montagnes environnantes au fur et à mesure de la montée.
     

    Départ de Meyrueis - Montée vers Bout de Côte 

    La Montée vers Bout de Côte
     

    Un groupe de randonneuses me rattrape et me double en me saluant. Elles font des randonnées de la journée et marchent vite avec de petits sacs à dos. Rien à voir avec le mien qui approche les 15 kgs avec le matériel de bivouac et la nourriture pour les 3 jours.

     

    Sur les causses pousse une végétation typique, conséquence du climat aux variations brutales et du sol karstique qui aspire toutes les eaux de pluie dans les profondeurs. On y trouve essentiellement des buissons de buis, de genévriers et des forêts de pins noirs qui ont donné son nom au causse. Les grandes étendues dénudées sont couvertes de graminées et parsemées de cardabelles et de chardons. Les insectes s’en donnent à cœur joie.
     

    Abeille et chardon sur le sentier vers Bout de Côte
     

    Papillon sur chardon
     

    À proximité de la ferme de Marjoab, le sentier arrive sur le plateau et continue vers le sud pour rejoindre le col du Bout de Côte à 1007 m d’altitude où passe la route D 986. C’est aussi la limite entre les département de la Lozère et du Gard.
     

    Bout de Côte 1011 m
     

    Plusieurs sentiers de randonnée s’y croisent et des panneaux indiquent les directions à suivre.
     

    Bout de Côte 1011 m
     

    J’emprunte une large piste forestière qui traverse la forêt de l’Aigoual, ce qui me permet de marcher à l’ombre sous les grands sapins. Je ne suis pas vraiment sur le Causse Noir mais sur la limite avec les derniers contreforts des Cévennes.

    Au fond du valat de Mont Mourié, un petit mur retient une eau boueuse où un vieux monsieur est en train de pêcher. Arrêt et discussion. Il pêche la truite et me montre celle qu’il a attrapée mais ce n’est plus comme avant, dit-il, car le ruisseau ne coule presque plus.
     

    Pêcheur à la truite dans le valat du Mont Mourié
     

    De l’autre coté du chemin, quelques vaches broutent tranquillement dans une prairie.
     

    Troupeau de vaches dans le valat du Mont Mourié
     

    Le chemin finit par sortir de la forêt et s’avance dans de grands espaces dégagés où les foins ont partout été coupés. La vue s’étend sur un immense panorama.
     

    Lisière du bois de Caussanel
     

    Sur le chemin vers Lanuéjols
     

    À la croix de l’Estrade, je rejoins le sentier de grande randonnée GR 62. Le village de Lanuéjols où je voulais faire une pause n’est plus qu’à un peu plus d’un kilomètre.
     

    Croix de l'Estrade 983 m
     

    Sur le chemin vers Lanuejols
     

    Sur la place devant l’église, une murette à l’ombre des grands frênes me sert de salle à manger. Je grignote mon maigre repas sous le regard bleu du soldat de la grande guerre qui monte stoïquement la garde sur une stèle où les très nombreux noms des morts des deux grandes guerres sont gravés sur les 4 faces. Le nombre est impressionnant pour un si petit village.

    Une discrète fontaine me permet de compléter ma provision d’eau.
     

    Lanuejols - Monument aux morts
     

    Je repars en suivant dorénavant les marques rouge et blanche du GR 62. L’itinéraire suit la rive droite du ruisseau de Garène à sec et traverse une immense zone où les blés ont été moissonnés. Des champs jaunes à l’infini, des murettes de pierre, quelques vieilles maisons isolées aux impressionnants toits de lauzes et quelques arbustes le long du chemin qui ne donnent aucune ombre. Il fait bien plus chaud que ce que j’avais pensé.
     

    Maison à la ferme Licide
     

    Maison à la ferme Licide
     

    J’arrive à la ferme de Licide, marquée par un joli calvaire en fer forgé.
     

    Croix à la ferme de Licide
     

    La ferme est immense. Une grande bâtisse en pierres et toit de lauzes s’étire le long du chemin. Ces constructions sont magnifiques.
     

    Ferme de Licide
     

    Je profite de l’ombre d’un bâtiment pour faire une pause et me reposer un peu.
     

