• LÉGENDES BRETONNES

    Voyage dans l’ouest de la France depuis le château d’Amboise jusqu’aux plages de Vendée en passant par la côte normande, le Mont Saint-Michel, Saint-Malo, la forêt de Brocéliande et Belle-Île en mer.

     

    Drapeau breton

     

     

    Invités pour l’anniversaire de notre nièce Françoise et de son ami Gérard dans la région d’Angers, nous avons voulu rentabiliser le voyage en préparant un itinéraire nous permettant de visiter quelques jolis coins de Normandie et de Bretagne ainsi que les plages de Vendée. Sur le trajet retour, nous avons parcouru la très belle région du Périgord.

    Notre itinéraire peut être visualisé sur la carte ci-dessous.
     

    Carte du parcours
     

    Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps clément, avec de la pluie pendant deux jours seulement, ce qui nous a permis de voir les célèbres planches de Deauville et les plages du débarquement sous le soleil.

    Malgré le ciel couvert et l’énorme affluence de touristes, le Mont Saint Michel a été à la hauteur de sa réputation. La journée passée sur Belle-Île que nous avons parcourue en scooter a été un des meilleurs moments du voyage et les quelques sites que nous avons découverts dans le Périgord nous ont fait regretter de n’avoir pas pu prolonger notre séjour d’un jour ou deux.

    Récit de ces deux semaines dans l’ouest.

     

     

    J 1 - Vendredi 25 août - Montpellier - Amboise                                                                                                    670 km

    Les presque 700 km du trajet de Montpellier à Amboise sont une formalité grâce à une circulation fluide et une chaleur bien raisonnable. Après la halte pique-nique sur une aire de l’autoroute A 71, nous marquons une pause en sortant à St Amand Montrond près du centre de la France pour aller voir le château de Meillant.
     

    J1 - Halte pique-nique sur A 71 près de St Amand-Montrond
     

    Situé en bordure du village, le château de Meillant est un ancien château fort reconstruit après la guerre de Cent Ans en un style gothique flamboyant dont les éléments les plus remarquables sont l’escalier extérieur et les toits.
     

    Le château de Meillant
     

    Le château de Meillant
     

    Tout autour s’étend un grand parc planté de diverses essences dont deux magnifiques séquoias.
     

    Séquoia au Château de Meillant
     

    Séquoia au Château de Meillant
     

    Il est à peine 17h quand nous arrivons à l’hôtel Ibis Budget en périphérie d’Amboise, aussi nous posons nos bagages et descendons aussitôt en ville pour visiter le château royal qui fut habité par Louis XI puis par Charles VIII qui y naquit et y mourut bien jeune à la suite d’un accident. Plus tard, Louis XII et François 1° y séjournèrent fréquemment.

    La voiture garée dans la rue de la concorde, nous admirons le château qui nous domine de toute la hauteur de ses remparts, éclairé par le soleil couchant.
     

    J1 - Amboise - Château royal vu de la rue de la concorde
     

    L’entrée se fait par un long et large couloir vouté décoré des armoiries de tous les personnages ayant marqué son histoire.

    On débouche sur un grand espace gazonné bordé par les façades du logis royal.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Le logis royal et les jardins
     

    En principe, la visite commence par la chapelle royale Saint-Hubert, construite à l’écart au bord de la grande terrasse, mais des travaux de rénovation nous ont privés de ce petit bijou d’architecture gothique qui, de plus, renferme la tombe de Léonard de Vinci. On doit se contenter de son buste érigé dans le jardin.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Les jardins - Statue de Léonard de Vinci
     

    Dans l’une des salles du logis, on peut admirer le grand tableau "La mort de Léonard de Vinci" commandé en 1781 par Louis XVI à François-Guillaume Ménageot. On y voit le roi François 1° recueillant le dernier soupir du peintre au château de Fontainebleau. Ce tableau ne reflète pas la vérité historique puisque Léonard est mort à Amboise, tandis que le roi ne se trouvait pas à ses côtés à ce moment-là, retenu à Fontainebleau auprès de la reine en train d’accoucher. L’ancêtre des fake news en quelque sorte.

    Le vrai sujet du tableau serait en fait la représentation de l’admiration mutuelle des deux hommes.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Le tableau de la mort de Léonard de Vinci
     

    L’intérieur du château est richement décoré et meublé. On traverse d’abord la salle des États dite du Conseil qui se distingue par ses deux grandes cheminées ornées des blasons de la maison royale et d’Anne de Bretagne.
     

    J1 - Amboise - Château royal - La salle du Conseil - Cheminée aux armes du Royaume de France et du duché de Bretagne
     

    On peut y voir une grande statue de Saint Michel terrassant un peu nonchalamment le démon.
     

    J1 - Amboise - Château royal - La salle des gardes nobles - Statue de St Michel
     

    La visite se poursuit sur les 2 étages du logis royal nous faisant traverser successivement la salle de l’échanson (l’officier chargé de servir à boire au prince) décorée de tapisseries d’Aubusson du 17° siècle,
     

    J1 - Amboise - Château royal - La salle de l'échanson
     

    le cabinet d’Orléans-Penthièvre, tendu de velours rouge,
     

    J1 - Amboise - Château royal - Le cabinet d'Orléans
     

    la chambre de Henri II elle aussi tendue de velours rouge.
     

    J1 - Amboise - Château royal - La chambre royale
     

    Dans le salon de musique, un portrait de l’émir Abd-El-Kader est mis en avant. Nous découvrons ainsi qu’après sa reddition en 1847, il fut pendant 4 ans emprisonné au château d’Amboise, accompagné d’une centaine de personnes de sa famille et de sa suite. En 1852, Napoléon III lui-même vint libérer l’émir et les siens qui quittèrent la France pour la Turquie puis la Syrie.

     

    Nous longeons le promenoir des gardes, galerie ouverte qui permettait de surveiller les alentours d’Amboise.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Le promenoir des gardes
     

    Le plus étonnant est la rampe cavalière de la tour des Minimes en forme d’hélice qui permettait aux carrosses et autres attelages de monter jusqu’au niveau de la terrasse.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Tour des Minimes - La rampe d'accès cavalière
     

    J1 - Amboise - Château royal - Tour des Minimes - La rampe d'accès cavalière
     

    En sortant du logis royal, on débouche sur la grande terrasse de Naples et son jardin Renaissance dessiné au 15° siècle.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Les jardins vus du château
     

    J1 - Amboise - Château royal - Les jardins
     

    Depuis ces magnifiques jardins, le panorama sur la Loire et la ville est splendide.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Panorama sur la ville et la Loire
     

    Cette terrasse se poursuit par un autre jardin où dominent les haies de buis, les chênes verts et les cyprès. On peut y voir aussi une vigne. Il se prolonge par le jardin d’Orient conçu en souvenir des compagnons de l’émir Abd-El-Kader morts pendant leur captivité.

     

    En quittant le château, nous découvrons qu’une soirée astronomie va avoir lieu avec plusieurs astronomes amateurs qui ont amené leurs télescopes.
     

    J1 - Amboise - Château royal - Rassemblement d'astronomes amateurs

     Nous allons dîner rapidement en bas du château et revenons sur les terrasses participer à la soirée. Tous ces gars sont des passionnés et ils se font un plaisir de nous expliquer le système solaire, les étoiles et les différentes constellations visibles. La nuit n’étant pas complètement tombée, tous les télescopes sont braqués sur la demi-lune qui brille dans le ciel.

    J1 - Amboise - Château royal - Rassemblement d'astronomes amateurs
     

    J1 - Amboise - Château royal - Observation de la lune
     

    On voit très bien les cratères, notamment celui de Copernic à la limite de l’ombre qui mesure 93 km de diamètre et 4 km de profondeur et celui de Platon encore plus grand, au bord de la mer des pluies un peu plus haut. J’ai essayé de prendre une photo en positionnant mon appareil sur l’oculaire du télescope mais ça n’a pas marché. La photo ci-dessous n’est pas de moi et provient d’Internet mais elle rend bien ce que nous pouvions voir.
     

    La lune
     

    À la nuit tombée, tous les télescopes se braquent dans la direction de Saturne et nous pouvons observer ses splendides anneaux.

    En revenant récupérer la voiture, nous admirons à nouveau les remparts du château éclairés en bleu par les projecteurs.
     

    J1 - Amboise - Château royal vu de la rue de la concorde

     

     

    J 2 - Samedi 26 août - Amboise - Bel-Air                                                                                                             200 km

    Avant de quitter Amboise, nous allons visiter le Clos Lucé, une très jolie résidence en bordure de la ville où Léonard de Vinci passa les 3 dernières années de sa vie et mourut le 2 mai 1519. François 1° avait rencontré Léonard de Vinci en Italie après la victoire de Marignan et l’avait décidé à venir avec lui à Amboise.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé où habita et mourut Léonard de Vinci
     

    Le Clos Lucé est une merveille de la Renaissance qui fut une résidence d’été pour Anne de Bretagne, l’épouse du roi Charles VIII, et où François 1° passa sa jeunesse en compagnie de sa mère Louise de Savoie.

    C’est un château en miniature dont les lignes sont rehaussées par le contraste entre briques rouges et pierre blanche et qui est mis en valeur par l’écrin de verdure du parc qui le borde.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé
     

    C’est un lieu émouvant où le grand génie que fut Léonard de Vinci a vécu et travaillé. La visite permet de voir sa chambre et l'atelier où il peignait et imaginait toute sorte de machines.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - La chambre de Léonard

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - L'atelier de Léonard
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - L'atelier de Léonard
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - L'atelier de Léonard
     

    La salle de réception et la cuisine complètent la visite du rez-de-chaussée et de l’étage.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - La salle de réception
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - La cuisine
     

    Au sous-sol, des maquettes représentant quelques-unes de ses plus célèbres inventions sont présentées, comme le parachute, le char de combat, le pont mobile, la vis d’Archimède ou l’hélicoptère.

    On peut y voir aussi l’entrée du souterrain qui reliait le Clos Lucé au château royal et permettait au roi de venir incognito rendre visite à son ami.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - Le souterrain menant au château royal
     

    Après le passage obligé au magasin de souvenirs, le grand parc planté de grands arbres, traversé par une rivière et agrémenté de plusieurs étangs est très agréable, d’autant que certaines des inventions de Léonard de Vinci y ont été réalisées à grande échelle comme le pont à étage.
     

    J2 - Amboise - Le Clos Lucé - Pont en bois double dans le parc
     

    Nous allons faire les courses dans un supermarché pour acheter le nécessaire pour notre pique-nique de midi que nous prenons sur l’île d’or, face au château. Un superbe point de vue.
     

    J2 - Amboise - Le château royal vu de l'île d'or
     

    Nous rejoignons ensuite le village de Bel-Air près de Segré au nord d’Angers où nous attend toute la famille. Les 200 km du trajet sont égayés par quelques violentes averses orageuses qui ne durent pas mais font chuter la température qui évolue de 17° quand le temps est mauvais à un petit 24 au soleil.

    Nous retrouvons toute la famille à Bel-Air : Gérard et Françoise, les vedettes de la fête, leur fille Joséphine et leur fils Antoine, Isabelle et Fabrice venus de Reims avec leur fille Léa, Nicolas venu de Chelles en banlieue parisienne avec son fils Quentin et Marie venue de Congénies près de Nîmes avec son fils Antoine. Sont aussi présents la famille et plusieurs amis et amies de Gérard.

