• COSTA BRAVA

    Ce mois de septembre 2021, nous avons passé quelques jours sur la Costa Brava et avons, à cette occasion, découvert le tourisme de masse auquel nous n’étions pas habitués.

     

    Le drapeau catalan indépendantiste

     

    Suite à un achat, nos amis grand-mottois Patricia et Claude avaient gagné un séjour pour 4 personnes dans un hôtel 4 étoiles de Lloret de Mar et nous avaient proposé de les accompagner. Deux fois reporté en raison de la pandémie, ce déplacement s’est finalement réalisé du 20 au 24 septembre 2021. Nous en avons profité pour pousser jusqu’à Barcelone voir notre fils Matthieu à la fin du séjour et passer le week-end avec lui.

    Mais on n’a rien sans rien. En échange de ce "cadeau" (il fallait tout de même débourser 100 €) nous étions tenus de participer à la journée du sponsor de l’opération et d'assister à la présentation des produits vendus par le dit sponsor. Sans obligation d’achat, précisait le prospectus. Heureusement !

    Nous avons ainsi découvert cette partie de la Costa Brava que nous ne connaissions pas et cela nous a permis en plus de goûter au tourisme de masse que nous n’avions jamais pratiqué, habitués que nous sommes à voyager seuls et par nous-mêmes.

     

    Lundi 20 septembre.

    Nous quittons Montpellier sous le soleil en fin de matinée. La frontière est passée sans coup férir et surtout sans aucun contrôle. Ayant le passe sanitaire européen, cela ne nous aurait pas gêné, juste retardé.

    En arrivant au premier péage à la Junquera, des panneaux annoncent "No parar", ne pas s’arrêter, et, effectivement, toutes les voitures passent à faible vitesse sans s’arrêter et sans payer évidemment. Il en sera de même à tous les autres péages du parcours. Petite économie et gain de temps. Est-ce lié au COVID, ou bien les autoroutes catalanes deviennent-elles gratuites ?

    Seul incident du parcours, un très violent orage nous surprend entre Figueras et Gerona. La pluie est si violente qu’il faut pratiquement s’arrêter, la visibilité devenant nulle.

     

    À Lloret, l’hôtel Don Juan où nous sommes attendus est facile à trouver. En plein centre ville près d’un important carrefour, ce grand complexe se voit de loin. Nous ne sommes pas les seuls. Plusieurs centaines de personnes âgées ont reçu la même invitation et la société de voyages Beli, spécialiste de ce type de voyage, qui a organisé la chose s’emploie à diriger et surveiller le troupeau. Malgré l’affluence, tout se passe bien. Nous récupérons une chambre agréable et lumineuse dont le balcon donne sur l’immeuble d’en face et prenons connaissance du programme du séjour.

    La journée du lendemain est réservée au sponsor. Mais que vont-ils essayer de nous vendre ?

    L’hôtel dispose d’une belle piscine bordée par la terrasse du grand bar. Il n’est pas mal cet hôtel !
     

    Lloret de Mar - L'hôtel Don Juan - La piscine
     

    En attendant, avec Patricia et Claude, nous partons à la découverte de Lloret. La plage n’est qu'à quelques centaines de mètres, mais pour y arriver, il faut parcourir des rues et avenues où s’alignent à l’infini, hôtels, bars, restaurants de toute sorte, discothèques géantes et magasins proposant des souvenirs probablement fabriqués en Chine. Mais en cette saison, il n’y a pas la foule cosmopolite de l’été et nous pouvons tranquillement parcourir les trottoirs sans être bousculés ni harcelés par les rabatteurs ou la musique tonitruante. Ce n’est pas très joli mais au moins, nous pouvons constater que les rues sont très propres et très bien aménagées. Et les automobilistes espagnols respectent scrupuleusement les passages piétons.
     