    Petite pause à l'ombre à la ferme Licide
     

    Avec cette chaleur, je bois beaucoup et je m’inquiète pour ma réserve de 2 litres d’eau qui s’épuise vite. Il me faut trouver de l’eau. Quelques centaines de mètres plus loin, la route passe près d’une magnifique bergerie ancienne très bien restaurée.
     

    Jolie bergerie aménagée près de la ferme Licide
     

    Une voiture est garée devant et la porte est ouverte. Voilà l’occasion. Je m’arrête et appelle "Il y a quelqu'un ?".

    Après plusieurs appels, une dame sort. Non seulement elle ne fait aucune difficulté à remplir mes gourdes, mais, très gentiment me fait entrer dans sa maison où, grâce à l’épaisseur des murs, la température n’est que de 21°.
     

    La bergerie aménagée près de la ferme Licide
     

    La dame et son mari me racontent comment ils ont acheté cette bergerie sans discuter le prix après avoir cherché quelque chose pendant longtemps. Un vrai coup de foudre dont ils sont enchantés. Ils adorent leur petit pied-à-terre.

    Je repars rassuré avec ma réserve d’eau renouvelée.

    Un kilomètre plus loin, à hauteur de la ferme de la Foulquarié, le ruisseau de Garène s’enfonce brusquement en une gorge de plus en plus profonde dont le chemin longe le bord.
     

    Au bord du ravin du ruisseau de Garène
     

    L’itinéraire traverse interminablement des champs à l’herbe rase, bordés de murettes en pierres sèches et de quelques arbustes. Je trouve un prunier sauvage dont les branches croulent sous les fruits. Les prunes sont bien un peu dures mais elles sont sucrées et juteuses et j’en cueille une grosse poignée. Je les mange à intervalle, ce qui calme ma soif.

    Je passe la ferme de Ruassou transformée en résidence secondaire et celle de la Bouteille en travaux.

     

    J’ai prévu de m’arrêter pour la nuit un kilomètre plus loin car j’ai parcouru les 20 kilomètres que je m’étais fixés. Je trouve l'endroit adéquat de l’autre côté d’un mur de pierres, bien à l’abri sous des arbres avec en prime un épais tapis d’herbes sèches. Parfait.
     

    Premier bivouac près de La Bouteille
     

    Au fur et à mesure que le soleil descend, la température diminue et il fait agréablement frais à la nuit tombée.

     

     

    Je me réveille à 6 h avec le jour. La nuit n’a pas été froide comme je pensais, simplement fraiche et j’ai bien dormi.

    Cette deuxième journée démarre sous un beau soleil avec juste quelques petits nuages dans le ciel.
     

    Départ 2° étape sur la crête des Sabels
     

    L’étape d'aujourd'hui sera plus difficile car il faut d’abord descendre dans le profond ravin du ruisseau de Garène qui plonge jusqu’à la Dourbie tout en bas puis, plus loin, remonter sur le plateau.

    En revanche, le parcours est magnifique, le sentier avance à flanc de montagne sous les chênes et offre des panoramas superbes sur la vallée de la Dourbie.
     

    Sur le sentier dans le ravin des Rajals
     

    Dans le ravin des Rajals vers St Véran
     

    On est dominé par des rochers aux formes étranges typiques des reliefs karstiques. Montpellier-le-Vieux n'est pas très loin.
     

    Ravin des Rajals - Relief ruiniforme
     

    Ravin des Rajals - Monstres calcaires
     

    Le chemin arrive à une porte fortifiée, inattendue dans un lieu pareil. C’est le hameau de Saint-Véran accroché aux rochers de la bordure du Causse Noir.
     

    Arrivée à St Véran
     

    Le site est magnifique. On découvre les ruines d’un château fort datant du début du 11° siècle et dont il ne subsiste qu'une partie du logis seigneurial et le donjon cylindrique, de belles maisons de pierres et toits de lauzes accrochées sur la pente raide.
     