    Nous sommes hébergés dans un centre de vacances très agréable, dans un petit village près de la mine bleue que nous avions visitée en 2019.

    La fête a été bien organisée et nous passons une soirée bien agréable, à boire, manger, discuter et danser jusqu’à une heure avancée.
     

    J2 - Bel-Air - Fête anniversaire - Arrivée des invités
     

    J2 - Bel-Air - Fête anniversaire - Photo de famille

     

     

    J 3 - Dimanche 27 août - Bel-Air - Lisieux                                                                                                          300 km

    On se lève tard et rejoignons toute le monde à la salle communale. Plusieurs membres de la famille repartent pour rejoindre leurs lointains domiciles. Il faut finir les restes et aussi démonter et ranger la salle.

    Le petit-fils de Gérard, ravi, s’en va en emportant une série de ballons.
     

    J2 - Bel-Air - Fête anniversaire - La fête est finie
     

    Nous partons à notre tour et roulons vers Lisieux car ce soir nous dormons chez notre petite nièce Joséphine. En chemin, nous nous arrêtons au village de Sainte Suzanne et son château du 11° siècle. Le village médiéval est pittoresque et entourée de remparts bien préservés.
     

    J3 - Ste Suzanne - Les remparts du village
     

    Le château lui-même comprend un énorme donjon carré dans lequel on peut grimper. Sans doute édifié avant 1050, cette tour est typique des premiers donjons de pierre apparus à l’époque romane et marque la résistance victorieuse du seigneur de Sainte-Suzanne face aux troupes de Guillaume le Conquérant.
     

    J3 - Ste Suzanne - Le donjon du château
     

    Nous avions prévu une autre halte à Laissac-les-Châteaux mais il est un peu trop tard et le site est fermé. Je dois me contenter de faire le tour de l’étang voisin pour prendre une photo d’ensemble.
     

    J3 - Lassay-les-Châteaux
     

    Joséphine habite une maison isolée dans la campagne près du village de Nassandres, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Lisieux. On a un peu de mal à trouver notre chemin dans le dédale de petites routes de campagne. Sa maison est construite sur un grand terrain planté de pommiers. C’est très bucolique et tranquille. Il y a même un paon qui se promène en liberté, passant à sa guise d’une propriété à l’autre. Les deux chats de Joséphine sont très affectueux et nous adoptent immédiatement. Nous logeons dans une petite maison annexe aménagée pour accueillir des amis ou servir de chambre d’hôte.

     

    Le temps est variable, avec des averses de temps en temps et la température ne dépasse pas 20° et nous sommes bien contents de pouvoir nous réfugier dans ce petit nid.

     

    J 4 - Lundi 28 août - Lisieux - Cherbourg                                                                                                          250 km

    Il pleut quand on se lève à 7h du matin et la température n’est que de 15°. Joséphine est déjà parti au travail.

    Petite photo souvenir avant de quitter les lieux.
     

    J4 - Nassandres - Chez Joséphine
     

    La première étape est à Lisieux pour visiter la basilique dédiée à Sainte Thérèse de Lisieux.

    De son vrai nom Thérèse Martin, elle naquit en 1873, cinquième fille d’une famille très fervente. Dès l’âge de 15 ans, elle demanda à entrer au couvent comme ses sœurs, ce qu’elle obtint grâce à une dispense donnée par le pape lui-même. Après 9 ans de vie religieuse, elle mourut de la tuberculose en 1897 à l’âge de 24 ans.

    Dans les deux dernières années de sa vie, elle écrivit le récit de son parcours spirituel. La publication posthume de cette "histoire d’une âme" remporta un immense succès et sa réputation de sainteté se répandit rapidement. Elle fut béatifiée en 1923 et canonisée en 1925 par le pape Pie XI puis proclamée sainte patronne de la France comme Jeanne d’Arc en 1944 par le pape Pie XII.

    Rien d’étonnant qu’une basilique ait été édifiée à son nom dès 1929 et consacrée en 1954. Cet édifice inspiré du Sacré-Cœur de Montmartre reçoit aujourd’hui plus de 600 000 visiteurs par an.

    Nous en étions ce 28 août sous un désagréable crachin bien normand.
     

    J4 - Lisieux - La basilique Ste Thérèse
     

    La basilique est construite au-dessus d’une vaste crypte qui abrite la châsse de ses parents, Louis et Zélie Martin, eux-mêmes déclarés saints. La crypte est presqu’entièrement recouverte de mosaïques décrivant des épisodes de la vie de Thérèse.

    J’ai photographié un panneau montrant le déroulement d’une journée au couvent. Avec un rythme pareil, on peut comprendre que cette toute jeune fille n’ai pas tenu très longtemps.
     

    J4 - Lisieux - La basilique Ste Thérèse - La dure vie d'une religieuse
     

    La grande basilique au-dessus est grandiose. En forme de croix latine, surmontée d’une tour lanterne se terminant en une impressionnante coupole, elle est elle aussi entièrement recouverte de magnifiques mosaïques.
     

    J4 - Lisieux - La basilique Ste Thérèse
     

    J4 - Lisieux - La basilique Ste Thérèse
     

    Dans le transept sud, se trouve un reliquaire en verre offert par le pape Pie XI dans lequel on peut voir deux os du bras droit de Thérèse.

     

    Après cette halte spirituelle, nous prenons la direction de Deauville, station balnéaire considérée comme l’une des villes les plus prestigieuses de France. C’est effectivement une très belle ville dont la réputation de station de luxe n’est pas usurpée. Bien sûr, nous commençons par une promenade sur les fameuses planches qui bordent l’immense plage de sable.
     

    J4 - Deauville - Les planches
     

    J4 - Deauville - La plage et les planches
     

    La plage est d’autant plus vaste que la marée est basse. Il n’y a personne dans l’eau qui n’est qu’à 18°, tout comme l’air d’ailleurs.
     

    J4 - Deauville - Info plage
     

    Sur la plage, on admire les fameux parasols oranges, rouges, bleus et verts attachés par le célèbre nœud deauvillais bien plus esthétique qu’un nœud ordinaire.
     

    J4 - Deauville - La plage et ses parasols multicolores
     

    Seul point négatif, l’horizon est barré par les installations portuaires et pétrochimiques du port du Havre.
     

    J4 - Deauville - La plage et les installations du Havre à l'horizon
     

    Nous nous promenons un moment dans quelques rues pour admirer les superbes villas puis revenons vers le port où les voiliers s’accordent particulièrement bien avec les somptueuses et originales villas qui bordent les quais.
     

    J4 - Deauville - La plage et les installations du Havre à l'horizon
     

    J4 - Deauville - La plage et les installations du Havre à l'horizon
     

    Nous pique-niquons sur un banc en regardant ce paysage urbain. Avant de repartir, nous allons jeter un œil dans le hall de la gare de Trouville-Deauville décoré de mosaïques montrant d’un côté une carte de la Normandie et de l’autre un plan de Deauville.
     

    J4 - Deauville - La gare et ses peintures
     

    Nous quittons cette belle ville et roulons vers l’ouest en longeant la côte. Nous tentons d’aller voir les falaises des vaches noires signalées sur les guides touristiques mais le sentier indiqué ne s’approche jamais des falaises et on ne voit pas les rochers couverts de goémon noir ressemblant aux bovidés qui lui ont valu ce nom. Tant pis, cela nous aura permis une marche de quelques kilomètres dans la campagne normande.

     

    L’étape suivante est la visite des plages de débarquement mais les sites étant vastes et nombreux, nous nous limitons à Pegasus Bridge, Omaha Beach et Sainte-Mère-Église.

     

    Pegasus Bridge donna lieu à de rudes combats dès la nuit du 5 au 6 juin pour la prise du fameux pont. Son contrôle par les Alliés avait pour but d’interdire une contre-attaque allemande sur le flanc des unités débarquées. Le pont basculant de Bénouville sur le canal de Caen à la mer fut baptisé Pegasus en l’honneur du commando de la 6th (UK) Airborne Division dont l’insigne était le cheval ailé Pégase. Ce commando fut emmené sur place par 3 planeurs Horsa qui se posèrent à moins de 50 m du pont sans avoir attiré l’attention des Allemands.

    Le pont original a été déplacé dans le musée voisin et remplacé par un pont quasiment identique mais plus grand.
     

    J4 - Pegasus Bridge - Le pont
     

    Le café Gondrée situé au bout du pont est toujours en place et accueille maintenant une multitude de touristes. Les murs sont couverts d’insignes d’unités parachutistes et de souvenirs divers et variés.
     

    J4 - Pegasus Bridge - Le bistrot
     

    Près de là, nous visitons le très intéressant musée où la bataille est racontée en détails et illustrée de nombreuses photos d’époque et qui présente quelques matériels utilisés par les Alliés dont un Universal Carrier, petit chenillé logistique aérotransportable, une jeep et les fameux planeurs qui ont emmené les soldats britanniques sur le pont.
     

    J4 - Pegasus Bridge - Le musée - Universal Carrier britannique 

    J4 - Pegasus Bridge - Le musée - Une jeep Willis
     

    J4 - Pegasus Bridge - Le musée - Planeur américain Horsa
     

    J’apprends que 352 planeurs ont été utilisés pendant les opérations préalables au débarquement et que très peu d’entre eux ont été accidentés ou perdus. Je ne pensais pas que ce moyen de transport était aussi efficace.

     

    Plus loin, nous allons voir Omaha Beach. La plage est immense à cause de la marée basse, complètement différente de ce qu’elle était au matin du 6 juin 1944. Les drapeaux des Alliés flottent au vent.
     

    J4 - Omaha Beach - La plage
     

    J4 - Omaha Beach - Drapeaux sur la plage
     

    Le monument massif qui trône sur la promenade n’est pas très joli pas plus que celui érigé sur la plage en l’honneur des braves qui ont perdu la vie. Les panneaux explicatifs avec photos d’époque sont beaucoup plus intéressants.

     

    J4 - Omaha Beach - Monument commémoratif
     

    J4 - Omaha Beach - Devant le monument aux braves
     

    Le cimetière américain était fermé et nous n’avons pu voir les 10 000 tombes blanches sur les vertes prairies dominant la mer. Mais tout à côté s’élèvent deux monuments spécifiques installés sur les blockhaus allemands. Le premier est dédié aux 1 346 morts de la 1° Division d’Infanterie américaine qui a débarqué là.
     

    J4 - Omaha Beach - Monument de la 1° (US) DI
     

    J4 - Omaha Beach - Monument de la 1° US DI
     

    Le deuxième monument commémore les 250 morts de la 5° brigade américaine du génie, débarquée la première pour dégager les obstacles installés par les Allemands.
     

    J4 - Omaha Beach - Monument de la 5° (US) Eng Brigade
     

    L’arrêt suivant est à Sainte-Mère-Église, ce petit village de 3 000 habitants qui a vu descendre dans la nuit du 5 au 6 juin des parachutistes américains de la 101° Air Assault Division largués au mauvais endroit alors qu’un incendie faisait rage dans une maison proche de la place. Les allemands tirèrent sur les parachutistes qui furent décimés. Le village doit sa célébrité au fait que l’un des parachutistes, John Steele, arriva sur le clocher de l’église où il resta accroché pendant que la bataille se déroulait en dessous de lui.

    Le mannequin accroché par son parachute au clocher de l’église pour rappeler l'évènement attire tous les objectifs photographiques.
     