    Lloret de Mar - Rue de la Riera
     

    Nous débouchons sur le front de mer qui s’allonge sur un bon kilomètre. Le passeig Augusti Font bordé d’un mur d’immeubles où s’alignent hôtels, bars et restaurants est bien fleuri, superbement aménagé et planté de palmiers secoués par le vent. Il longe une belle plage de sable blond où déferlent des rouleaux assez impressionnants. La mer est sombre, comme le ciel où courent des nuages noirs annonciateurs de pluie.

    Au bout de la plage, un sentier aménagé dans les rochers conduit à la célèbre statue de bronze de la Doña Marinera (femme de marin), un endroit à ne pas rater, ne serait-ce que pour la vue panoramique sur Lloret.

    Elle a été réalisée par Ernest Maragall Noble en hommage aux familles de ceux qui vivent de la pêche.
     

     Lloret de Mar - Montée à la Doña Marinera
     

    Lloret de Mar - La Doña Marinera
     

    Plus loin, le chemin grimpe sur le promontoire rocheux où s’élève une vieille tour, seul reste du château San Juan construit au 11° siècle pour servir de tour de guet afin de prévenir les attaques maritimes.

    Nous revenons à l’hôtel sans avoir pu visiter le site fermé et nous sommes attendus par l’organisateur qui nous présente le programme détaillé et nous donne quelques consignes. Ensuite c’est la ruée vers la salle à manger pour le repas du soir.

    La salle à manger est gigantesque. Elle peut accueillir plusieurs centaines de convives. Bien qu’il y ait plusieurs buffets, il faut patienter car les gens se précipitent pour être les premiers à se servir.

    La nourriture est délicieuse, variée, abondante. Rien à dire, à part les gâteaux qui ne sont pas fameux. Et on peut se resservir autant de fois que l’on veut. Beaucoup ne s’en privent pas et s’empiffrent de tout ce qui est proposé.

    Le personnel est très efficace pour débarrasser les assiettes, nettoyer les tables et recharger les buffets. Mais quelle cohue et quel bruit !

     

    Mardi 21 septembre.

    Nous sommes rassemblés dans le hall de l’hôtel à l’heure dite. Dehors, une longue file de bus nous attend pour nous amener dans un grand domaine à l’extérieur de la ville, spécialement aménagé pour ce type d’activité. Nous sommes divisés en groupes d’une trentaine de personnes et dirigés vers une salle où nous attend un présentateur.

    Le sponsor est la société Physaro basée à Perpignan et spécialisée dans la fabrication d’articles dits de bien-être qui permettent de pratiquer chez soi pressothérapie, réflexothérapie ou magnétothérapie, des appareils qui intéressent tout particulièrement les personnes âgées que nous sommes, qui en général ont toujours "mal quelque part", voire "mal partout".

    Il faut reconnaître que le présentateur est très fort. Il sait parfaitement mettre en valeur ses produits, faire rire et participer l’assistance. Certaines personnes sont déjà venues à ce genre de séance et affirment être ravies des produits qu’elles ont achetés la fois précédente.

    La présentation dure 2 heures. Sans information fiable, je ne porte aucun jugement sur l’efficacité des produits présentés. Ils sont en tout cas très chers. Nous écoutons stoïquement le baratin mais, bien évidemment, nous n’achetons rien. Par contre, il semblerait que d’autres se soient laissés convaincre.

    À la sortie de la salle, un "apéritif de bienvenue" qui consiste en un simple verre de sangria nous est servi avant que l’on nous fasse tous entrer dans une grande salle à manger déployée autour d’une scène. Nous devons être au moins 200.

    Le repas est excellent et est suivi d’un spectacle que l’organisateur nous a annoncé avec force superlatifs. Il s’agit en fait d’un vieux monsieur qui gratte sa guitare en chantant comme il peut diverses anciennes chansons françaises, suivi du clou de l’après-midi, le tour de chant du sosie officiel de Johnny Halliday. Une assez bonne ressemblance dans le physique, l’habillement et les attitudes mais la voix, bien qu’assez bien imitée, n’a pas la puissance du vrai. Cela nous aura au moins permis d’entendre quelques uns des plus grands succès de notre idole.
     