    Pause à St Véran
     

    Aujourd’hui, le village dépend de la commune de La-Roque-Sainte-Marguerite mais il fut autrefois plus important. J’ai découvert sur Internet qu’il fut le berceau de la famille de Montcalm, le découvreur du Canada. En 1661, Louis III de Montcalm devint seigneur de Saint-Véran et la famille conserva ce fief jusqu'à la Révolution.
    Louis-Joseph de Saint Véran, marquis Montcalm, général-en-chef des troupes françaises en Amérique du nord y fit un ultime séjour juste avant son départ pour le Canada en février 1756.

    Je descends dans une rue du hameau pour chercher de l'eau et arrive à une maison ouverte. Nouveau "Il y a quelqu'un ?" auquel une vieille dame répond tout de suite. Elle me fait entrer chez elle, me laisse emplir mes gourdes à son évier et me propose même le café. Quel bel accueil sympathique !

    Après une longue pause, je reprends le chemin qui passe près d’un vieux calvaire de pierre sur lequel est gravé la date de son érection, 1719.
     

    Calvaire à la sortie de St Véran
     

    À partir de là, le chemin se met à grimper en direction de la ferme de Costeplane qu’il contourne largement. On domine la profonde vallée de la Dourbie, 600 m plus bas, et on peut voir l’église romane Notre-Dame-des-Treilles qui, parait-il, abrite une relique de Saint Véran, un moine cistercien.
     

    St Véran - Eglise des Treilles au bord de la Dourbie
     

    Le chemin offre aussi un bel aperçu du site de Saint-Véran.
     

    St Véran vu du chemin vers Costeplane
     

    Après un court passage sur la route, l’itinéraire emprunte un grand chemin qui mène à un autre hameau pittoresque lui aussi accroché aux rochers, Montméjean. Outre la présence d’eau, ce site fut choisi car il commande le ravin qui permettait d'arriver directement au village de Saint-André sur le causse, depuis la vallée de la Dourbie. Un château vieux de plus d'un millénaire, perché sur un rocher abrupt et dont il ne reste qu'une tour ronde, défendait ce passage.
     

    Arrivée à Montméjean
     

    Le hameau est minuscule et plusieurs maisons sont en chantier. Je rencontre des Hollandais qui y séjournent. À nouveau je cherche de l'eau car la montée ensoleillée depuis Saint-Véran a entamé mes réserves. Je trouve une fontaine cachée sous une voute d'où coule une eau fraîche dont je m'asperge copieusement après avoir rempli les gourdes. Un délice avant la rude montée vers le causse par un sentier raide et peu marqué qui, après avoir contourné l'éperon sur lequel est construit le château, grimpe tout droit à travers des prairies d'herbes sèches.
     

    Montméjean vu du sentier vers La Combe

    Le soleil tape fort et je fais plusieurs haltes dès que je trouve un peu d’ombre à l’abri d’un arbuste plus épais que les autres. Je passe près de la ferme La Combe et continue tout droit vers Saint-André-de-Vézines à travers champs. Je m’arrête pour manger à l’entrée du village à l’ombre d’un grand sapin. L’ombre et le petit vent rafraichissant sont tellement agréables que je m’allonge dans l’herbe pour une petit sieste réparatrice.

    Saint-André est un petit village dont le nom dérive du latin Sanctus Andreas de Ovezinis, Saint-André du pays des brebis.

    Nouvelle pause devant l’église à l’ombre d’un gros tilleul et nouveau ravitaillement en eau à la fontaine voisine.
     

    St André de Vézines
     

    C’est ici que je rattrape le GR 62 A qui va me ramener vers Meyrueis. À la sortie du village, la mare servant à abreuver les bêtes est presque asséchée et ce qui reste ne donne pas envie de boire.
     

    St André de Vézines - Plus beaucoup d'eau
     

    Un tronçon de 7 kilomètres à travers une zone bien boisée me permet d’arriver à Veyreau, autre petit village tranquille du causse en ayant marché à l’ombre, ce qui est bien plus agréable.

    Nouvelle pause et arrêt ravitaillement en eau avant d’attaquer les 3 derniers kilomètres de la journée qui vont me mener au Serre des Fourques, un bois à 930 m d’altitude où j’ai prévu de m’arrêter pour la nuit.