    J4 - Ste Mère-Église - L'église et le parachutiste accroché
     

    Dans l’église, même les vitraux reprennent le thème, l'un d'entre eux représentant des parachutistes descendant sur le village de chaque côté d’une grande Vierge bleue.
     

    J4 - Ste Mère-Église - Vitrail représentant des parachutistes dans l'église
     

    Il ne nous reste plus qu’à rejoindre l’hôtel Campanile de Cherbourg pour un excellent repas et une bonne nuit.

     

    J 5 - Mardi 29 août - Cherbourg - St Malo                                                                                                          200 km

    Nous quittons Cherbourg sous un ciel uniformément gris et par une température de 16°.

    Nous négligeons la ville de Cherbourg qui ne propose rien de bien intéressant si ce n’est la visite du sous-marin nucléaire français Le Redoutable et nous descendons rejoindre la côte du Cotentin à Carteret, juste en face des îles anglo-normandes. C’est d’ailleurs de là que partent les ferries qui font la liaison.

    Nous allons au phare dressé sur un cap qui domine la côte.
     

    J5 - Phare de Carteret
     

    Visite instructive du phare où une pièce est consacrée à Fresnel, l’inventeur de la lentille qui porte son nom et qui a révolutionné l’optique des lampes de phares et trouve des applications encore aujourd’hui dans les phares de voitures par exemple.
     

    J5 - Phare de Carteret - Les cornes de brume
     

    J5 - Phare de Carteret - Lentille de Fresnel
     

    Magnifique panorama sur toute la côte et sur les îles anglo-normandes au large.
     

    J5 - Phare de Carteret - Les plages du Cotentin
     

    Nous reprenons ensuite la route pour rejoindre le Mont St Michel. Une fois garés sur l’un des immenses parkings, nous prenons la navette qui nous emmène à pied d’œuvre en empruntant le pont qui a remplacé la digue permettant ainsi aux marées de retrouver leurs mouvements normaux et d’éviter l’ensablement de la baie.

    La magnifique silhouette du Mont se détache sur le gris du ciel.
     

    J5 - Le Mont St-Michel

     
    Une fois passés la porte d’entrée, nous nous heurtons à une foule dense de touristes qui montent et descendent la rue principale conduisant à l’entrée de l’abbaye. Le célèbre restaurant de la Mère Poulard est pris d’assaut.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La Grande Rue noire de monde
     

    Ça grimpe dur avec de nombreux escaliers.

    Une longue queue nous attend pour la visite de l’abbaye. Elle commence bien avant la salle des gardes et se poursuit jusqu’à l’aumônerie et ses belles voûtes où étaient accueillis autrefois les pèlerins et où aujourd’hui est installée la billetterie.

    La visite commence par l’ascension du grand degré, imposant escalier qui grimpe entre de hauts murs jusqu’à la terrasse du Saut Gautier, du nom d’un prisonnier qui, de cet endroit, se serait jeté dans le vide.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Le grand escalier
     

    De là, on accède par d’autres escaliers à la terrasse ouest qui a été créée par l’arasement des trois premières travées de l’église.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La grande terrasse
     

    De cet endroit, la vue est superbe : l’immense baie qui, avec la marée basse, n’est qu’une étendue de sable, les remparts en dessous, dont la jolie tour Gabriel et, au-dessus le célèbre archange en cuivre doré au sommet de la flèche qui surmonte le sanctuaire. Mais comment ont-ils fait pour le placer là-haut ?
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La tour Gabriel vue de la grande terrasse
     

    J5 - Le Mont St-Michel - L'archange Michel à la pointe de la flèche
     

    À l’intérieur de l’église, on remarque le contraste entre la nef romane et le chœur gothique flamboyant car reconstruit après son effondrement en 1421.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - L'église abbatiale
     

    On visite ensuite la Merveille. Ce nom désigne tout un ensemble qui comprend plusieurs salles réparties sur trois niveaux. Encore des escaliers…

     

    De l’église, on passe dans le cloitre dont les arcades des galeries sont soutenues par des colonnettes disposées en quinconce. Elles sont toutes ornées de sculptures très fines représentant un décor de feuillage agrémenté çà et là d’animaux et de personnages.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Le cloitre
     

    Le réfectoire des moines est éclairé par des ouvertures très étroites situées au fond d’embrasures invisibles lorsqu’on entre dans la salle. On se demande d’où vient cette lumière.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Le réfectoire des moines
     

    En dessous du réfectoire, se trouve la salle des hôtes où l’abbé accueillait rois et autres visiteurs de marque. Sous les élégantes voûtes gothiques sont passés Saint Louis, Louis XI et François 1° entre autres. À une extrémité, deux immenses cheminées servaient à chauffer la salle et à préparer les repas servis aux convives.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La salle des hôtes
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La cheminée de la salle des hôtes
     

    On redescend encore d’un niveau pour arriver en dessous de l’abbatiale. On traverse la petite chapelle Sainte Madeleine puis la crypte des gros piliers avec ses dix piliers en granit de 5 m de circonférence qui soutiennent le chœur de l’église.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La crypte des gros piliers
     

    Le circuit de visite nous fait traverser Notre-Dame-sous-terre, très sombre, qui serait l’endroit exact où se tenait la chapelle primitive puis la crypte Saint-Martin.

    On débouche ensuite à la salle de la grande roue qui servait à monter le ravitaillement et les matériaux depuis le bas du mont grâce à un plan incliné sur lequel allait et venait un traineau. Plusieurs détenus marchant à l’intérieur de la roue comme des écureuils permettaient le mouvement.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Le monte-charge
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La roue servant à actionner le monte-charge
     

    Une nouvelle volée d’escaliers mène au promenoir des moines, une longue salle à deux nefs aux voûtes en croisée d’ogives. Un endroit très spartiate. On imagine les moines déambuler dans cet espace peu éclairé et certainement très froid en hiver.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Le déambulatoire
     

    Située sous le cloitre, la vaste salle des chevaliers comporte trois rangées de solides piliers. Elle abritait le scriptorium où les moines copistes travaillaient à recopier, enluminer, traduire et étudier des textes religieux ou profanes provenant du monde entier, valant à l’abbaye son surnom de cité des livres.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La salle des chevaliers
     

    La sortie se fait par les jardins de l’abbaye qui permettent de longer l’impressionnante façade nord du Mont avant de déboucher sur les remparts près de la tour du nord.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La façade nord
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La tour nord
     

    Nous revenons vers l’entrée par les remparts.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - La tour Boucle
     

    Nous quittons à regret le site et empruntons la petite route qui longe la côte et nous emmène directement à Cancale. Sur le trajet, nous rencontrons quelques emblématiques moutons paissant tranquillement dans les prés salés.
     

    J5 - Le Mont St-Michel - Moutons dans les prés salés
     

    Puis c’est une magnifique maison à toit de chaume qui attire notre attention dans la traversée d’un village.
     

    J5 - Route de Cancale - Jolie maison
     

    La côte Emeraude est ainsi appelée à cause de la couleur de l’eau qui est effectivement d’une belle couleur verte. Cancale est une petite ville tranquille qui s’étire au bord d’une baie aux eaux calmes.
     

    J5 - Cancale
     

    À l’horizon, la silhouette caractéristique du Mont Saint-Michel est toujours visible.
     

    J5 - Cancale - Le Mont St-Michel à l'horizon
     

    Pour sacrifier à la tradition, nous achetons une douzaine d’huitres que nous dégustons sur place avant de filer sur Saint Malo.
     

    J5 - Cancale - Dégustation d'huitres
     

    Nous nous installons à l’hôtel Ibis. Nous voici à pied d’œuvre pour visiter la cité corsaire, la ville de Surcouf et celle de grands marins tels Duguay-Trouin et Jacques Cartier, découvreur du Canada, sans oublier l’illustre Chateaubriand qui y repose.

     

     

    J 6 - Mercredi 30 août - St Malo

    Quinze minutes de marche nous mènent à la vieille ville en longeant le port. La température n’est que de 16°, tandis que le ciel charrie de gros nuages noirs. À l’ombre et au vent, il fait froid et la polaire est de rigueur mais au soleil et à l’abri, il fait bon. On ne sait pas comment s’habiller.

    Nous passons le pont mobile au-dessus de l’écluse qui relie le port de commerce à la pleine mer. Nous, méditerranéens, oublions facilement le phénomène de la marée qui, dans ce coin de Bretagne, peut atteindre l’amplitude de 14 m.
     

    J6 - St Malo - Info marées
     

    Sur le quai Eric Tabarly, nous découvrons une vue panoramique de la Ville close dans son enceinte de remparts.

    La vue est spectaculaire. Les toits d’ardoise des immeubles massifs dépassent des puissants remparts hérissés d’échauguettes et de tours. Tout Saint Malo a été construit avec le granit provenant de l’île Chausey, ce qui lui donne une grande unité architecturale mais aussi un aspect assez sévère accentué par les toits en ardoise.
     

    J6 - St Malo - La vieille ville vue du quai E Tabarly
     

    Au pied des remparts, le rond-point de l’île Maurice est orné d’une statue de Bertrand-François Mahé, comte de la Bourdonnais, officier de marine, amiral de France et administrateur colonial qui naquit à Saint Malo en 1699. Gouverneur général des Mascareignes en 1733, il avait la haute main sur les îles françaises de l’océan indien, à savoir La Réunion et Maurice, autrefois appelées île Bourbon et île de France.
     

    J6 - St Malo - Statue de Mahé de la Bourdonnais place de la Bourse
     

    Nous marchons jusqu’à la porte Saint Vincent en longeant le bassin Vauban. Le navire "L’étoile du Roy" est à quai, ses grands mats bardés de cordages grimpant vers le ciel. Il fut construit en 1997 et, avec ses 47 m de long et ses 10 de large, il est la réplique d’une frégate corsaire de 1797, un bateau de 310 T, armé de 20 canons et pourvu d’un équipage de 236 hommes.

    Le navire moderne lui peut embarquer 120 personnes pour des sorties en mer et sert également de lieu de réception pour cocktails, mariages, dîners et autres.

    J6 - St Malo - L'Etoile du Roy à quai dans le bassin Vauban

    Nous entrons en ville par la massive porte St Vincent ornée de deux écussons, l’un avec l’hermine des ducs de Bretagne qui représente les armoiries de la ville, l’autre avec les hermines et la couronne symbolisant le Duché de Bretagne.
     

    J6 - St Malo - Porte St Vincent
     

    Nous montons tout de suite sur les remparts pour en faire le tour dans le sens des aiguilles d’une montre et allons jusqu’au bastion St Louis qui tient l’angle sud-est et domine le bassin Vauban. Il fut nommé ainsi en l’honneur du roi Louis XIV. La statue de René Duguay-Trouin, célèbre corsaire malouin, trône fièrement au centre du bastion. Embarqué à 16 ans sur un navire corsaire, Duguay-Trouin grimpa rapidement les échelons pour arriver à capitaine de frégate à l’âge de 24 ans et termina sa carrière comme lieutenant-général des armées royales.
     

    J6 - St Malo - Bastion St Louis - Statue de Duguay Trouin
     

    Nous marchons jusqu’au bastion St Philippe à l’angle sud-ouest en longeant les maisons de granit des riches armateurs malouins. Au bastion St Philippe, la vue se dégage sur l’avant-port et le môle des Noires qui le protège, sur l’estuaire de la Rance et sur la plage du Môle en contrebas.
     