    Lloret de Mar - Spectacle - Sosie de Johnny
     

    L’étape suivante consiste en la visite d’une bodega qui s’avère n’être qu’un magasin où les habituels produits, vins, alcools, charcuterie, conserves espagnoles, tourón et autres, sont proposés à la vente. On pouvait aussi déguster l’un des 35 vins différents proposés grâce à un minuscule verre distribué à l’entrée. Mais il paraît que seuls 3 ou 4 des tonneaux contenaient du vin...
     

     Lloret de Mar - Visite d'une bodega

     
    Au milieu du magasin, sous une vitrine, trône une tête de Salvador Dal
    í, l'idole locale, remarquablement réalisée avec ses magnifiques moustaches en guidon de vélo et ses yeux exorbités. 

     Lloret de Mar - Visite d'une bodega - Dalí
     

    Retour à l’hôtel où la foule se précipite aux 100 000 mâchoires, l’immense restaurant de l’hôtel que j’ai ainsi surnommé en souvenir d’une cafétéria où il m’est souvent arrivé de déjeuner au cours de ma carrière.

    Dans la grande salle du bar, un DJ s’affaire aux platines et nous abreuve d’une musique agréable qui donne envie de danser. Mais hélas, COVID oblige, c’est interdit comme l’indiquent les affiches placardées un peu partout. Frustrant !
     

    Hôtel Don Juan- Défense de danser
     

    Heureusement, nous découvrons que la discothèque de l’hôtel en sous-sol est ouverte et que là, on peut danser, masqués certes, mais on peut danser et on ne s’en prive pas. Bizarrerie des règlements.

     

    Mercredi 22 septembre

    Ce mercredi matin, Patricia et Claude ont reçu une mauvaise nouvelle. Le père de Patricia est au plus mal et ils doivent repartir en France. Ils nous quittent après le plantureux petit-déjeuner qui n’a qu’un seul défaut, il faut faire longuement la queue pour avoir du café car il n’y a que 3 distributeurs pour les centaines de clients.

    Nous commençons la journée par une visite à pied de Lloret qui a tout de même quelques belles choses à montrer en dehors de la furie estivale. Les rues du centre sont calmes et les habitants du lieu vaquent tranquillement à leurs occupations. Sur la place de l’église, les pins parasols s'agitent doucement sous l'effet du vent.
     

    Lloret de Mar - Place de l'église
     

    L’église San Romá est assez banale sauf les chapelles latérales qui ont été décorées de mosaïques multicolores par un disciple de Gaudí. Dommage que le temps couvert ne les mette pas en valeur.

    Nous allons ensuite au cimetière moderniste conçu par l’architecte Josep Puig où s’alignent des tombes et des mausolées tous plus extravagants les uns que les autres. Ils appartiennent à de riches familles d’indianos qui, ayant fait fortune en Amérique latine, revenaient au pays et affichaient ainsi leur réussite.
     

     Lloret de Mar - Le cimetière moderniste
     

    Lloret de Mar - Le cimetière moderniste
     

    L’après-midi, nous allons à pied visiter le réputé jardin de Santa Clotilde. C’est une véritable oasis de tranquillité où l’agencement et la décoration s’inspirent de la Renaissance italienne. Allées bordées de haies artistiquement taillées, escaliers de brique tapissés de lierre, grands vases de style grec, statues, bassins et jets d’eau se combinent sous l’ombre légère des pins parasols et des cyprès pour former un superbe décor magnifié par le panorama sur la côte et le bleu de la mer.
     

    Lloret de Mar - Jardin Santa Clotilde - L'escalier aux sirènes
     

    Lloret de Mar - Jardin Santa Clotilde
     

    Lloret de Mar - Jardin Santa Clotilde
     

    Lloret de Mar - Jardin Santa Clotilde et la plage Baodella
     

    Pendant notre promenade, nous regardons avec envie la jolie plage lovée dans une crique en bas de la falaise. À la sortie, la caissière nous explique qu’il s’agit de la plage de Boadella et qu’elle est accessible par un chemin de terre qui démarre tout près de là. Nous décidons d’y aller même si nous n’avons pas pris serviettes de bains et maillots.

    En bas du chemin qui dévale la pente sous les pins, on débouche sur une belle plage de sable coincée entre les rochers. La mer est d’un bleu magnifique et les vagues sont grosses, poussées par un vent assez fort.

    Nous découvrons très vite que la plage est une plage naturiste. Donc pas besoin de maillot. Parfait.
     

    Lloret de Mar - Plage Baodella
     

    Il n’y a pas beaucoup de monde, de jolies filles et quelques beaux gars aussi. Pour se baigner, il faut bien calculer son coup entre les grosses vagues qui déferlent régulièrement mais la température de l’eau est bonne.

    Nous restons là une partie de l’après-midi à bronzer au soleil et à nous baigner.

    Nous rentrons en passant par la deuxième plage de Lloret, la plage de Fenals, un peu plus petite que l’autre mais tout aussi agréable.

    Le soir, après le dîner, nous allons directement à la discothèque passer un bon moment à écouter la musique et danser.

     

    Le lendemain, nous nous réveillons sous un ciel gris et il pleut quand nous quittons l’hôtel pour Tossa de Mar. Heureusement, la pluie ne dure pas mais le ciel reste gris une bonne partie de la matinée.

     

    À une dizaine de kilomètres de Lloret, Tossa de Mar est un ancien village de pêcheurs devenu station balnéaire niché dans une jolie anse de sable blond entre des falaises abruptes couvertes de pins et de chênes lièges.

    Elle a gardé sa très jolie vieille ville accrochée au promontoire du cap Tossa avec ses remparts crénelés et ses tours couronnées de mâchicoulis qui dominent la mer.
     

     Tossa de Mar
     

    Nous grimpons au sommet par la rampe aménagée au bout de la plage et tombons immédiatement sur la belle statue en bronze d’Ava Gardner dans sa robe du soir, le regard tourné vers la mer. Œuvre de Ció Abelli, elle fut érigée en 1998 en hommage au film Pandora qu’elle tourna à Tossa en 1950 et qui fit connaitre le village dans le monde entier.

    Belle statue d’une très jolie femme près de laquelle tout le monde se prend en photo.
     

    Tossa de Mar - Avec Ava Gardner dans la forteresse
     

    Tossa de Mar - Avec Ava Gardner
     

    La montée le long de la pente plantée de grands pins parasols offre de jolies vues sur Tossa et sa plage.
     

    Tossa de Mar - La forteresse et la plage
     

    Tossa de Mar - La forteresse
     

    Au sommet du cap, s’élève un phare dans lequel a été aménagé le centre d’interprétation des phares de la Méditerranée que nous ne visitons pas, nous contentant du panorama.
     

    Tossa de Mar - La côte escarpée
     

    Nous redescendons en empruntant les charmantes ruelles pentues et pavées de la vieille ville jusqu’à l’ancienne porte. On débouche dans l’ancien quartier des pêcheurs, Sa Roqueta aux maisons peintes en blanc. Comme à Lloret, les magasins de souvenirs et de fringues, les bars et les restaurants s’alignent dans les rues. Nous passons devant la jolie chapelle dédiée à Notre Dame du Bon Secours et arpentons un moment les rues tranquilles de la ville moderne.

    Après avoir fait quelques achats au Supermerkat local, il ne reste qu’à rentrer à Lloret avant l’heure du déjeuner par la route côtière tortueuse à souhait mais qui offre de belles vues sur la côte escarpée.

     

    Nous profitons de l’après-midi ensoleillée pour retourner nous promener en ville et revoir les chapelles de l’église San Romá. Sous le soleil qui les fait briller et avive leurs couleurs, elles sont magnifiques.
     

    Lloret de Mar - Eglise San Roma
     

    Lloret de Mar - Eglise San Roma
     

    Il y a peu de monde sur la plage. Le sable y est assez grossier mais, au moins, on ne s’en met pas partout. On s’installe au soleil et regardons le manège des mouettes peu farouches toujours à l’affût de quelque chose à manger. Il suffit de leur jeter un bout de pain sec pour les voir affluer.

    Lloret de Mar - Sur la plage
     

    Lloret de Mar - Sur la plage - Hélène et les mouettes
     

    Nous nous baignons aussi malgré les vagues toujours aussi grosses. S’il n’est pas facile d’entrer dans l’eau, il est encore plus difficile d’en sortir sans se faire bousculer par les rouleaux.

     

    Nous voyons arriver le bateau qui fait la navette entre les différentes plages tout le long de la côte. Il peut venir accoster directement sur la plage car le fond sous-marin est de sable avec une pente d’entrée dans l’eau assez prononcée.
     

    Lloret de Mar - Le bateau navette accoste directement sur la plage
     

    Nous retournons ensuite voir la Doña Marinera éclairée par le soleil. Elle est de suite bien plus jolie.

    Elle est surnommée la Vénus de Lloret en raison d’une croyance selon laquelle, celui ou celle qui regarde l’horizon à la manière de la statue tout en touchant le pied droit de la Doña verra ses vœux se réaliser.
     

    Lloret de Mar - A la Doña Marinera
     

    Lloret de Mar - La Doña Marinera
     

    Nous nous arrêtons pour écouter des chorales polonaises qui se produisent sur le bord de mer. L’une des chorales, constituée de jeunes filles habillées de jolies tenues traditionnelles remporte tous les suffrages, dirigée par une charmante chef de chœur.
     

    Lloter de Mar - Chorale polonaise
     

     

    Vendredi 24, dernier jour sur la Costa Brava.

    Nous allons jusqu’à Blanes visiter deux jardins signalés sur le Guide Vert et sur le Routard.

    Le premier est le jardin de Marimortra créé en 1921 par un entrepreneur allemand.
     

    Blanes - Jardin Marimortra
     

    On y trouve plus de 3000 espèces provenant du monde entier. On le parcourt en suivant un sentier qui sinue entre les massifs et descend jusqu’au bord de la falaise offrant des vues superbes sur la mer et la côte rocheuse.
     

    Blanes - Jardin Marimortra - Figuier de Barbarie
     

    Blanes - Jardin Marimortra - Plante originale

    Blanes - Jardin Marimurtra
     

    Blanes - Hélène au jardin Marimortra
     

    Blanes - Jardin Marimortra - Cactus
     

    Blanes - Jardin Marimortra
     

    Blanes - Jardin Marimortra - La mer en contrebas
     

    C’est un très bel endroit et la visite est très agréable.

     

    Nous allons ensuite au deuxième jardin, le jardin Pinya de Rosas. Celui-ci est spécialisé dans les cactus et plantes grasses et est nettement moins intéressant à moins d’être un spécialiste ou un passionné des piquants. De plus, il n’est pas très bien entretenu et semble parfois un peu à l’abandon. Il ne vaut pas le déplacement.
     

    Blanes - Jardin Pinya de Rosas
     

    Blanes - Jardin Pinya de Rosas
     

    Nous n’y restons pas longtemps et rentrons à l’hôtel pour bénéficier du dernier repas auquel nous avons droit dans cet immense restaurant surpeuplé et bruyant.

     

    Avant de quitter Lloret, nous décidons d’aller passer l’après-midi à la Cala Treumal dont nous avons découvert l’accès en allant au jardin des cactus. Il faut payer 8 €, prix de la journée, pour garer la voiture sur le parking mais le gardien sympathique nous indique d’aller à la plage voisine de Santa Christina où le parking se paye à l’heure et qui communique avec celle de Treumal.

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Effectivement, on passe facilement d’une plage à l’autre entre deux rochers.

    La Cala Treumal est une jolie petite crique coincée entre des pointes rocheuses. Les collines qui l’encerclent sont couvertes de pins. Un bel endroit où nous passons une partie de l’après-midi. Je me baigne malgré les vagues toujours aussi puissantes qui déferlent sur la plage dans un grondement sourd.

    Blanes - Cala Treumal
     

    En repartant, nous allons voir le sanctuaire de Santa Christina construit sur la colline. La chapelle conserve des reliques de la sainte martyre, patronne de Lloret. Chaque 24 juillet, ces reliques sont amenées à Lloret par la mer dans des barques décorées de fleurs.

    La chapelle est claire et assez jolies avec de nombreuses maquettes de bateaux pendues à la voûte.
     

    Blanes - Ermitage de Santa Christina
     

    De là, nous rejoignons Barcelone par la C 32, une belle autoroute qui longe la côte.

    Matthieu habite dans les quartiers nord, un joli appartement au 2° étage d’un immeuble moderne à 300 m de la mer.

    Après nous être installés, il nous emmène sur le front de mer très bien aménagé avec une large promenade réservée aux piétons, des jeux pour enfants et des installations sportives.
     

    Barcelona - Plage de la Mer Bella
     

    Nous rencontrons même un dancing improvisé en plein air au bord de l’eau où on danse le swing au son d’une sono malgré le vent assez fort, un rassemblement bien sympathique et festif, digne de la réputation de la ville.
     

    Barcelona - Plage de la Mer Bella - Danseurs de swing
     

    Il y a aussi des restaurants sur ce front de mer et c’est là que nous dînons d’un délicieux poulpe à la plancha. La serveuse est cubaine, ce qui nous dispense d’essayer de comprendre le catalan.

     

     

    Samedi matin, Matthieu nous emmène à Badalona, une ville de la banlieue nord de Barcelone où il envisage d’acheter un appartement dans un nouveau projet immobilier en train d’être construit sur une ancienne friche industrielle en bord de mer. Les immenses cheminées d’une centrale thermique désaffectée sont toujours là mais les résidences de standing poussent à proximité et de nouvelles avenues s’allongent.
     

    Badalona - Plage de la Mora
     

    Le bord de mer n’est pas encore aménagé mais il est clair que cette zone va devenir d’ici quelques années un quartier recherché de l’agglomération, d’autant que l’on trouve à proximité un arrêt de tram et une gare sur une ligne du TER local qui arrive directement à la gare Sants au cœur de Barcelone.

    Nous allons ensuite au centre ville de Badalona, sur le front de mer qui se prolonge après le port de plaisance. Joli promenade plantée de palmiers et de tamaris. Beaucoup de monde sur la plage mais des vagues énormes qui freinent les envies de baignade.
     

    Badalona - Plage de la Mora - Les vagues
     

    Badalona - Plage de la Mora
     

    L’usine qui produit la célèbre anisette El Mono se trouve là au bord de l’eau. Elle a été fondée en 1870 par les frères Grau et Bosch et continue de fabriquer de manière artisanale avec un alambic en cuivre datant du 19°siècle cette liqueur anisée qui titre 35°. C'est l’un des anis les plus célèbres d’Espagne. 

    Nous déjeunons dans un des restaurants du front de mer. Comme dans tous les établissements où nous sommes allés, on ne nous a pas demandé le passe sanitaire. Le personnel porte le masque et la plupart des Catalans le mettent à l’intérieur, très peu dans les rues.

    L’après-midi, nous rejoignons le centre de Barcelone en métro pour aller faire le tour des sites les plus connus.
     

    Barcelona - Dans le métro
     

    Bien évidemment, nous commençons par la Sagrada Familia, cette colossale et incroyable basilique au style architectural époustouflant.

    C’est un certain Josep Bocadella, fondateur d’une confrérie vouée à Saint Joseph qui voulut ériger un sanctuaire dédié à la Sainte Famille. La construction débuta en 1882 puis s’arrêta. Antoní Gaudí, jeune architecte d’à peine 30 ans, fut désigné pour reprendre le projet l’année suivante. Il le transforma complètement et y travailla jusqu’à sa mort en 1926. Les travaux continuèrent néanmoins mais furent interrompus en 1936 par la guerre civile et reprirent en 1940.

    Il est intéressant de savoir que, selon les vœux de Gaudí, le financement n’est assuré que par des dons privés faits par des individuels, des associations ou des entreprises, par des héritages et autres moyens similaires. S’il est probable que le Vatican participe d’une manière ou d’une autre, aucune subvention n’est versée par la ville, le gouvernement de Catalogne, l’Espagne et même l’Union Européenne.

    L’édifice est un foisonnement de tours, de clochers, de colonnes, de statues et de vitraux.

    Les travaux avancent assez rapidement et tout est fait pour que le sanctuaire soit terminé en 2026 pour le centenaire de la mort de Gaudí.

    On ne peut visiter l’église qu’en réservant à l’avance aussi n’avons-nous pas pu entrer. Dommage car, selon les guides touristiques, l’intérieur est d’une beauté époustouflante, "une forêt mystique de colonnes arborescentes en pierre et en marbre caressées par les jeux de lumière créés par les somptueux vitraux de Joan-Vila Grau".

    En faire le tour en admirant les 3 façades surmontées des tours et clochers qui culminent à plus de 100 m de haut est déjà un enchantement, un étonnement.
     

    Barcelona - Devant la Sagrada Familia
     

    Barcelona - La Sagrada Familia
     

    Barcelona - La Sagrada Familia - Les clochers
     

    De là, nous allons jusqu’au Passeig de Grácia, les Champs Élysées barcelonais, où s’élève la casa Batlló, œuvre magistrale de Gaudí construite de 1904 à 1906. Toute en courbes, la façade est recouverte de disques de céramique et de verre coloré. Surprenant, comme tout ce qu’a construit Gaudí.
     

    Barcelona - Passeig de Gracia - Maison Battlo
     

    Nous descendons la large avenue jusqu’à l’immense plaça de Catalunya, le centre de Barcelone, bordée de grands immeubles de tous styles, depuis les hôtels particuliers jusqu'au bloc futuriste du grand magasin Cortès Inglès.

    C’est dans l’animation permanente de cette place où se mélangent Barcelonais et touristes que nous terminons notre rapide visite de la ville, éclairés par les derniers rayons du soleil couchant.
     

    Barcelona - Ciel rayonnant sur la place de Catalogne
     

    Nous reprenons la route de Montpellier le dimanche matin, ravi de cette parenthèse catalane et d’avoir vu notre fils et son lieu de vie.

     

    Finalement, ce troisième séjour en terre catalane a été agréable et intéressant et complète très bien les deux précédents. À l’exception de la première journée que nous avons été bien obligé de subir, les jours suivants nous ont permis de découvrir des coins que nous ne connaissions pas. Malgré le nombre élevé de clients, l’hôtel était confortable et d’un bon niveau pour les chambres, la nourriture, l’animation et les diverses prestations. En ayant payé 100 € pour 4 jours en pension complète, nous n’allons tout de même pas nous plaindre.

     

    Il ne nous reste qu’à remercier Patricia et Claude de nous avoir proposé de nous joindre à eux en regrettant que les aléas de la vie les aient obligés à repartir avant la fin du séjour.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mireille
    Mardi 19 Octobre 2021 à 19:12

    C'est avec grand plaisir que j'ai suivi votre voyage en Catalogne, qui m'a rappelé tant de souvenirs puisque 30 ans de ma vie ont été partagés dans ma famille catalane de l'époque, et j'ai revu avec émotion certaines photos qui ont ravivé ma mémoire. Etant exilée loin de ma region actuellement, cela m'a rapprochée par la pensée de cette région que j'affectionne et qui me manque. Merci pour ce partage tellement intéressant pour moi.

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