    L’endroit est parfait, à l’ombre sous les grands pins, abrité du vent et un épais tapis de mousse recouvre le sol.
     

    2° bivouac sur le Serre des Fourques
     

    Au bivouac sur le Serre des Fourques
     

    La nuit a été excellente. Lorsque je me lève vers 6h30, je constate qu’un léger brouillard s’est installé. C’est une bonne chose car il fera moins chaud. Je démarre pour cette dernière étape en principe plus facile car il ne devrait pas y avoir de dénivelées.

    À la sortie du bois, j’entends les clochettes d’un troupeau de brebis. Il n’est pas très loin et quelques centaines de mètres plus loin, j’arrive à sa hauteur.
     

    Troupeau sur la Pouzarauque
     

    Une centaine de bêtes broutent l’herbe haute sous la surveillance du berger et de ses deux chiens. Je m’arrête pour discuter. Nous parlons de son travail et de ses chiens qui font un travail magnifique. C’est très beau à voir. Les chiens sont couchés au pied du berger et surveillent en permanence le troupeau. Dès que des brebis s’écartent, ils foncent pour les ramener avec les autres. Sans un mot, sans un aboiement. Remarquable.

    Le berger m’apprend que les loups sont arrivés sur le causse et il est obligé d’avoir aussi un Patou, ce chien des Pyrénées de grande taille, à poils longs et robe blanche, qui a toujours été utilisé pour la protection des troupeaux contre les prédateurs, notamment les ours.

    Le Patou s’approche tranquillement. C’est vraiment un gros chien.

    Après cet intéressant intermède, je reprends ma marche sur un agréable chemin qui se dirige vers l’est et la ferme du Luc.
     

    Sur le chemin vers Luc
     

    La première maison que je rencontre est une énorme bâtisse qui surplombe la route. Visiblement, elle est devenue une résidence secondaire.
     

    La ferme du Luc
     

    Plus loin d’autres maisons sont éparpillées au bord de la route. Une voiture immatriculée en Allemagne est garée près d’une d’entre elles. Dans le jardin, un gars étend du linge. Je l’interpelle et lui demande avec les quelques mots d’allemand que je connais s’il peut me donner de l’eau.

    Kein problem. Vielen danke. Auf wiedersehen.

    Me voici réapprovisionné pour la suite du parcours. Bien que le brouillard se lève et que le soleil commence à briller, il fait nettement moins chaud qu’hier. C’est bien plus agréable pour marcher dans cet environnement de landes et de bois de pins.

    Je passe près de quelques ruches installées en bordure du bois.
     

    Ruches près du Luc
     

    J’arrive à un carrefour de routes près duquel s’élève un beau menhir couvert de lichens. On l’appelle la pierre des trois évêques car il se trouve à la jonction des territoires des évêchés de Nîmes, Rodez et Mende.
     

    Pause à la pierre des 3 évêques
     

    De là, il faut suivre la route qui mène à la grotte de Dargilan sur le flanc des gorges de la Jonte. À hauteur de la ferme de Dargilan, j’abandonne la route pour une piste qui file vers l’est et commence à descendre vers les pentes boisées des gorges.
     

    Sur le chemin après Dargilan
     

    La marche à l’ombre des arbres est agréable d’autant que le chemin est en descente. Il passe près de la fontaine St Martin d’où ne coule qu’un mince filet d’eau pas suffisant pour se ravitailler.

    Petite pause, allongé dans l’herbe à l’ombre au bord du sentier. Quelques randonneurs en VTT électrique s’arrêtent pour discuter. Ils viennent de Florac et vont jusqu’au Rozier, où la Jonte se jette dans le Tarn.

    Dans le ciel au-dessus de moi, six grands rapaces, aigles ou vautours, tournent en planant. Magnifique. J’adore ces grands oiseaux qui volent sans effort apparent, surveillant la forêt et les champs, à la recherche d’une proie.
     

    Rapace au-dessus de moi
     

    Une clairière offre un beau panorama sur la vallée de la Jonte. J’aperçois au loin des maisons de Meyrueis qui n’est qu’à quelques kilomètres.
     