    J6 - St Malo - Bastion St Philippe - Vue sur la plage du môle et la baie
     

    On atteint ensuite le bastion La Hollande d’où la vue sur la baie est magnifique. Il fut construit en 1674 suite à l'écroulement du mur d'enceinte initial et doit son nom au fait que sa construction coïncide avec le début de la guerre avec ce pays. La statue de Jacques Cartier, le découvreur du Canada, se dresse à une extrémité.
     

    J6 - St Malo - Bastion Hollande - Statue de Jacques Cartier
     

    Quant aux canons, ils font un excellent terrain de jeu pour les enfants.
     

    J6 - St Malo - Bastion Hollande - Famille bretonne
     

    Ce bastion offre aussi un magnifique point de vue sur la baie et sur les îlots du Grand et du Petit Bé ainsi que sur l’originale piscine d’eau de mer construite à ses pieds.
     

    J6 - St Malo - Bastion Hollande - Vue sur la piscine et l'îlot du Grand Bé
     

    J6 - St Malo - Bastion Hollande - Vue sur l'îlot du Petit Bé
     

    Il faut encore marcher un moment avant d’atteindre la tour Bidouane à l’angle nord-ouest et sa caractéristique forme en fer à cheval typique des tours d’artillerie. Elle fut ensuite utilisée comme magasin à poudre et les Anglais et Hollandais tentèrent de la détruire en 1693 en lançant vers elle un navire bourré d’explosifs, mais le vaisseau dériva et s’échoua sur les rochers entre la ville et le fort national, n’occasionnant aucun dégât.

     

    Grand Bé est tout proche mais la chaussée qui permet d’y aller est encore sous l’eau. Nous devons attendre la marée basse prévue à 14h30. En attendant, nous continuons à suivre les remparts jusqu’au bout près du château. Le fort national sur son ilot est maintenant accessible.
     

    J6 - St Malo - Remparts nord - Le fort national à marée basse
     

    Nous y allons.

    Il fut construit par l’architecte malouin Garangeau sur les plans de Vauban en 1689 comme défense avancée de la ville. Il s’appelait alors "fort royal" et ne devint "national" qu’à la Révolution et, bien évidemment "fort impérial" sous l’Empire.

    Il comporte une double enceinte et l’entrée était protégée par un pont-levis et des demi-bastions. Une citerne de plus de 50 000 litres recueillant l’eau de pluie était creusée sous la cour centrale où étaient entreposés aussi les munitions. On peut y voir également un cachot particulièrement sinistre car dans l’obscurité complète.
     

    J6 - St Malo - Fort national - La caserne
     

    Du fort, la vue sur les remparts nord est splendide.
     

    J6 - St Malo - Les remparts nord vus du fort national à marée basse
     

    Nous revenons en arrière et empruntons à nouveau les remparts nord.
     

    J6 - St Malo - Sur les remparts nord
     

    Nous dépassons la tour Bidouane et sortons à la porte des Champs Vauvert qui donne sur la plage près de la piscine. La mer est bien basse et nous pouvons emprunter la chaussée qui mène à Grand Bé.
     

    J6 - St Malo - Chaussée vers l'îlot du Grand Bé
     

    La tombe de Chateaubriand se trouve au bout, face à l’océan, sans même son nom dessus.
     

    J6 - St Malo - Îlot du Grand Bé -Devant la tombe de Chateaubriand
     

    Une plaque est apposée avec ces mots : « Un grand écrivain français a voulu reposer ici pour n’y entendre que la mer et le vent. Passant respecte sa dernière volonté. »
     

    J6 - St Malo - Îlot du Grand Bé - Inscription devant la tombe de Chateaubriand
     

    Nous rentrons en ville et allons voir l’église St Vincent et sa magnifique rosace.

    Après avoir pique-niqué place des herbes et bu un café au bar "de la pie qui boit" tenu par un breton très sympathique, nous marchons jusqu’à la plage des Grands Sablons avec l’idée d’aller jusqu’à la corniche d’Aleth et la tour Solidor. Nous nous arrêtons sur un banc au soleil et à l’abri du vent. Nous sommes tellement bien que nous nous laissons aller à une petite sieste. Au moment de repartir, je m’aperçois que j’ai laissé mon sac à dos au bar "de la pie qui boit". Retour en arrière pour récupérer l’objet et il est maintenant trop tard pour reprendre notre balade. A la place nous nous promenons dans les rues animées de la ville, découvrant au passage quelques sujets de photo. Une plaque d’égout aux armes de la ville, une peinture murale très partisane ou un dessin humoristique.
     

    J6 - St Malo - Grand Rue
     

    J6 - St Malo - Grand Rue - Plaque d'égout aux armes de la ville
     

    J6 - St Malo - Rue d'Estrées - Peinture murale
     

    J6 - Saint Malo - Humour breton
     

    Dans la vitrine d’un pâtissier, je découvre l’orthographe exacte du Kouign amann, cette délicieuse et nourrissante pâtisserie bretonne faite de pâte feuilletée, de beurre, de sucre, de beurre, de sucre et encore de beurre. Pas simple le breton.
     

    J6 - Saint Malo - La vraie orthographe de ce délicieux gâteau
     

    Nous découvrons aussi le drapeau de Saint Malo et sa signification :
     

    J6 - St Malo - Le drapeau malouin
     

    Le fond azur est propre au port de Saint Malo tandis que le quartier à fond rouge représente le pavillon d’attaque utilisé par les corsaires. La croix d’argent est celle de tous les ports de guerre sous Louis XIV tandis que l’hermine passante cravatée d’or rappelle l’appartenance au duché de Bretagne.

     

    Nous retournons au bout de la ville. C’est maintenant la marée haute et nous sommes en période de grande marée. L’ilot du fort national est totalement inaccessible. Poussé par le vent, les vagues viennent battre le pied des remparts et la digue de Paramé qui surplombe la grande plage. Quatre nageurs crawlent dans l’eau verte. Ils s’entrainent pour un triathlon. Bien que les vagues ne soient pas très grosses, la mer est très agitée.
     

    J6 - Saint Malo - Protection contre les vagues au pied du château
     

    Tout le long, des troncs d’arbres ont été plantés pour casser la force des vagues, ce qui ne les empêche pas de jaillir jusqu’au-dessus de la digue et d’arroser les nombreux spectateurs.
     

    J6 - Saint Malo - Protection contre les vagues de la digue de Paramé
     

    Dîner rapide et local d’une galette complète et d’une crêpe au froment arrosées d’une bolée de cidre et retour à l’hôtel.

     

    J 7 - Jeudi 31 août - St Malo - Plurien                                                                                                                140 km

    La météo annonçait la pluie et, au réveil, la ville est effectivement mouillée. Nous quittons Saint Malo pour aller d’abord voir l’usine marémotrice de la Rance. Cette usine est longtemps restée unique au monde jusqu'à la construction récente d'une deuxième en Corée du Sud. Elle utilise la force de la marée particulièrement forte dans cette région pour produire de l’électricité.

    La pluie s’est arrêtée quand nous nous garons sur le parking de l’usine situé tout au bout du barrage de 750 m de long qui barre l’estuaire de la Rance. Il comprend un barrage mobile de 115 m de long équipé de six vannes qui laissent passer l’eau à la marée montante, une écluse permettant le transit des bateaux entre la retenue et la pleine mer et une digue creuse de 332 m de long dans laquelle sont installées les 24 groupes bulbes qui produisent 240 MW par an.
     

    J7 - Usine marémotrice de la Rance - Le barrage
     

    La visite guidée est très intéressante. La construction de l’usine, véritable exploit technique et colossal chantier et le fonctionnement de l’usine sont très bien expliqués grâce à de nombreux croquis, à un film vidéo et à des maquettes, dont une de l’ensemble turbine alternateur monobloc de type bulbe qui produit l’électricité.
     

    J7 - Usine marémotrice de la Rance - Maquette d'une des turbines
     

    La visite se termine par une vue plongeante sur l’impressionnante salle des machines.
     

    J7 - Usine marémotrice de la Rance - La salle des machines 

     

    Nous remontons l’estuaire de la Rance par la rive droite pour rejoindre Dinan. Notre premier arrêt est au village de Saint Souliac avec ses belles maisons de granit, son église entourée d’un enclos et son bord de Rance bien agréable. Dommage que le temps soit si gris.
     

    J7 - Estuaire de la Rance
     

    La halte pique-nique se fait près d’un moulin à marée, lointain ancêtre de l’usine que nous venons de visiter. Pendant le repas, la pluie commence à tomber mais nous résistons stoïquement et la pluie s’arrête.

    Nous arrivons à Dinan par le viaduc qui enjambe la profonde vallée de la Rance. En dessous, le port de plaisance s’étire le long de l’étroit bras de mer / rivière.
     

    J7 - Dinan - Le port au bout de la Rance
     

    À peine avons-nous quittés la voiture qu'une violente averse tombe. Parapluie de rigueur. Nous nous abritons dans un café, ce qui nous permet de faire connaissance avec deux charmantes étudiantes avec qui nous bavardons. Depuis le départ, nous constatons que les gens sont très gentils et discutent facilement.

    Le temps de boire un café et la pluie s’arrête. Nous repartons à l’assaut de la vieille ville et de ses belles rues bordées de maisons à encorbellement très pittoresques. Une ville agréable et animée malgré le temps maussade.

    Nous empruntons la rue de l’horloge, ses pavés et ses jolis maisons dont l’hôtel Kératry, superbe bâtiment à pans de bois dotée de colonnes ioniques et de nombreux décors sculptés, datant de 1559.
     

    J7 - Dinan - La rue de l'horloge
     

    J7 - Dinan - La rue de l'horloge - Hôtel Kératry
     

    La rue de l’horloge doit son nom à la tour du même nom qui la domine et qui servait de beffroi. Plus loin, c’est la rue Jérzual reliant la ville haute au port sur la Rance qui a du succès, elle aussi bordée de maisons à pans de bois.
     

    J7 - Dinan - Au carrefour de la rue de l'horloge et de la rue du Jérzual
     

    Nous finissons notre tour de Dinan par le château bâti en 1380, dominé par la massive tour Coëtquen et ses magnifiques machicoulis mais nous ne le visitons pas.
     

    J7 - Dinan - Le château et son donjon
     

    L’étape suivante est le fort de La Latte, construit sur un promontoire rocheux qui s’avance dans la mer. Après avoir abandonné la voiture sur un lointain parking, il faut emprunter une piste de terre qui mène au fort. En chemin on passe près du fin menhir de Roche Goyon, haut de 2,64 m qui aurait été surmonté d’une croix et aurait vraisemblablement été taillé aussi finement à l’époque de sa christianisation.
     

    J7 - La Latte - Le menhir de la Roche Goyon
     

    Il fait l’objet de plusieurs légendes : Ce serait un doigt ou une dent de Gargantua perdu au moment où il aurait voulu enjamber la Manche pour rejoindre l’Angleterre. On dit aussi que le géant serait mort au Cap Fréhel après avoir combattu les Korrigans.

     

    Le site du château est extraordinaire et, par chance, le soleil fait sa réapparition.
     

    J7 - La Latte - Le fort sur son promontoire
     

    La visite est d’autant plus intéressante que le château a été grandement restauré par ses propriétaires. Il fut construit au 14° siècle par les seigneurs de Goyon-Matignon dont un lointain descendant prit le nom de Grimaldi en 1715 en épousant la fille du prince de Monaco.

    On franchit le premier pont-levis lancé au-dessus d’une profonde crevasse et le premier châtelet qui défendaient l’accès au château.
     

    J7 - La Latte - Le châtelet qui défend l'entrée avec son pont-levis
     

    Autour de la cour intérieur, s’ordonnent le corps de garde où est installé l’inévitable magasin de souvenirs, le logis du seigneur, une petite chapelle et la citerne d’eau.
     

    J7 - La Latte - Le château vu du sommet du donjon
     

    On passe près du four à rougir les boulets, ce qui permettait de mettre le feu aux navires sur lesquels on tirait. D’où l’expression «tirer à boulets rouges». Dans la pratique, ce dispositif était peu utilisé car il fallait presque 1 heure pour chauffer des boulets au rouge et, par ailleurs, le chargement des canons avec de tels projectiles était assez délicat car il fallait éviter que le boulet brûlant ne fasse exploser la charge de poudre.
     

    J7 - La Latte - Le four à rougir les boulets
     

    Le donjon circulaire nous domine de sa masse.
     

    J7 - La Latte - Le donjon
     

    Nous y grimpons par un étroit escalier qui nous fait découvrir plusieurs salles. Dans la plus haute, on peut admirer la structure de la voûte soutenu par quatre arcs d’ogive.
     

    J7 - La Latte - La salle des gardes dans le donjon
     

    Depuis le toit, on bénéficie d’un panorama magnifique sur toute la côte, de Saint Malo au Cap Fréhel.
     

    J7 - La Latte - Le cap Fréhel vu du sommet du donjon
     

    Après cette intéressante visite, nous quittons le fort en empruntant le GR 34, le sentier de randonnée aussi appelé sentier des douaniers qui fait le tour de la Bretagne en suivant la côte. Du sentier, on peut admirer le fort une dernière fois, bien campé sur son éperon rocheux.
     

    J7 - La Latte - Le château vu depuis  le chemin de retour
     

    J7 - La Latte - Le château vu depuis  le chemin de retour
     

    Le Cap Fréhel que nous regardions depuis le donjon est à 4 kilomètres seulement. Sur cette avancée rocheuse, se dresse un grand phare carré en granit. L’un des plus puissant d’Europe avec un feu visible à 53 km.
     

    J7 - Cap Fréhel - Le phare
     

    Avant le phare, nous faisons le tour du cap par un sentier qui offre des vues sur l’océan très agité et la côte.

    Un courant très fort fait le tour du cap. On dirait un fleuve puissant qui coule. Les vagues sont hérissées d’écume. Magnifique.
     

    J7 - Cap Fréhel - L'océan vu depuis le cap - Au fond le fort de la Latte
     

    Puis nous rejoignons Sable-d'Or-les-Pins et le village de Plurien où se trouve le petit hôtel "Au bon Cap" où j’ai réservé. Un endroit tranquille. Nous allons dîner à Sable-d'Or-les-Pins, agréable petite station balnéaire qui porte bien son nom. Sur la plage, des gens se baignent malgré l’heure tardive, il est près de 21 h, sans doute pour profiter de la marée haute.

     

     

    J 8 - Vendredi 1 septembre - Plurien - Plélan-le-Grand                                                                                     163 km

     

    Nous retournons à Sable-d'Or-les-Pins voir où en est la mer. Elle est bien descendue par rapport à hier soir.

    Puis nous allons à Erquy, une autre station toute proche abrité derrière un cap qui s’avance dans les flots. Plusieurs itinéraires de promenade sont proposés et nous décidons d’aller jusqu’à la pointe par un chemin qui serpente sur la lande couverte de bruyères en fleurs et d’ajoncs aux fleurs jaunes et aux redoutables piquants. De belles échappées sur la côte rocheuse et bien découpée.
     

    J8 - Cap d'Erquy - Plage près du cap
     

    La pointe ressemble à un gigantesque reptile endormi.
     

    J8 - Le cap d'Erquy
     

    J8 - Le cap d'Erquy
     

    Nous revenons par l’autre côté. Le chemin approche de la grande plage de sable de Lourtuais où des gens se baignent.
     

    J8 - Cap d'Erquy - Plage de Lourtuais
     

    Nous descendons à la plage qui est naturiste, ce qui est parfait puisque, n’ayant pas prévu de nous baigner, nous n’avions pas pris de maillot.

    L’eau est bien un peu fraîche mais agréable. Les vagues ne sont pas trop fortes.
     

    J8 - Cap d'Erquy - Hélène sur la plage de Lourtuais
      

    Une baignade agréable qui fait du bien après ces quelques kilomètres de marche.

    Sur le chemin du retour, nous passons près d'un petit oratoire placé au-dessus d’une source. Étonnante cette habitude de mettre un oratoire à la Vierge sur les sources. De quand date-t-il ?
     

    J8 - Cap d'Erquy - Vierge au-dessus d'une source
     

    J8 - Cap d'Erquy - Prière à la Vierge  de la source
     

    Après avoir fait les courses au Super U local, nous prenons la route de Plélan-le-Grand via Lamballe et Merdignac. J’aurais pu emprunter l’une des routes à quatre voies gratuites qui sillonnent la Bretagne mais j’ai préféré profiter de la campagne bretonne ensoleillée.

    Ce matin la météo annonçait la pluie toute la journée ! Après le léger crachin du réveil et les nuages gris du matin, le temps s’est levé, le ciel s’est dégagé et le soleil brille.

    Cet itinéraire nous permet de passer par la célèbre forêt de Brocéliande, forêt mythique et enchantée liée à la légende du roi Arthur. Ces légendes, datant du 12° siècle, furent révélées par Geoffroy de Monmouth dans son ouvrage "Histoire des rois de Bretagne". L’un des personnages principaux est l’enchanteur Merlin, devin et prophète très écouté par les puissants. On y rencontre aussi les fées Viviane et Morgane et les Chevaliers de la Table Ronde.

     

    C’est dans cette forêt que se trouvent le val sans retour où Morgane piégeait les hommes infidèles, la fontaine de Barenton qui faisait pleuvoir et la fontaine de jouvence qui conservait ou rendait la jeunesse à quiconque s’y trempait.

     

    La route qui y mène passe par le village de Néant-sur-Yvel où nous nous arrêtons pour admirer une remarquable sculpture qui représente le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde.
     

    J8 - Brocéliande - Néant sur Yvel - Les chevaliers de la Table Ronde

    J8 - Brocéliande - Néant sur Yvel - Les chevaliers de la Table Ronde - Le roi Arthur

    J8 - Brocéliande - Néant sur Yvel - Les chevaliers de la Table Ronde 

    J8 - Brocéliande - Néant sur Yvel - Les chevaliers de la Table Ronde

    J8 - Brocéliande - Néant sur Yvel - Les chevaliers de la Table Ronde

    Puis, nous allons à Tréhorenteuc, petit village en bordure de la forêt, célèbre pour sa petite église du Graal, toute simple mais éclairée de magnifiques vitraux dont les images mélangent religion et légende celtique.
     

    J8 - Brocéliande - Tréhorenteuc - L'église du Graal

    J8 - Brocéliande - Tréhorenteuc - L'église du Graal

    J8 - Brocéliande - Tréhorenteuc - L'église du Graal - Vitrail du St Graal


    J8 - Brocéliande - Tréhorenteuc - L'église du Graal - Vitrail de la Table Ronde
     

    Sur le linteau de l’entrée de l’église, est gravé le nombre d’or.
     

    J8 - Brocéliande - Tréhorenteuc - L'église du Graal - Le nombre d'or sur la poutre d'entrée
     

    Le château de Trécesson est un peu plus loin et je me souviens d'être venu le voir lors de mon séjour à l’école de Coëtquidan toute proche. C’est un joli château construit au milieu de son étang. Nous ne le visitons pas car c’est de l’extérieur qu’il vaut le coup d’œil.
     

    J8 - Brocéliande - Château de Trécesson
     

    J8 - Brocéliande - Château de Trécesson
     

    Pour rejoindre Plélan-le-Grand, nous traversons la forêt en passant par deux sites appartenant à la légende, la tombe de Merlin et la fontaine de Jouvence.

    Hélas, il ne reste plus rien du grand dolmen de plus de dix mètres censé abriter la tombe de l’enchanteur Merlin, des chasseurs de trésor peu respectueux l’ayant fait sauter à la dynamite en 1892 en espérant y trouver quelque chose !
     

    J8 - Brocéliande - Ce qu'il reste du tombeau de l'enchanteur Merlin
     

    Quant à la fontaine de jouvence, cette petite source perdue au fond des bois est presqu’à sec et ne donne pas tellement envie de s’y tremper.
     

    J8 - Brocéliande - Fontaine de jouvence
     

    Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Plélan-le-Grand, gros village situé sur la grande route reliant Rennes à Vannes et Lorient. L’axe à 4 voies contourne l’agglomération préservant ainsi la tranquillité du lieu. L’hôtel des Bruyères est un petit hôtel agréable un peu à l’écart dans une rue calme, fort opportunément baptisée rue de Brocéliande. Nous dînons au restaurant de l’hôtel, ce qui nous évite de partir à la recherche d’un établissement dans la petite ville.

     

    J 9 - Samedi 2 septembre - Plélan-le-Grand - Quiberon - Palais                                                                      170 km

    Quand nous quittons l’hôtel, le ciel est envahi de nuages bas qui, heureusement, se dissipent très vite dans la matinée. Nous faisons un arrêt à Ploërmel où nous pensions voir une distillerie de cidre mais on y fabrique whisky, gin et rhum.

    Nous reprenons la route pour aller voir l’imposant château de Josselin qui se dresse au-dessus du canal de Nantes à Brest. Il n’y a pas de visite le matin aussi nous nous contentons de l’admirer de l’extérieur avant de reprendre la route pour descendre à Quiberon.
     

    J9 - Josselin - Le château des Rohan
     

    J9 - Josselin - Le canal de Nantes à Brest et le pont Ste Croix
     

    J9 - Josselin - Le château des Rohan
     

    Nous faisons un arrêt pique-nique peu avant Carnac dans un agréable petit coin de campagne avant d’aller voir les célèbres alignements de menhirs.

    C’est la plus grande concentration de mégalithes au monde avec plus de 4 000 mégalithes alignés en plusieurs rangées de plusieurs kilomètres. Impressionnant quand on pense que ces pierres ont été dressées il y a plus de 6 000 ans. Mais on ne sait toujours pas à quoi ils servaient. Frustrant.

    Après avoir visité la maison des mégalithes, nous longeons les alignements qui ne sont plus accessibles au public pour préserver la qualité des sites.
     

    J9 - Carnac - Alignements de menhirs
     

    J9 - Carnac - Alignements de menhirs
     

    Ensuite, nous rejoignons Quiberon en empruntant l’isthme de sable qui rattache l’île au continent.

    Nous laissons la voiture sur l’un des parkings prévus à cet effet et embarquons dans une navette qui nous amène à la gare maritime d’où, en attendant le bateau, nous pouvons regarder l'animation d'un départ de triathlon sur la longue plage de la ville.

    J9 - Quiberon - La plage
     

    Le "Bangor" arrive et entre dans le port.
     

    J9 - Quiberon - Notre bateau arrive
     

    Bien que nous soyons hors saison, de nombreux passagers embarquent en même temps que nous.
     

    J9 - Quiberon - Notre bateau à quai
     

    À 17h30, à l’heure prévue, le "Bangor" quitte le port vers la pleine mer. Quiberon s’éloigne lentement.
     

    J9 - Quiberon - Départ pour Belle-Île
     

    50 minutes plus tard, nous arrivons à Palais, le port de Belle Île et nous avons le temps de regarder les murs de la citadelle de Vauban pendant les manœuvres d’accostage. Nous voici à pied-d ’œuvre.
     

    J9 - Le Bangor -Arrivée à Le Palais - La citadelle Vauban

    J9 - Le Bangor -Arrivée à Le Palais - Le port

    J9 - Le Bangor -Arrivée à Le Palais - Accostage

    J9 - Belle-Île - Le Palais - Débarquement
     

    L’hôtel Atlantique où j’ai réservé est juste sur le quai face à l’embarcadère. Un joli hôtel bien agréable et confortable.

    Nous partons à la découverte de cette petite ville avec son port qui s’enfonce profondément dans les terres en une ria étroite où s’entassent de nombreux voiliers.
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - Le port
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - Le port
     

    Nous montons à la citadelle construite par Vauban à partir de 1549. Elle domine véritablement le port et la ville de ses immenses remparts et profonds fossés.

     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - Le port et la citadelle de Vauban
     

    On passe un premier pont-levis et une porte avant de remonter dans un fossé entre escarpes et contre-escarpes, dominé par le rempart intérieur.
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - La citadelle de Vauban - Le grand fossé
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - La citadelle de Vauban - Échauguette
     

    On arrive à un nouveau pont-levis qui défend la porte du donjon qui donne accès au cœur de la citadelle.
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - La citadelle de Vauban - La porte Donjon
     

    Elle est fermée et ne se visite pas mais on peut malgré tout parcourir les fortifications extérieures et grimper sur les remparts, ce qui permet d’admirer toutes les astuces déployées par Vauban pour piéger les troupes qui auraient réussi à passer les premières défenses. De là-haut, on domine Palais.
     

    J9 - Belle-Île - Le Palais - Le port vu de la citadelle de Vauban
     

    Balade sur les quais encore éclairés par le soleil couchant, dîner sur le port et retour à l’hôtel pour une bonne nuit avant de commencer demain matin la visite de l’île.

     

    J 10 - Dimanche 3 septembre - Belle-Île

    Il fait un temps splendide pour cette journée sur l’île. Nous allons louer un scooter car l’île est assez grande avec 17 km de long et 8 de large. À vélo, ce serait juste. L’engin est un 50 cm3 un peu léger pour deux personnes et un peu instable mais, ayant laissé mon permis de conduire dans la voiture, je ne peux pas louer un engin plus puissant.
     

    J10 - Belle-Île - Nous en scooter à la plage de Donnant
     

    Nous allons suivre le parcours ci-après :
     

    J10 - Belle-Île - La carte de l'île
     

    Nous commençons par la pointe des Poulains au nord-ouest. C’est un site magnifique et sauvage. La côte est déchiquetée, les rochers noirs tranchent sur le bleu de la mer et du ciel.
     

    J10 - Belle-Île - À la pointe des Poulains
     

    J10 - Belle-Île - Rochers à la pointe des Poulains
     

    J10 - Belle-Île - La côte sauvage près du fort de Sarah Bernhardt
     

    Un phare tout blanc se dresse sur le point le plus haut.
     

    J10 - Belle-Île - Le Phare de la pointe des Poulains
     

    Des chemins de promenade ont été aménagés tout autour du cap pour protéger la végétation déjà bien malmenée par le vent et les embruns. Les mouettes sont nombreuses et pas très farouches.
     

    J10 - Belle-Île - Mouettes à la pointe des Poulains
     

    Dans un creux, se dresse un ancien fort solitaire. Il avait été acheté à l’époque par la grande Sarah Bernhardt qui adorait ce lieu et vint y passer l’été pendant 30 ans.
     

    J10 - Belle-Île - La pointe des Poulains - Fort de Sarah Bernhardt
     

    J10 - Belle-Île - La pointe des Poulains - Déclaration de Sarah Bernhardt sur l'île et le fort
     

    Elle construisit à proximité deux autres maisons pour héberger sa famille et ses amis : la Sylviane, du nom de sa petite fille et la maison des Cinq Continents.

    Nous allons ensuite voir le port de Sauzon, tout mignon avec ses maisons pastels et ses nombreux bateaux échoués car c’est marée basse.
     

    J10 - Belle-Île - Le port de Sauzon
     

    J10 - Belle-Île - Le port de Sauzon
     

    Nous longeons les quais jusqu’à l’entrée du port. Comme partout, les mouettes sont omniprésentes et ne s’envolent même pas à notre approche.
     

    J10 - Belle-Île - L'entrée du port de Sauzon
     

    Une jolie Renault Juvaquatre remarquablement restaurée est stationnée sur le quai et attire les regards.
     

    J10 - Belle-Île - Sauzon - Juvaquatre sur le quai
     

    Point d’intérêt suivant, la plage de Donnant sur la côte sauvage. Une grande plage de sable orangé piquetée des taches noires de quelques rochers isolés et enserrée entre les falaises. La mer est loin à cause de la marée basse. Il fait chaud aussi nous nous installons à l’ombre d’un rocher aux formes torturées puis nous allons goûter l’eau.
     

    J10 - Belle-Île - Arrivée à la plage de Donnant
     

    J10 - Belle-Île - Sur la plage de Donnant
     

    L’eau est assez fraîche, probablement 17 ou 18° à peine, peut-être moins, pourtant il y a du monde qui s’amuse dans les rouleaux qui déferlent et nous les imitons. Quel plaisir. Nous passons un très agréable moment sur cette plage où nous faisons la pause pique-nique mais il faut repartir pour continuer la visite de l’île.

    Nous revenons sur la D 25, axe central de l’île où se dresse un grand menhir solitaire baptisé menhir Jean.
     

    J10 - Belle-Île - Menhir Jean au bord de la D25
     

    Plus loin, se dresse un autre menhir baptisé menhir Jeanne.

    Bien sûr, une légende est attachée à ces deux mégalithes si proches l’un de l’autre. Jean, fils d'un barde et Jeanne, pauvre bergère, se retrouvaient chaque soir pour s'aimer malgré l'interdiction faite par les druides désapprouvant cette alliance contraire aux lois des castes. Les druides chargèrent alors des sorcières de transformer ces deux amants en pierre. Mais certaines nuits de pleine lune, une bonne fée, touchée par le malheur de ces deux jeunes gens, rompt le sort qui les frappe. Jean et Jeanne peuvent ainsi se retrouver quelques instants...

     

    Nous continuons vers l’ouest.

    Nous passons au pied du grand phare de Goulphar tout en granit construit en 1833. Avec 52 m de haut et une portée de 50 km, il fait partie des plus puissants phares de Bretagne.
     

    J10 - Belle-Île - Le grand phare de Goulphar
     

    Tout près de là, se trouve le site extraordinaire des aiguilles de Port Coton, ainsi appelé car, par gros temps, l’écume qui s’y forme est soulevée par le vent comme des touffes d’ouate.

    Une paysage à couper le souffle même aujourd’hui où la mer est particulièrement calme. Monet qui a séjourné dans le village voisin le décrit ainsi : « pays superbe de sauvagerie avec son amoncellement de rochers terribles et sa mer invraisemblable de couleurs. »
     

    J10 - Belle-Île - Les aiguilles de Port Coton
     

    J10 - Belle-Île - Les belles aiguilles de Port Coton
     

    Quelques kilomètres plus loin, la plage d’Herlin se niche entre les falaises. Là aussi, la mer étant basse, la plage est immense et l’eau toujours aussi froide mais la baignade est néanmoins agréable et nous y restons une bonne heure.
     

    J10 - Belle-Île - Arrivée à la plage d'Herlin
     

    J10 - Belle-Île - Sur la plage d'Herlin
     

    Nous allons jusqu’au bout de l’île à Locmaria puis revenons vers Le Palais par la route côtière qui longe la côte nord protégée de la houle du large.

    La restitution de notre engin qui nous aura permis de passer une excellent journée à parcourir cette île enchanteresse se passe sans problème.

    Dîner au restaurant de l’hôtel et petite promenade digestive jusqu’à l’extrémité de la jetée à la tombée de la nuit. Ce qui nous permet de regarder l’arrivée de "l’Île de Groix", le bateau qui nous ramènera sur le continent demain matin.

     

     

    J 11 - Lundi 4 septembre - Belle-Île - Quiberon - La Turballe                                                                           120 km

    Nous quittons Belle-Île pour revenir sur le continent avec le sentiment qu’elle mérite bien son nom. Nous embarquons sur "l’Ile de Groix" et regardons l’île s’éloigner lentement. Après le quai et l’hôtel où nous avons passé deux nuits, la vue s’agrandit au port entier et à la citadelle. Puis la ville et la citadelle ne sont plus qu’une ligne sur l’horizon.
     

    J11 - Belle-Île - Le Palais - Départ vers Quiberon - Notre hôtel sur le front de mer

    J11 - Belle-Île - Le Palais - Départ vers Quiberon - La citadelle de Vauban

    J11 - Belle-Île - Le Palais - Départ vers Quiberon - L'entrée du port

    J11 - Belle-Île s'éloigne
     

    Malgré le vent froid, nous sommes restés sur le pont supérieur du bateau pour profiter au maximum du paysage.

    Nous voici de retour à Quiberon.
     

    J11 - Arrivée à Quiberon
     

    La navette nous ramène au parking où nous avons laissé la voiture à l’entrée de la ville. Nous faisons les courses au Super U local et repartons en empruntant la route qui longe la côte sauvage. C’est la marée basse et la mer est particulièrement calme. Dommage car c’est quand la mer est déchainée que le spectacle est grandiose.
     

    J11 - Quiberon - Sur la côte sauvage
     

    Nous nous arrêtons sur la plage à l’isthme de Penthièvre tout près du fort occupé par le 3° RIMa. L’eau est toujours aussi froide mais nous nous baignons quand même car il commence à faire chaud. Le thermomètre de la voiture affiche 33°5.
     

    J11 - Quiberon - Maisons de Penthièvre
     

    J11 - Quiberon - Devant le fort de Penthièvre
     

    Une école de chars à voile est installée tout à côté et nous regardons les engins évoluer sur le sable de la plage.
     

    J11 - Quiberon - Chars à voile sur la plage de Penthièvre
     

    Pour la pause pique-nique, nous nous arrêtons dans les bois de pins quelques kilomètres plus loin.
     

    J11 - Quiberon - Pique-nique dans les bois près de Penthièvre
     

    De là, nous roulons jusqu’au village de Le Hezo au début de la presqu’île de Rhuys où est installé un musée de la pomme et du cidre. Un musée intéressant où sont expliqués la culture des pommiers et les différentes espèces, la récolte et la préparation du cidre. Nous pouvons voir différents objets et installations utilisées autrefois, un verger où sont présentées plusieurs espèces d’arbres avant une dégustation de 4 cidres différents, délicieusement frais : un très pétillant surnommé le champagne breton, un brut, un doux et un demi-sec. Les quatre étaient remarquables.
     

    J11 - Presqu'île de Rhuys - Le Hezo - Musée du cidre - Alambic
     

    J11 - Presqu'île de Rhuys - Belles pommes
     

    Nous rejoignons ensuite notre étape du jour à La Turballe, station balnéaire et port de pêche près de Guérande, entre Peyrac sur Mer et La Baule.

    J’ai réservé dans un petit hôtel au bord d’une mer d’huile. Quel contraste avec les vagues vues la veille.
     

    J11 - La Turballe - Hôtel Chants d'ailes
     

    J11 - La Turballe - La plage devant l'hôtel
     


    J 12 - Mardi 5 septembre - La Turballe - Maisonnay                                                                                      370 km

     


    Nous quittons La Turballe et allons d’abord à la pointe de Pen Bron qui ferme presque le golfe de Croisic. Le passage mesure à peine 200 m de large.
     

    J12 - Pointe de Pen Bron
     

    De l’autre côté, la ville du Croisic s’étend le long de la côte.
     

    J12 - Pointe de Pen Bron - Le Croisic de l'autre coté
     

    Nous empruntons ensuite la route qui traverse les marais salants et nous arrêtons à la maison de sel. C’est une coopérative qui regroupe une bonne partie des paludiers de la région et qui propose des visites du site. Une jeune femme nous emmène le long des marais et nous explique le travail et le fonctionnement des marais.

     

    J12 - Guérande - Marais salants
     

    J12 - Guérande - Marais salants et mouettes
     

    J12 - Guérande - Notre guide pour la visite des marais salants
     

    Une visite intéressante qui, comme d’habitude, se termine par un passage obligé au magasin de souvenirs.

     

    Nous rejoignons ensuite Guérande toute proche, jolie petite ville méconnue dont le centre médiéval est très agréable. Son nom breton signifie "pays blanc" en référence au sel qui assura sa prospérité jusqu’au 16° siècle. Elle a conservé ses remparts dans leur intégralité, ce qui est assez rare.

    Nous entrons en ville par la porte Saint Michel, encadrée de deux tours massives.
     

    J12 - Guérande - Porte St Michel
     

    Ce véritable châtelet fut au Moyen-Age la résidence du capitaine de ville représentant du Duc de Bretagne puis celle du gouverneur nommé par le roi de France.

    À l’intérieur, les rues pavées sont bordées de nombreuses boutiques plus ou moins alléchantes. La rue Saint Michel nous mène à la place Saint Aubin où se dresse la collégiale Saint Aubin assez sobre mais éclairée par de magnifiques vitraux.
     

    J12 - Guérande - La collégiale et la place St Aubin
     

    J12 - Guérande - La nef de la collégiale St Aubin
     

    Ici, le vitrail représentant Saint Vincent Ferrier guérissant un possédé.
     

    J12 - Guérande - La collégiale St Aubin - Vitrail
     

    Dans l’une des chapelles, on peut voir les gisants de Tristan de Carné de La Salle et de son épouse Jeanne de La Salle Branguen. Né vers 1476, il mourut en 1536 après une belle carrière auprès de la duchesse de Bretagne et d’Éléonore, seconde femme de François 1° et fut nommé capitaine de Brest, d’Auray et de Guérande avec 500 hommes sous ses ordres. Il résidait au châtelet qui surplombe la porte Saint-Michel à Guérande et demanda à être enterré aux cotés de son épouse Jeanne décédée dix ans plus tôt. Un personnage inconnu de l’Histoire de France mais ayant eu une certaine importance localement.
     

    J12 - Guérande -Collégiale St Aubin - Tombeau de Tristan de Carmé et Jeanne de La Salle

     

    Nous ressortons de la cité par la porte de Saillé et faisons le tour des remparts par l’extérieur avant de reprendre la route en direction de St Nazaire et traversons la Loire sur l’immense pont inauguré en 1975 avec son tablier à 61 m de hauteur pour laisser passer les gros cargos qui remontent jusqu’à Nantes.
     

    J12 - Le pont de St Nazaire
     

    Pour le photographier, j’ai dû quitter l’autoroute et aller à Saint-Brévin-les-Pins d’où la vue est magnifique.

    Puis nous rejoignons les plages de Vendée.

    La plus au nord est Saint-Jean-de-Monts. La plage est immense car c’est la marée basse.
     

    J12 - Vendée - La plage de St Jean des Monts
     

    Nous nous baignons. L’eau est bien moins froide qu’à Belle Ile et à Quiberon. C’est une baignade d’au revoir car nous allons bientôt quitter la côte pour nous enfoncer dans les terres.

    Nous passons Saint-Gilles-Croix-de-Vie et arrivons aux Sables-d’Olonne. Une plage encore plus grande qui s’étire sur plusieurs kilomètres, bordée de grands immeubles. Les vagues sont encore plus grosses qu’à St-Jean et les surfeurs s’en donnent à cœur joie.
     

    J12 - Vendée - La plage des Sables d'Olonne
     

    J12 - Vendée - Les Sables d'Olonne
     

    Nous quittons Les-Sables et roulons d’abord vers La-Tranche-sur-Mer avant de bifurquer à travers le Marais Poitevin. Nous passons à Marans puis rejoignons Fontenay le Comte pour prendre l’autoroute jusqu’à Niort.

    Il est 21 h quand nous nous arrêtons dans un motel restaurant au bord de la RD 948 à Maisonnay. C’était une longue étape de 370 km. Un peu trop longue sans doute. J’aurais dû prévoir de m’arrêter aux Sables-d’Olonne.

     

    J 13 - Mercredi 6 septembre - Maisonnay - Sarlat                                                                                               280 km

    Nous roulons vers la Dordogne mais nous faisons un premier arrêt une vingtaine de kilomètres avant Périgueux à Brantôme-en-Périgord.

    Cette petite ville construite dans une boucle de la rivière Dronne est surtout connue pour son abbaye bénédictine construite au pied des falaises et au bord de la rivière. Sa fondation remonterait à Charlemagne qui y aurait déposé les reliques de Saint Sicaire. Elle fut saccagée par les Normands en 849 et reconstruite à partir de 1075.

    C’est un joli site. Les façades blanches des bâtiments se reflètent dans les eaux calmes de la rivière.
     

    J13 - Périgord - L'abbaye de Brantôme au bord de la Dronne
     

    L’abbaye est dominée par un clocher roman édifié au 11° siècle sur un rocher abrupt sous lequel s’ouvrent des grottes qui furent utilisées par les moines.
     

    J13 - Périgord - L'abbaye de Brantôme et les habitations troglodytes
     

    L’abbaye est relié au jardin des moines par un original pont coudé.
     

    J13 - Périgord - Brantôme et la Dronne
     

    Nous nous promenons dans les rues de la ville avant de rejoindre la voiture et rouler jusqu’à Périgueux, préfecture du département dont le centre ancien constitué de ruelles piétonnes et jolies places est dominé par l’étonnante cathédrale St Front. Une fois la voiture garée, nous allons nous balader dans la ville.

    Nous voyons la tour Mataguerre, dernière rescapée des 28 tours qui constituaient le système défensif de la ville.
     

    J13 - Périgord - Périgueux - La tour Mataguerre
     

    Avec son dessin byzantin en forme de croix grecque et ses coupoles, la cathédrale est assez étonnante. Pillée par les protestants en 1575, elle fut finalement reconstruite sans que soit vraiment respecté le style initial. C’est du pont des Barris, au-dessus de l’Isle qui coule nonchalamment au pied de la ville, que l’on a la meilleure vue d’ensemble.
     

    J13 - Périgord - Périgueux - La cathédrale St Front vue du pont sur l'Isle
     

    Outre la cathédrale, on peut admirer plusieurs maisons remarquables de style Renaissance. On remarque aussi une drôle de maison à colombages perchée sur un morceau du rempart. Il s’agit du vieux moulin qui surplombait autrefois la rivière.
     

    J13 - Périgord - Périgueux - Le vieux moulin
     

    Nous quittons la ville et rejoignons la vallée de la Vézère, un affluent de la Dordogne dont la partie comprise entre Montignac et Eyzies est la plus agréable. À Montignac, nous empruntons la route qui suit la rivière. Le premier arrêt est pour le beau château de Losse construit sur une falaise dominant la rivière. Entouré d’un profond fossé, défendu par un châtelet et un pont-levis, il comprend un corps de logis de style Renaissance à l’imposante toiture pentue flanqué d’une grosse tour ronde et d’une terrasse qui surplombe la rivière.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Château de Losse
     

    Le rempart extérieur est agrémenté de plusieurs tours dont la tour Sainte Marguerite transformée en pigeonnier et la tour de l’éperon.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Château Losse - Tour Ste Marguerite
     

    Après avoir franchi le pont-levis, on pénètre dans la cour d’honneur où on peut parcourir de jolis jardins. Le grand logis est entièrement meublé 16° et 17° siècle et décoré de belles tapisseries.

    À Thonac nous franchissons la rivière pour aller admirer le château depuis l’autre rive.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Château de Losse
     

    Nous nous arrêtons ensuite au joli village de Saint-Léon-sur-Vézère quelques kilomètres plus loin. Un village très mignon où toutes les maisons sont construite dans une belle pierre dorée. Rien ne cloche.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - St Léon

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Au cœur du village de St Léon
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - St Léon - Maison au cœur du village
     

    Dans ce village, deux construction remarquables attirent les regards. L’élégant château de Clérans datant des 15° et 16° siècle dresse ses tours à machicoulis, ses échauguettes et girouettes au bord de la Vézère tandis qu’au centre du village, le donjon carré du manoir de La Salle jaillit au-dessus des arbres.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - St Léon - Château de Clérans
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - St Léon - Donjon du manoir de La Salle
     

    Saint-Léon possède aussi une des plus belles églises romanes du Périgord. Son abside, ses absidioles rondes, et le clocher carré forment un bel ensemble, coiffés des traditionnelles lauzes.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - St Léon - Église romane Ste Léonce
     

    L’intérieur est particulièrement frais ce dont on profite car il fait chaud, 33° comme l’indique le thermomètre de la voiture. On prend donc notre temps pour admirer les voûtes romanes et les fresques bien conservées.

     

    Plus loin en aval, nous passons au pied de la falaise de La-Roque-Saint-Christophe. Cette falaise de 900 m de long et 80 de haut, est striée d’ouvertures qui constituent le plus grand ensemble troglodytiques d’Europe. Elles furent d’abord utilisées par les hommes du paléolithique puis, au 10 siècle, furent aménagées en fortins pour se protéger contre les raids des vikings avant de devenir une véritable ville ayant hébergé jusqu’à 1 500 personnes au 14° siècle.

    Malheureusement, à l’heure où nous y sommes passés, les visites étaient terminées. Dommage.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Habitations troglodytes de La Roque St Christophe
     

    Dernière visite prévue ce jour, le château de Commarque. Une petite route se tortille dans les collines puis, après avoir laissé la voiture sur un parking, c’est un long chemin à travers bois qui n’en finit pas. Finalement, nous arrivons dans une clairière au milieu de nulle part, dominée par les impressionnantes ruines du château. Dans la falaise à ses pieds, on peut voir des habitations troglodytes.

    Tout près, coule une source glacée qui est à l’origine de la construction du château en ce site.

    Nous arrivons ici aussi trop tard et nous contentons d’admirer les ruines de loin.
     

    J13 - Périgord - Vallée de la Vézère - Château de Commarque
     

    Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Sarlat-la-Canéda, la capitale du Périgord noir. Nous logeons à l’hôtel Montaigne, en bordure de la vieille ville. Un hôtel très confortable installé dans une bâtisse classique mais aux aménagements modernes.

    Pour dîner, nous allons en ville et trouvons notre bonheur dans la cour des fontaines après avoir renoncé au restaurant préconisé par le Guide Vert en raison de la présence d’un musicien qui s’était installé à courte distance de la terrasse. Pas envie de manger dans le bruit.

    Sur le chemin du retour, nous passons près de ce musicien. À la guitare électrique, il joue un excellent rock. Sans hésitation, nous nous mettons à danser au milieu de la rue pavée. Un excellent moment parfait pour terminer la soirée.

     

    J 14 - Jeudi 7 septembre - Sarlat - Montpellier                                                                                                    390 km

    Sarlat se développa autour d’une abbaye bénédictine fondée au 8° siècle et qui reçut de Charlemagne les reliques de Saint Sacerdos, moine puis abbé et finalement évêque de Limoges en l’an 720. À partir de 1299, elle connut une période de prospérité, étant devenue une riche ville de foires et de marchés jusqu’à la guerre de Cent Ans qui la laissa ruinée et dépeuplée. Grâce aux privilèges accordés par le roi Charles VII pour sa valeureuse défense contre les Anglais, Sarlat retrouva richesse et prestige à partir de 1450.

    Nous commençons par la visite du centre-ville où ruelles pittoresques et placettes ombragées bordées d’hôtels particuliers aux toits de lauzes forment un ensemble très homogène. Les plus célèbres maisons sont celle d’Étienne de la Boétie, ami intime de Montaigne, et le Présidial, ancien tribunal de justice.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Maison de La Boétie
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Le Présidial et son clocheton
     

    Notre balade dans la cité nous fait emprunter la rue de la liberté qui, comme toutes les rues importantes, est bordée de magasins vendant les spécialités de la région que sont le foie gras et les truffes.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Rue de la liberté
     

    Produits que l’on retrouve bien sûr au marché de la ville, installé dans l’ancienne église Sainte-Marie rénovée par Jean Nouvel dans son style si particulier.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - L'église Ste Marie restaurée par Jean Nouvel en marché
     

    Sur la place du marché aux oies, a été installée une jolie sculpture de bronze représentant les fameux volatiles. Il faudrait presque faire la queue pour se photographier à côté tellement elle est appréciée.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Sur la place du marché aux oies
     

    Cette placette est cernée de beaux bâtiments où tourelles et clochetons forment un beau décor. Le manoir de Gisson en particulier, se distingue par sa tour qui réunit deux corps de bâtiment aux toits pointus de lauzes.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Place du marché aux oies - Manoir de Gisson
     

    Derrière la place du marché aux oies, une eau claire et glacée s’écoule d’une source qui a été aménagée en fontaine dès le 12° siècle.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Fontaine Ste Marie
     

    La cathédrale Saint-Sacerdos se dresse sur la place du Peyrou. Elle est un peu encastrée dans l’ancien évêché où est installé l’office du tourisme et dans d’autres bâtiments qui bordent la cour des fontaines et celle des chanoines.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Cathédrale St Sacerdos
     

    L’intérieur est très sobre avec une nef voutée d’ogives à laquelle le chœur semble avoir été ajouté ultérieurement.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - Cathédrale St Sacerdos
     

    Dans le jardin des Enfeus derrière la cathédrale, s’élève la lanterne des morts, une sorte de tour cylindrique surmontée d’un cône, un édifice énigmatique dont on ignore l’utilité.
     

    J14 - Périgord - Sarlat - La lanterne des morts
     

    Nous parcourons ensuite le quartier ouest séparé du reste de la ville par la rectiligne rue de la république. Cette partie est moins intéressante car, dans les ruelles étroites et en pente, les maisons sont plus simples. On peut voir la tour du bourreau et la tour du guet, seules rescapées des 18 tours qui jalonnaient autrefois les remparts de la ville.

     

    Nous quittons Sarlat et partons ensuite parcourir un circuit le long de la vallée de la Dordogne.

     

    Ce circuit commence par le château Fénelon, perché sur une colline dominant la Dordogne et les bois de la région. C’est un magnifique château, très bien mis en valeur par ses propriétaires.

    Comme son nom le laisse supposer, il appartenait à la famille de François de Salignac de la Mothe-Fénelon plus connu sous son nom d’écrivain, Fénelon, qui y naquit et y passa son enfance.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon
     

    Sa triple enceinte de remparts lui donne l’apparence d’une puissante forteresse dans laquelle on pénètre en franchissant un premier châtelet qui ne donne accès qu’à une longue lice qui fait le tour du château.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - Le châtelet
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - Le châtelet
     

    Ce parcours intégralement sous les feux du donjon qui le surplombe, mène à une deuxième entrée défendue par un nouveau châtelet. Le gigantesque séquoia et le majestueux cèdre du Liban qui poussent dans ces lices auraient été plantés le 6 août 1651, jour de la naissance de Fénelon.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - La façade du donjon
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - L'entrée de la 2° enceinte sous le cèdre du Liban
     

    Après avoir franchi cette deuxième entrée, on arrive sur une grande esplanade face à la dernière enceinte.

    On accède à un nouveau pont-levis par un double escalier courbe très élégant.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - L'accès à la cour d'honneur
     

    La cour d’honneur est entourée sur trois côtés des façades du donjon et du logis seigneurial. On peut y voir un puits qui alimentait en eau le château. Ce puits a une profondeur exceptionnelle de 90 m. On pense que sa construction a été rendue possible par l’existence d’une faille géologique déjà explorée à l’époque mérovingienne et qui a permis la découverte d’une rivière souterraine. En fait le château a été construit autour du puits permettant de le protéger.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - Le puits de 90 m
     

    L’intérieur du château qui se visite librement est magnifique, car remarquablement meublé. Cuisine médiévale, chambre Louis XVI, chambre Empire se succèdent.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - La cuisine
     

    On peut voir également la chambre où serait né Fénelon, futur archevêque de Cambrai, ainsi que son cabinet de travail.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - Le bureau de Fénelon
     

    Dans l’une des tours, on peut admirer la charpente en châtaignier qui supporte le toit de lauzes.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Fénelon - La charpente et le toits de lauzes de l'une des tours
     

     

    Après cette très intéressante visite, nous continuons le long de la Dordogne jusqu’au village de Domme, construit sur un éperon dominant la vallée.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Domme - Panorama sur la vallée
     

    Joli village médiéval, Domme est entouré de remparts dans lesquels on pénètre par la porte des tours datant de la fin du 13° siècle.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Domme - La porte des tours
     

    Le reste du village est un peu décevant car trop touristique. Le marché qui se tenait sur la place de la halle est en train de plier. Nous passons sur la place de la Rode où était infligé le supplice de la roue, dominée par la façade de la maison du batteur de monnaie.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Domme - Place de Rode et la maison du batteur de monnaie
     

    Nous parcourons la Grand’Rue qui mène à la place de la Halle sur laquelle est édifiée la maison du gouverneur, aujourd’hui mairie du lieu.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Domme - Grand rue
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Domme - Place de la Halle et maison du gouverneur
     

    Nous revenons à la voiture et nous installons pour pique-niquer à l’ombre car il fait toujours très chaud, 35°.


    En redescendant dans la vallée, nous nous arrêtons à Cénac-et-Saint-Julien pour admirer un magnifique platane multi centenaire qui porte un nom, Thermidor, car il fut planté vers 1750 et a donc vu la Révolution de 1789. Ses mensurations, 7,60 m de tour de taille, 45 m de haut et 33 m d’envergure, sont précisées sur un panneau. Un véritable colosse.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Cénac et St Julien - Vieux platane planté en 1750
     

    Ensuite, nous continuons de descendre la vallée en passant par Castelnaud-la-Chapelle dominé par son puissant château.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Castelnaud la Chapelle
     

    Puis nous traversons la rivière pour nous rapprocher du superbe château de Beynac-et-Cazenac accroché à la falaise au pied de laquelle s’étire le village.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Beynac et Cazenac
     

    À partir de là nous remontons la rivière par la rive droite pour passer à La-Roque-Gageac, dont la haute falaise est éclairée par le soleil qui commence à descendre vers l’ouest. À ses pieds, le village aux belles maisons aux toits de lauzes s’étire, coincé entre la falaise et la rivière.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - La Roque Gageac au bord de la Dordogne
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - La Roque Gageac - Maisons au bord de la Dordogne
     

    Dans la falaise, à 120 m de hauteur, le fort troglodyte réputé imprenable fut construit au 12° siècle. On y accède par un vertigineux escalier.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - La Roque Gageac - Le fort troglodyte
     


    Cette visite clôture notre séjour en Périgord. Pour aller bien, il faudrait rester un jour de plus dans cette belle région.

    Mais nous avons des obligations et nous reprenons la route pour rentrer à Montpellier via Gourdon, Figeac, et Rodez.

    Dernière image, le château de Roufillac photographié au passage avant de s’éloigner de la Dordogne.
     

    J14 - Périgord - Vallée de la Dordogne - Château de Roufillac
     

     

     

    Cet intéressant voyage terminé, c’est maintenant l’heure du bilan.

    Bilan globalement positif malgré des erreurs de planification.

    Tout d’abord, nous avons apprécié cette petite fête remarquablement organisée par Gérard et Françoise et qui a été l’élément déclencheur du voyage et nous sommes ravis d’avoir retrouvé quelques membres de la famille que nous n’avions pas vu depuis longtemps.

    Ensuite nous avons bénéficié du beau temps, n’ayant eu que deux jours de grisaille et de pluie intermittente sur l’ensemble du voyage.

    La visite à la basilique de Lisieux nous a permis de découvrir la vie de cette jeune fille étonnante et nous avons aimé revoir Deauville et les plages de débarquement. Mais cette partie du voyage aurait mérité que l’on s’y attarde un peu plus.

    Le Mont Saint Michel et Saint Malo sont deux sites remarquables que nous sommes heureux d’avoir parcourus. Ce sont des incontournables de la Bretagne.

    Autre grand moment, le séjour sur Belle-Île qui a été un enchantement surtout avec le beau temps dont nous avons bénéficié. J’y ai découvert le GR 340 qui permet de faire le tour de l’île en 4 jours et cela m’a donné envie de le faire.

    Le passage par la forêt de Brocéliande a ravivé quelques souvenirs de mes débuts de carrière et j’ai retrouvé avec plaisir certains sites liés aux légendes du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde.

    Sur le chemin du retour, nous avons découvert les plages de la Vendée que nous ne connaissions pas. Là aussi, j’aurais dû prévoir de faire étape aux Sables-d’Olonne pour avoir plus de temps à consacrer à ce littoral.

    Même constat pour la Dordogne et ses magnifiques villages et châteaux. Nous aurions dû y rester au moins un jour de plus pour en profiter davantage. Ce n’est que partie remise.

    J’ai aussi un petit regret lancinant, celui de ne pas avoir profité de ce voyage pour aller visiter les îles anglo-normandes qui ne sont qu’à 50 minutes du port de Carteret où nous sommes passés. Mais il aurait fallu allonger le voyage d’une semaine, ce qui n’était pas possible.

     

    Il ne reste maintenant qu’à préparer le prochain voyage.

     

     

     

     

     

     

     

     

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