    La vallée de la Jonte et Meyrueis au loin
     

    Le sentier contourne le Mont Domergue pour rejoindre le village de Sérigas. Ces pentes étaient autrefois cultivées mais aujourd’hui, les terrasses et leurs murs de pierres sèches sont abandonnées et en friche. Seule une belle lavogne subsiste mais est-elle toujours utilisée pour abreuver les troupeaux ?
     

    Lavogne près de Sérigas
     

    Sérigas est un petit village construit sur le bord du plateau. Comme partout, les maisons sont couvertes de toits de lauzes, ces pierres plates fréquemment utilisées dans la région.
     

    Sérigas
     

    L’ombre épaisse d’un chêne majestueux m’accueille pour la pause repas. Je mange mes dernières provisions et peux boire sans retenue car l’arrivée n’est plus très loin.
     

    Panneaux indicateurs à Sérigas
     

    Le GR 62 A quitte le plateau et descend vers Meyrueis. Il passe par le rocher du château, promontoire dominant les vallées et d’où la vue est magnifique. Le village s’étale juste en dessous, de part et d’autre de ses deux rivières.
     

    Meyrueis vu du rocher du château
     

    Meyrueis vu du rocher du château
     

    Un quart d'heure plus tard, j’arrive à ce dernier panneau bien utile pour remonter le moral de ceux qui sont fatigués et me voici dans les ruelles du village. Je vais pouvoir enfin boire le Coca frais dont j’ai rêvé aux moments les plus chauds !
     

    L'arrivée à Meyrueis est proche
     

    Changement brutal d’ambiance. La rue principale le long du ruisseau de Béthuzon est encombrée par la circulation des voitures et les terrasses des restaurants installées sur des ponts au-dessus du ruisseau sont pleines de monde. Meyrueis est très fréquenté par les touristes.

    Je m’installe à l’une des terrasses et savoure enfin un Coca glacé. Quel délice.

    Arrivée à Meyrueis - Le ruisseau de Béthuzon
     

    Je traverse le petit pont fleuri pour aller récupérer ma voiture sur le parking. Il ne me reste plus qu’à rejoindre Montpellier.
     

    Meyrueis - Petit pont fleuri sur le Béthuzon
     

     

    J’ai parcouru environ 60 kilomètres sur un terrain facile dont la seule difficulté a été le tronçon entre Saint-Véran et Saint-André-de-Vézines où le soleil et le dénivelé se sont conjugués pour m'en faire baver. Je croyais pouvoir bénéficier de températures plus clémentes mais, malgré l’altitude de presque 1000 m, il a fait chaud au soleil. Heureusement, les nuits étaient assez fraîches et m’ont permis de bien dormir et de me reposer.

    Pendant ces trois jours sur ce Causse Noir, j’ai traversé des paysages sauvages, avec la sensation d’être presque hors du temps. Quant aux deux bivouacs, ils ont été très agréables et ont participé au plaisir de cette randonnée.

    Une moisson de souvenirs en attendant une prochaine sortie à l’automne.

     

     

     

     

    « GOUDRON FONDULÉGENDES BRETONNES »

    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Alti06
    Mardi 3 Octobre 2023 à 20:28
    Bonjour, joli périple ! Ce serait bien de préciser la distance journalière et la dénivelée, pour info. J'ai cru apercevoir un tarp, donc rando en mode ultra-léger. Ce serait bien de troquer le matériel actuel par une tente militaire des années 70-80, ainsi qu'un duvet militaire auxquels on rajouterait un bon vieux famas, la radio, les Jumelles et tout le barda du fantassin de montagne...juste histoire de voir l'effet que ça fait ! Excellente idée, non ? Au plaisir de lire ton retour d'expérience ! Bonnes randos.
    2
    Jeudi 19 Octobre 2023 à 18:16

    Bonjour et merci pour ton commentaire. La distance journalière était d'environ 20 km. La dénivelée n'était pas importante, 200 à 300 m en moyenne. Quant à ta suggestion d'emporter du gros matériel militaire, j'ai déjà donné et je connais l'effet que ça fait.
    Donc maintenant je m'économise en crapahutant léger, ce qui me permet de mieux savourer beaux itinéraires et bivouacs.

    Bien cordialement.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :