• AU PAYS D'EMILIANO ZAPATA

    Nous avons effectué ce voyage au Mexique au mois de février 2015. Cette visite de seulement onze jours nous a permis de dépasser les clichés pas toujours favorables et de découvrir un pays attachant aux paysages magnifiques et dont la population nous a partout et toujours accueilli avec gentillesse et simplicité.

    Le drapeau mexicain

     

    Le Mexique.
    L’évocation de ce pays fait surgir automatiquement à l’esprit certaines images : les Aztèques et les Mayas, les sombreros, la tequila, les tacos et les tortillas, les bandits mexicains, les mariachis.

    Grâce à Danse Evasion qui a organisé le voyage et surtout à l’insistance d’Hélène, car j’ai horreur des voyages organisés, nous avons pu aller vérifier sur place la véracité de ces clichés.
    Des civilisations aztèques et mayas, subsistent des sites remarquables mondialement connus et, pour la plupart, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais nous avons découvert qu’avant eux, il y avait eu les Olmèques, les Zapotèques et autres Toltèques…
    Les sombreros ne font plus partie que du folklore touristique, la tequila et le mezcal, tous deux tirés de l’agave, sont bien présents tout comme les tortillas, tamales, tacos, frijoles et autres aliments souvent à base de maïs qui constituent l’ordinaire des Mexicains.
    Quant aux mariachis, ils animent toujours avec plus ou moins de bonheur les repas et soirées touristiques mais aussi les fêtes familiales locales.
    Emiliano Zapata et le "subcommandante" Marcos font bien partie de l’Histoire du Mexique mais nous n’avons pas rencontré de bandits, les petits escrocs tentant de soustraire quelques pesos ou dollars aux touristes crédules ne méritant pas d’être classés dans cette noble catégorie. 

     

    Récit de ce voyage de onze jours qui nous a conduits en autocar de Mexico à Playa del Carmen près de Cancún en passant par Puebla, Oaxaca, Tehuantepec, les montagnes du Chiapas, Palenque, Campeche, Mérida et le Yucatán.

     

     

     Jour 1. MONTPELLIER - MEXICO
    Ce samedi 7 février 2015 en début d’après-midi nous retrouvons les amis de l’équipe de Danse Evasion à la gare toute neuve de Montpellier pour embarquer dans le TGV qui nous emmène à Roissy CDG d’où nous devons décoller à 22h35 sur un vol Aero Mexico.

    Avant l'embarquement à Roissy CDG 2

    L’enregistrement et l’embarquement sont rapides mais Hélène et moi sommes séparés. Petite compensation, nous avons chacun un hublot, mais comme le vol se fait entièrement de nuit, ce n’est pas un avantage décisif.
    L’avion est un Boeing 787 Dream Liner. On peut visualiser l’itinéraire sur l’écran individuel dont chaque place est équipée. La route prévue passe très au Nord au-dessus de l’Angleterre, l’Irlande du Nord, frôle le Groenland pour redescendre ensuite sur le Labrador, les grands lacs américains, le Texas et la côte du golfe du Mexique.
    Par le hublot, je vois nettement la Manche puis l’agglomération de Manchester et m’endors avant l’Irlande du Nord. Je m’éveille alors que l’avion survole le Labrador. Par le hublot, je vois une lueur bizarre vers l’arrière de l’appareil. Je crois que c’est l’aube qui commence à pointer mais cette lueur se déplace assez vite vers l’avant en oscillant et en changeant de couleur. Je réalise que ce sont des aurores boréales. Je n’en ai jamais vu et je les observe intensément jusqu’à ce qu’elles disparaissent puis je me rendors.
    J’ouvre à nouveau un œil à hauteur de Chicago. Les USA sont très éclairés et on distingue bien la multitude de routes perpendiculaires qui sillonnent le pays. Nouveau petit somme.
    Je me réveille définitivement au-dessus du Texas. On n’est plus très loin et on se rend compte du passage en territoire mexicain à la disparition des lumières au sol.
    Il est trois heures du matin, heure locale soit dix heures à Paris avec le décalage de 7 heures, quand on atterrit. Les contrôles de police et de douane se passent en douceur et nous récupérons nos bagages sans problème mais cela prend du temps. Un beau bus nous amène à l’hôtel Castropol qui n’a pas une trop belle allure mais est suffisamment confortable et bien situé près du centre ville. Il est presque six heures du matin quand on peut enfin se coucher. Mais le réveil est prévu à sept heures pour la première journée ! C’est dur les vacances.

     

    Jour 2. VISITE DE MEXICO
    Nous avons à peine dormi une heure. Heureusement, le petit-déjeuner est excellent et permet de se remettre en forme avant d’affronter notre première journée en terre mexicaine. Dehors, il fait frais, à peine sept ou huit degrés car nous sommes à plus de 2200 mètres d’altitude.

    À travers une ville où la circulation est faible car c’est dimanche, le bus nous emmène au musée anthropologique où sont exposées les plus belles pièces des civilisations aztèques et mayas. Il faudrait y passer au moins une journée pour tout voir mais nous n’aurons droit qu’à une petite partie de la matinée. C’est pour ça entre autres que je n’aime pas les voyages organisés.
    Nous faisons connaissance avec notre guide, León. Il est mexicain et parle bien français malgré un accent assez marqué. 
     

    Mexico - Musée anthropologique - Morceau de la pyramide de la Serpiente Emplumada à Tehotihuacan

    Mexico - Musée anthropologique - Morceau de la pyramide de la Serpiente Emplumada à Teotihuacan

     Mexico - Musée anthropologique - La Piedra del Sol


    En ressortant de notre visite, nous découvrons dans le hall d’entrée du musée ce qui semble être une manifestation en forme d’exposition sur les 43 étudiants qui ont été assassinés en septembre dernier. Des chaises sont alignées et, sur chacune d’entre elles, un portrait de chaque jeune est posé. Il y a aussi un livre pour recueillir les témoignages de sympathie des visiteurs. C’est poignant. Quelle tristesse, tous ces jeunes assassinés pour rien.

    À la sortie du musée, nous découvrons avec plaisir qu’il fait maintenant chaud, ce qui est bien agréable après le froid du matin. Il y a aussi beaucoup de monde qui vient profiter des ombrages du parc ou visiter le musée. Partout des vendeurs proposent des friandises aux passants. Sur leur étal, parmi les bonbons et autres douceurs, des sauterelles grillées qui ont l’air d’être appréciées par les gens. Nous en goûterons dans quelques jours, c’est prévu au programme.

    Mexico - Devant le musée

    Mexico - A la sortie du musée anthropologique - Vendeur de friandises

    Il y a aussi un chaman qui "nettoie" une femme en l’aspergeant de la fumée de quelques herbes inconnues. León nous explique que c’est une pratique courante au Mexique où la religion catholique se mélange intimement à diverses croyances venues du passé.
     

    Mexico - A la sortie du musée anthropologique - Nettoyage par un chaman

    Nous reprenons le bus pour un long parcours dans une circulation maintenant nettement plus dense pour rejoindre Xochimilco et ses jardins flottants créés par les civilisations précolombiennes sur le grand lac qui occupait à l’époque le site de Mexico pour y cultiver fruits et légumes. Ils sont sillonnés d’un enchevêtrement de canaux sur lesquels les Mexicains viennent se promener le dimanche sur des barques à fond plat à la décoration exubérante que l’on appelle trajineras. L’endroit est pittoresque et très touristique. Massifs de bougainvilliers, boutiques de souvenirs et de sombreros tous plus rutilants les uns que les autres font assaut de couleurs. On en prend plein les yeux.

    Xochimilco - Magnifique bougainvillier
     

     Xochimilco - Marchand de sombreros

    Nous suivons León jusqu’à l’embarcadère où les barques sont serrées les unes contre les autres. Comment font-ils pour les déplacer ? Deux barques attendent notre groupe. Nous nous faufilons dans la cohue et la navigation commence sur les canaux encombrés de dizaines de barques semblables à la nôtre. L’embouteillage nautique est encore aggravé par d’autres barques tout aussi colorées où vendeurs ambulants et orchestres de mariachis proposent leurs services, mais tout se passe dans une pagaïe sympathique et bon enfant.
     

    Xochimilco - Promenades en barques sur les canaux de Tenochtitlan


    Le repas très mexicain servi à bord est excellent. Nous avons droit aux tortillas (galettes de maïs) garnies de viande de poulet, au guacamole bien connu, aux tamales (boules de farine de maïs mélangée à des légumes et cuites à la vapeur dans une feuille de bananier) le tout largement arrosé de salsas rouges ou vertes mais toujours constituées de piment plus ou moins fort.

    A déguster avec prudence et modération.
    Pour rester dans le ton, beaucoup boivent une Coroña, la cerveza locale pour faire descendre cette nourriture plutôt lourde mais certaines âmes sensibles se contentent d’eau minérale, servie en bouteille fermée bien sûr car il s’agit d’éviter certains ennuis couramment appelés "turista".
     

    Xochimilco - Repas sur une barque sur les canaux de Tenochtitlan 

    Après ce bon moment, il ne reste qu’à revenir en ville pour une visite éclair du centre ville de Mexico qui mériterait pourtant qu’on y consacre beaucoup plus de temps. Après un trop long trajet dans les embouteillages, le bus nous dépose à une station de métro pour la balade prévue au programme. Tout le monde embarque dans une rame qui ressemble parfaitement à une rame du métro parisien. C’est normal, c’est du matériel français ! Le guide est momentanément rassuré. Il a réussi à ne perdre personne dans cette manœuvre délicate mais il est encore un peu tendu car la descente trois stations plus loin promet d’être épique.
    Finalement tout se passe bien. Personne n’est resté coincé dans la rame qui file Dieu sait où. Nous retrouvons la surface et le soleil à proximité du Palacio de Bellas Artes, bel édifice en marbre blanc qui ressemble à l’Opéra Garnier. Sa construction fut interrompue par la révolution et il ne fut achevé qu’en 1934. Pour la petite histoire, dix ans après sa construction, il s’était déjà enfoncé de 1,80m dans le sol ce qui obligea à refaire les escaliers d’accès. En effet, la ville de Mexico est construite sur une zone lacustre asséchée et dont les nappes phréatiques, pompées pour alimenter la population en eau, s’écroulent sur elles-mêmes entrainant effondrements et glissements de terrain. Et ce ne sont pas les tremblements de terre parfois violents assez fréquents dans la région qui arrangent la situation.
     

    Mexico - Le palacio de bellas artes

     
    Tout à coté, la poste centrale installée dans un magnifique palais de style Renaissance et illuminée par le soleil couchant attire tous les regards.
     

    Mexico - La poste principale


    Il y a des policiers partout car les autorités se préparent à bloquer tout le centre ville en prévision des manifestations en soutien des étudiants assassinés.

    Mexico - La police locale


    Notre promenade dans les rues de la ville nous emmène ensuite à la Casa de los Azulejos, une ancienne demeure du 18° siècle transformée en café-salon de thé et dont la façade est couverte de carreaux de faïence bleue.

    Mexico - La Casa de los Azulejos

    Dans l’escalier monumental, près de l’entrée des toilettes, le mur est orné d’une grande fresque du célèbre muraliste José Clemente Orozco. Pendant que le groupe boit un café dans l’établissement, je vais visiter l’église San Francisco de Asís, toute proche à la spectaculaire façade très travaillée.

    Mexico - L'église San Francisco

    Puis, nous empruntons la rue piétonne Francisco Madero, noire de monde, et arrivons finalement sur l’immense zócalo ou place de la Constitution, bordée par la cathédrale et par le Palacio Nacional.
    La cathédrale s’orne d’une splendide façade baroque. Tout à coté et accolée à l’édifice, l’église del Sagrario à la façade encore plus tourmentée semble prolonger la première. Son inclinaison vers la droite est très nette. Elle aussi s’enfonce dans le sol, comme beaucoup de bâtiments à Mexico.
    L’intérieur de la cathédrale surprend par le contraste entre la richesse baroque des autels et des retables tout en bois doré et la nudité austère des trois nefs en pierre grise. Il y a aussi un Christ noir assez surprenant qui serait devenu de cette couleur suite à un miracle…
     

    Mexico - La catédral metropolitana


    Mexico - L'église del Sagrario accolée à a cathédrale


    Mexico - La catédral metropolitana - Le Christ noir

    Mexico - La catédral


    Les ruines de l’ancien Templo Mayor qui a été démoli pierre par pierre par Cortez pour servir à l’édification de la cathédrale ne m’ont pas impressionné pas plus que le Palacio Nacional rendu inaccessible par les barricades anti-émeute de la Police. Dommage, nous aurions pu admirer les célèbres fresques murales de Diego Ribera qui décorent le patio central.
    La nuit tombant, il ne reste qu’à rejoindre l’hôtel pour le dîner et surtout une bonne nuit de sommeil qui devrait effacer la fatigue du voyage.

     

    Jour 3. MEXICO - PUEBLA
    La nuit a été salutaire pour tout le monde. Je me suis réveillé à trois heures du matin mais ai réussi à me rendormir. Aujourd’hui on quitte Mexico pour Nuestra Señora de Guadalupe, le site aztèque de Teotihuacán et la ville de Puebla où nous passerons la prochaine nuit. Quelques heures de bus en perspective.
    D’abord, il faut trimbaler nos valises jusqu’au bus qui n’a pu venir se garer devant l’hôtel, la police bloquant tout le centre ville pour empêcher les manifestants d’avancer. Le dispositif policier est impressionnant et perturbe considérablement la circulation ce qui nous fait perdre beaucoup de temps dans les embouteillages.

    Avec vingt millions de pèlerins par an, la basilique de Nuestra Señora de Guadalupe est le sanctuaire dédié à la Vierge le plus visité du monde. Sainte Guadalupe est patronne du Mexique et des Amériques. Autant dire que nous n’y serons pas seuls.
    Tous les Mexicains connaissent la légende de Juan Diego, ce berger à qui la Vierge est apparu trois fois en 1531 et celle du manteau où l’image de la Vierge a été miraculeusement imprimée. C’est ce manteau qui est vénéré depuis près de six-cents ans.
    Sur le site, on voit l’ancienne basilique qui penche fortement et n’est plus utilisée depuis longtemps pour raisons de sécurité.

    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - L'ancienne basilique


    Juste en face est construite la nouvelle basilique qui ressemble à une grande tente dans le désert en mémoire de Moïse. Son toit est couvert de cuivre vert, les murs intérieurs sont tapissés de pin et le sol est de marbre. Sur le pilier central, trône le fameux manteau dont on s’approche sur un tapis roulant pour empêcher les fidèles de stationner trop longtemps.

    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - L'intérieur de la nouvelle basilique


    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - La nouvelle basilique et l'horloge solaire


    Nous faisons le tour de l’ensemble du site où se succèdent de nombreuses chapelles et le monument matérialisant l’évènement jusqu’à l’église del Cerrito au sommet de la colline d’où la vue sur l’agglomération de Mexico et le volcan Popocatepetl dans le lointain est superbe.
     

    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - Panthéon de Tepeyac

    Nuestra Señora de Guadalupe - Chapelle de San Diego

     La Basilique Nuestra Senora de Guadalupe vue depuis le parvis de l'église del Cerrito


    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - Statue du miracle de San Diego et chapelle del Pocito


    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - L'église del Cerrito

    Nuestra Señora de Guadalupe - Devant l'église del Cerrito

     Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - Panorama sur Mexico depuis le parvis de l'église del Cerrito


    Basilique Nuestra Senora de Guadalupe - La fontaine miraculeuse sous l'église del Cerrito
     

    Nous regagnons le bus qui emprunte une autoroute traversant d’immenses banlieues (pour ne pas dire bidonvilles) aux maisons peintes de toutes les couleurs formant un patchwork assez joli. 
     

    Banlieue colorée

     

    Le trajet est long et il est déjà près de treize heures quand nous arrivons enfin sur le célèbre site aztèque de Teotihuacán, qui signifie «lieu des dieux» en nahuatl.
    La cité fut construite par un peuple inconnu vers 200 avant JC et fut désertée vers 700 après JC. Les Aztèques ne s’y installèrent que plus tard et en firent la plus grande ville du continent.
    Mais avant de visiter, il faut passer sous les fourches caudines de l’organisateur qui a prévu un long arrêt dans un grand magasin de souvenirs où nous sont présentés de très beaux objets en obsidienne, cette magnifique pierre volcanique d’un noir tellement brillant qu’elle ressemble à du verre.

    Teotihualcan - Souvenirs en obsidienne


    La fabrication de la tequila nous est aussi montrée et on n’échappe pas non plus à la dégustation du liquide après avoir lapé d’un coup de langue une pincée de sel déposée sur le dessus de la main.
     

    Teotihualcan - Dégustation de la tequila

    Teotihuacan - Avec Antinisca devant la pyramide de la lune
     

    Nous n’achetons rien mais je ramasse par terre un beau morceau d’obsidienne de plus d’un kilo qui sera mon souvenir de ce voyage.
    De là nous rejoignons le restaurant tout proche où un buffet nous attend. Parmi les habituelles spécialités mexicaines présentées, une délicieuse salade de cactus a beaucoup de succès. Un groupe de mariachis intervient alors, passant de table en table pour animer bruyamment notre repas et rendant les conversations difficiles. Leur devise pourrait être «on joue mal mais on joue fort quoi qu’il arrive !».

    Près du restaurant, je remarque un étrange Christ sculpté dans un tronc d'arbre à l'entrée d'un cimetière.

    Teotihuacan - Christ en croix taillé dans un arbre


    Ces différentes formalités expédiées, nous allons enfin visiter le site immense qui s’étire le long des deux kilomètres de la Calzada de los Muertos. Nous commençons par la pyramide de la lune située au bout de la chaussée. On peut monter jusqu’à une plateforme intermédiaire par un escalier très raide d’où on a une vue superbe sur l’ensemble du site.

    Teotihualcan - La pyramide de la lune

    Teotihuacan - La pyramide de la lune


    Teotihualcan - L'ensemble du site vu de la pyramide de la lune
      

    Nous longeons les petites pyramides alignées de chaque coté de la chaussée jusqu’à la pyramide du soleil et ses soixante-cinq mètres de haut. Avec sa base de deux-cent-vingt-cinq mètres de coté, elle est la troisième plus grande pyramide du monde. Elle est aussi astronomiquement alignée de façon à faire exactement face au soleil le jour du solstice d’été. Nous sommes nombreux à l’escalader par un escalier presqu’aussi raide que le précédent. Le souffle manque en arrivant au sommet à cause des 2200 mètres d’altitude mais la vue est grandiose. Cela valait le coup de grimper jusque là ! Il y souffle aussi un vent très fort.

    Teotihuacan - Arrivée au sommet de la pyramide du soleil

    Teotihuacan - Au sommet de la pyramide du soleil

    Nous n’avons pas le temps de flâner et il faut quitter les lieux en tentant d’échapper aux vendeurs de souvenirs et embarquer à nouveau dans notre bus rutilant que Julio notre conducteur d’élite va amener en douceur jusqu’à Puebla, à plus de trois heures de route de là.
    Le paysage semi-désertique est assez monotone et nous ne faisons qu’un seul arrêt pour admirer de plus près le volcan Popocatépetl qui domine la région de ses 5426 mètres d’altitude, son panache de fumée se détachant clairement sur le ciel.

    Sur la route de Puebla - Le Popocatepetl 5426

    Il fait nuit quand on arrive à Puebla, une grande ville très animée. Avant de rejoindre l’hôtel, nous faisons une promenade dans les rues piétonnes du centre ville, noires de monde.

    L’ambiance est décontractée, agréable. Les Mexicains n’ont pas l’air stressés.

    Puebla - Rue piétonne

     
    Puebla - La cathédrale

    Puebla - Eglise Santo Domingo


    Puebla - Vieux pick-up américain
     

    Bien sûr, dans cette foule on perd une ou deux personnes qu’on finit par retrouver et nous pouvons rejoindre l’hôtel Plaza Poblana qui nous accueille sympathiquement avec un apéritif de bienvenue. Mais nous n’avons tous qu’une seule envie, avaler notre dîner et aller nous coucher car la courte nuit précédente n’est pas encore totalement résorbée. Mais avant d’atteindre cet eldorado, une dernière épreuve nous attend au dîner, où il faut subir un nouveau groupe de mariachis sans doute payé au décibel et qui croit bien faire en déversant sur notre groupe fatigué ses chants et ses accords de guitare. 

     

    Jour 4. PUEBLA - OAXACA
    Le réveil est prévu à 6h30 mais comme nous avons très bien dormi, ce n’est pas aussi dur qu’il n’y parait. Les effets du décalage horaire se sont assez vite estompés.
    La journée commence avec un long trajet de plus de cinq heures dans un paysage toujours aussi sec mais plus pittoresque à travers une zone de montagnes couvertes de cactus candélabres. Cet environnement mérite une halte photo.

    Sur la route d'Oaxaca - La montagne couverte de cactus candélabres


    Les magnifiques cactus de l’endroit sont mitraillés par tout le monde surtout que des bougainvilliers aux couleurs éclatantes poussent aussi un peu partout.

    Sur la route d'Oaxaca - Cactus et bougainvillier

     Sur la route d'Oaxaca - Avec notre guide Leon devant un magnifique cactus

    Une nouvelle halte à une station service nous permet de goûter aux produits faits sur place vendus dans cette petite échoppe : tamales, feuilles de bananier, riz au lait, atole de pinole (boisson chaude à la farine de maïs). Tout est délicieux.
     

    Sur la route d'Oaxaca - Snack local au bord de la route


    Plus loin, la route franchit une chaîne de montagnes en un parcours très spectaculaire. Il y a de nombreux points de vue qui mériteraient un arrêt mais le car poursuit sa route inexorablement. Encore une bonne raison de ne pas aimer les voyages organisés.
    Il est plus de 13h quand nous atteignons Oaxaca. Il fait très chaud. Nous arrivons devant le restaurant où nous devons déjeuner.

    Arrivée à Oaxaca

    Oaxaca


    Il est fermé et un panneau « à vendre » est apposé sur le portail. Petit moment de panique suivi du soulagement de tous quand le propriétaire vient ouvrir et nous fait entrer dans l’ombre fraîche de son établissement. Le repas est bien prévu et est servi rapidement.


    Nous passons l’après-midi à nous promener dans cette ville agréable et très animée. Elle laisse une bonne impression malgré la saleté des rues où les magasins modernes côtoient les petites échoppes populaires.

    Nous admirons la cathédrale et sa belle façade baroque et visitons l’étonnante église Santo Domingo dont l’extérieur très austère contraste avec l’intérieur surchargé de dorures et avec la chapelle du Rosario d’un style baroque poussé à l’extrême.

    Oaxaca - La cathédrale et l'Alameda de Leon
     

    Oaxaca - Façade de la cathédrale


    Oaxaca - Intérieur de la cathédrale


    Oaxaca - Le temple de Santo Domingo

     
    Oaxaca - La chapelle du Rosario dans le temple de Santo Domingo


    Nous descendons la rue Macedonio Alcala piétonne, pavée et bordée de jolis bâtiments anciens jusqu’au cœur de la ville qui s’articule autour du Zócalo et de la place Almada de León, toutes deux ombragées par des fromagers gigantesques. Des jeunes femmes proposent des peintures très colorées sur cuir mais elles n’ont pas beaucoup de succès.
     

    Oaxaca - Vendeuses de peintures sur cuir devant la cathédrale

    Il ne reste plus qu’à rejoindre notre hôtel Misión San Felipe légèrement excentré. Il est agréable malgré l’absence d’ascenseur mais le dîner est assez quelconque car il semble qu’ils aient voulu nous servir un plat français mais le steak est dur comme une semelle et les frites pas assez cuites. Nous aurions préféré un menu mexicain. Tant pis, qui dort dîne.
     

    Jour 5. OAXACA - TEHUANTEPEC
    Par contraste avec le dîner de la veille, le petit-déjeuner est excellent. Il fait toujours un temps splendide quand nous quittons la ville pour le Monte Albán. C’est un assez grand site situé au sommet d’une montagne, probablement bâti par les Olmèques vers 1000 avant JC puis remanié par les Zapotèques et qui avait été abandonné à l’arrivée des conquistadores espagnols. Ce nom vient du conquistador espagnol Diego Lopez de Monte Albán qui a découvert l’endroit.

    Mont Alban - Paysage environnant
     

    Mont Alban - Le site 

    Nous faisons le tour des édifices principaux alignés autour de l’immense place centrale et León nous explique le système de comptage utilisé à l’époque en base 20 et utilisant des ronds et des barres. C’est assez subtil et il faut en avoir l’habitude pour s’y retrouver.

    Mont Alban - La stèle Conaculta


    Sur le chemin du retour, nous admirons un magnifique jacaranda et papotons avec une sympathique jeune famille indienne qui visite le site avec ses deux jeunes enfants.
     

    Mont Alban - Jacaranda


    Mont Alban - Famille locale
     

    Mais nous n'échappons pas aux vendeurs de pacotilles qui tentent de nous vendre leur produits.

    Mont Alban - Les vendeurs de souvenirs

    Le restaurant à la sortie d’Oaxaca qui nous accueille pour le repas de midi est situé dans un joli jardin plein de fleurs tropicales. Le magnifique bougainvillier qui domine le portail d’entrée donne le ton.


    Oaxaca - Repas au restaurant

    L’attraction principale, c’est la dégustation des sauterelles grillées. Ce n’est ni bon ni mauvais et il vaut mieux les manger avec un peu de sauce piquante. Par contre l’ananas frais du dessert est délicieux et très sucré. Un vrai délice comparé à l’abominable café qui nous est servi juste après.

    Oaxaca - Les sauterelles grillées

    À la sortie du restaurant, nous découvrons ce camion qui en dit long sur l'état général d'une partie du parc automobile local. Quel contraste avec les rutilantes berlines allemandes que l'on croise dans les rues.

    Oaxaca - Camion Chevrolet dans la rue

    Il ne reste plus qu’à reprendre la route pour rejoindre Tehuantepec, près de la côte Pacifique. Sur le trajet, nous nous arrêtons à une distillerie de mezcal. Il est tiré d’une espèce particulière d’agave et est fabriqué selon la même méthode que la tequila. La dégustation diffère aussi quelque peu. Au lieu du sel sur la main à laper avant d’avaler le liquide, cette fois il s’agit d’une tranche d’orange trempée dans un mélange de piment et de sel à manger après. C’est sans doute pour donner un peu de goût à cette boisson assez fade.

    Sur la route de Tehuantepec - Champ d'agaves pour le mezcatl


    Sur la route de Tehuantepec - Les agaves ramassées
     

    Sur la route de Tehuantepec - Le pressoir


    Sur la route de Tehuantepec - L'alambic
     

    Sur la route de Tehuantepec - Dégustation du mezcatl 

    Les murs de la buvette sont décorés de diverses inscriptions et maximes et même d'un Pater Noster revisité.

    Sur la route de Tehuantepec - Distillerie de mezcatl - Salud

    Sur la route de Tehuantepec - Distillerie de mezcatl - Un Notre Père un peu spécial

    La route qui mène à Tehuantepec n’en finit pas. Elle est assez impressionnante dans la traversée des montagnes de la Sierra Madre aux pentes couvertes de cactus candélabres. Surtout dans les descentes…

    C’est la fameuse route panaméricaine qui va de l’Alaska à Panama et qui, de 1950 à 1954 était empruntée par la célèbre Carrera Panamericana, une course sur route qui se déroulait entre Tuxla Gutteriez et Ciudad Juarez à la frontière américaine.
    Il fait nuit depuis longtemps quand nous arrivons enfin à destination. Nous sommes redescendus au niveau de la mer et le climat est tropical, chaud et humide. Certains se précipitent dans la belle piscine pour se délasser après ces longues heures coincés dans le bus.
    Pour changer, c’est du poisson qui nous est servi au dîner dans une salle à manger un peu bruyante malgré l’absence des habituels mariachis. On finit par s’habituer à tout ! 

     

    Jour 6. TEHUANTEPEC - SAN CRITÓBAL DE LAS CASAS
    Nous avons droit à un réveil plus matinal que d’habitude, dès 6h avec un départ à 7h15 car l’étape d’aujourd’hui est longue. Effectivement, on roule toute la matinée dans une plaine où beaucoup d’éoliennes ont été implantées. Un arrêt pipi dans le village de Xuchitán nous laisse le temps de faire quelques courses.

     Sur la route de Tehuantepec - Xuchitan 

    Sur la route de Tehuantepec - Halte à  Xuchitan


    Pendant que j’achète des mangues pour Hélène au marché local, León achète des bananes pour tout le bus. Il fait une agréable chaleur que tout le monde apprécie après la surprenante fraîcheur des jours précédents. Peu de temps après le redémarrage, je m’endors, bercé par le ronronnement du moteur.
    Quand j’ouvre les yeux, nous traversons sans nous arrêter Tuxla Gutteriez, capitale de l’état du Chiapas et continuons jusqu’à Chiapas de Corso par une route qui s’enfonce dans les montagnes.

    Sur la route de Tehuantepec - Plaque d'immatriculation du Chiapas


    Nous nous arrêtons sur une grande place plantée de beaux arbres à fleurs roses et jaunes car c’est largement l’heure du déjeuner.

    Chiapas de Corzo - Le zocalo

    Chiapas de Corzo - Bel arbre près du zocalo


    Le restaurant est très agréable. Pendant que nous mangeons, nous avons droit à un petit concert par deux musiciens qui jouent du marimba, sorte de grand xylophone en bois. C’est plus agréable et moins fort que les habituels mariachis.

    L’épreuve suivante prévue au programme est la promenade en bateau dans le canyon du Sumidero. Nous rejoignons l’embarcadère au bord du fleuve Grijalva qui fait plusieurs centaines de mètres de large. Le canyon, c’est une faille de plus de trente kilomètres de long dont les falaises atteignent cinq-cents mètres de hauteur. Le courant n'est pas fort car il est assagi par plusieurs barrages. Nous embarquons sur des barques à moteur qui nous emmènent à toute allure vers les parties les plus étroites.

    Chiapas de Corzo - Dans le canyon de Sumidero

    Les commentaires relayés et traduits par José se perdent parfois dans le vacarme du puissant moteur hors-bord. Au passage, le pilote ralentit ou s’arrête pour nous montrer un rassemblement de vautours, divers oiseaux aquatiques (hérons, grues, etc.), des singes qui batifolent dans les arbres et des crocodiles qui font semblant de somnoler en espérant qu’un touriste imprudent commette la bêtise de sa vie. Nous allons jusqu’à une petite chapelle à la Vierge installée dans une grotte surplombant l’eau et faisons demi-tour, toujours à aussi vive allure. Mais avant d’arriver en vue de l’embarcadère, notre pilote n’oublie pas de ralentir pour permettre le ramassage de son pourboire qu’il n’a visiblement pas l’intention de partager avec ses collègues.
     

    Sur le rio Grijalva vers le canyon de Sumidero

     

    Canyon de Sumidero - Crocodiles
     

    Petite chapelle dans le canyon de Sumidero
     

    Dans le canyon de Sumidero

    Nous reprenons notre bus qui nous conduit au cœur des montagnes du Chiapas vers deux gros villages de la région de San Cristóbal de las Casas.
    Le premier, c’est Zinacatán, un gros bourg de quarante-mille habitants qui vit de la culture de fleurs, fruits et légumes et du tissage des broderies mayas. À la descente du car, nous sommes surpris par le froid vif résultat de la combinaison du temps couvert et de l’altitude. Le guide nous engouffre dans une maison où nous avons droit à la préparation des galettes de maïs que nous dégustons toutes chaudes et à la démonstration du tissage des fameuses broderies. Bien sûr, nous avons aussi le droit d’acheter, c’est d’ailleurs pour cela qu’il nous a amené là.

    Village de Zinacatan
     

    Zinacatan - Tissage de petits tapis


    Après ce bref intermède textilo-commercial dont je me serais bien passé, nous repartons vers le deuxième village, San Juan Chamula. Là, c’est plus intéressant. Nous allons voir une église très originale où les fidèles ont une manière bien à eux de prier. L’église située devant le zócalo est toute blanche avec un portail vert tout décoré de croix qui n’ont rien de catholiques.
     

    L'église de San Juan de Machula

    Le syncrétisme entre leur propre rite et la religion catholique est assez étonnant. Ils adorent le soleil et croient que le Christ mort est devenu une partie de l’astre solaire. Dans l’église, vide de bancs, le sol est couvert d’aiguilles de pin. Tout autour sur les murs, des statues des saints dont le plus vénéré est Saint Jean Baptiste. Il y a beaucoup de monde agenouillé par terre qui prient après avoir allumé de nombreuses petites bougies devant eux dont la couleur et le nombre dépendent de la requête adressée. Partie intégrante de leur culte, l’absorption du posh, un alcool extrêmement fort distillé sur place. D’ailleurs l’un des fidèles en a visiblement abusé et il est conduit gentiment à l’extérieur par une personne, peut-être un chaman. L’atmosphère est étrange. Dans un coin, trois cloches sont posées à terre ainsi que l’effigie d’un saint, "punies" pour ne pas avoir prévenu la population d’un tremblement de terre meurtrier au siècle dernier.

    Lintérieur de l'église de San Juan de Machula

    Après cette visite surprenante et un peu troublante, il ne reste qu’à redescendre à San Cristóbal de las Casas où nous sommes attendus dans un hôtel lui aussi un peu surprenant. Il a un nom difficile à porter : Hotel Themático de Grupos Éthicos de Chiapas. C’est une sorte de musée où les couloirs sont garnis de mannequins en costumes traditionnels de la région. Les chambres sont immenses, décorées et meublées à l’ancienne. Tout serait parfait s’il y avait du chauffage. Compte tenu de la température extérieure et de l’isolation approximative, les chambres sont glaciales.

    San Cristobal de las Casas - A l'entrée de l'hôtel


    Après le repas, nous allons voir un spectacle de danses folkloriques. À peine arrivés, on nous sert un mélange explosif et délicieux de tequila et liqueur de café flambé, baptisé cucaracha, dont nous usons et même abusons un peu au cours de la soirée. L’ambiance se réchauffe nettement puis de beaux danseurs et de jolies danseuses dans des costumes chatoyants nous présentent un spectacle de danses bien enlevé qui se termine par une joyeuse farandole et quelques danses latinos auxquelles nous participons avec grand plaisir et même un certain enthousiasme.
     

    San Cristóbal de las Casas - Danses folkloriques.

    Chiapas - San Cristobal de las Casas - Danseuses
     

    San Cristobal de las Casas - Danseurs et danseuses traditionnels
     

    Mais les bonnes choses ont une fin et il faut bien regagner nos chambres glaciales pour une nouvelle bonne nuit de sommeil. 

     

    Jour 7. SAN CRISTÓBAL - PALENQUE
    Il fait toujours aussi froid au réveil et nous enfilons les vêtements que nous portions au départ de Montpellier. La journée commence par une visite à pied de cette ville qui fut pendant longtemps la capitale coloniale du Chiapas. La population y est majoritairement d’origine indienne maya, peau cuivrée, pommettes hautes, yeux bridés, ce qui lui donne un cachet particulier accentué par les nombreux costumes traditionnels, très colorés chez les femmes.

     Dans les rues de San Cristobal de las Casas


    L’église Santo Domingo construite vers 1550 avec sa façade baroque jaune vif et orange est censée être la plus belle de la ville mais, sans l’éclairage du soleil qui nous boude ce matin, elle est plutôt terne.
     

    San Cristobal de las Casas - L'église Santo Domingo


    Nous continuons jusqu’au grand marché où les paysans de la région apportent leur produits. Les étals sont remplis de beaux fruits et légumes, énormément de monde circule entre les échoppes mais l’impression d’ensemble est celle de la pauvreté.

    Après cet intermède piétonnier, nous reprenons une longue route sinueuse à travers les montagnes du Chiapas. Nous traversons des villages de cahutes en simples briques à l’apparence très pauvre noyés dans une végétation luxuriante. Il est pratiquement 15h quand nous arrivons enfin aux fameuses cascades d’Agua Azul. Nous sommes épuisés par ce long trajet et affamés. Petite compensation, en passant du versant Pacifique au versant caraïbe de la Sierra Madre del Sur, nous sommes redescendus à basse altitude et avons retrouvé le climat tropical chaud et humide.
    Le repas est avalé avec appétit. Nous dégustons une sorte de grosse daurade grillée entière. Plusieurs gamines qui tournaient autour des tables pour tenter de nous vendre des petites bananes sucrées récupèrent les têtes de poissons. Non ce n’est pas pour leurs chats, c’est pour les manger elles-mêmes. De quoi nous donner mauvaise conscience de nous goinfrer de toutes les bonnes choses qui nous sont servies.
    Les cascades sont un peu décevantes. D’abord l’eau n’est pas bleue en raison des récentes pluies et le site est envahi de vendeurs de souvenirs parfois un peu collants. La balade nous permet au moins de nous délasser après ces longues heures dans le bus.
     

    Les cascades d'Agua Azul

    Chiapas - Les cascades d'Agua Azul

    Chiapas - Vendeuse de fruits aux cascades d'Agua Azul

    Nous devons endurer encore deux heures de bus dans la forêt tropicale pour arriver à la nuit tombante dans la ville de Palenque. L’hôtel Tulija Express est moderne, avec de grandes chambres et une piscine sympathique. Après le repas assez quelconque, un petit jeu rigolo est organisé au bord de la piscine : c’est la piñata qui consiste à essayer de taper avec un bâton sur une espèce de boite suspendu à un fil et agitée par un comparse, en ayant les yeux bandés. Quand on réussit à toucher l’objet, des bonbons s’en échappent et tombent au sol. En quelques minutes l’atmosphère s’est détendue et les heures de car sont oubliées. C’était le but de la manœuvre ! 

     

    Jour 8. PALENQUE - CAMPECHE
    Fini les montagnes et le froid. Dorénavant nous allons rester à basse altitude et bénéficier du climat chaud de ces latitudes.
    Premier objectif ce matin, le site maya de Palenque situé en pleine forêt. Nous perdons un peu de temps car la route d’accès est coupée par des travaux et il faut embarquer après le chantier dans divers véhicules qui nous déposent à l’entrée des lieux.

    Chiapas - Palenque - Dodge Ram Charger

    On débouche dans une clairière où les monuments de ce site splendide s’accrochent au flanc d’une colline. Le premier édifice est la pyramide des inscriptions qui est en fait la tombe du roi Pakal.

     

    Palenque - Temple de las Inscriptiones
     

    Plus loin, le Palacio et ses couloirs souterrains, son patio, ses bas-reliefs et sa tour insolite qui servait probablement d’observatoire astronomique.

    Chiapas - Palenque - Sculpture au temple del Conde

    Le temple du soleil surprend par ses proportions élégantes et l’impression de légèreté qui s’en dégage et le temple de la Croix domine l’ensemble de toute sa hauteur.
     

    Palenque - Temple del Sol vu du temple de la Cruz


    Palenque - Photo de groupe devant le Temple del Sol

     

    Palenque - Hélène et Yolande devant de belles oreilles d'éléphant
     

    On entend des hurlements qui proviennent de la forêt. Ce sont des singes hurleurs qui s’expriment de cette manière peu discrète. En allant voir les temples les plus reculés, on aperçoit furtivement deux de ces animaux dans les grands arbres de la forêt qui enveloppe le site.

    Chiapas - Palenque - Singe hurleur aperçu dans les branches

    Après cette intéressante visite, il faut à nouveau rouler quelques longues heures pour atteindre Campeche, l’étape du soir. Le déjeuner est pris dans un très agréable restaurant tout ouvert au bord de la route. Les tortillas sont préparées au fur et à mesure sur un four en briques au milieu du restaurant.

    Sur la route de Campeche - Halte restaurant - Confection des tortillas

    La chaleur est tempérée par le vent et on y mange une excellente viande grillée au feu de bois. Même le café est bon, ce qui est assez rare pour être signalé.
    Sur la grande route, passent d’impressionnants semi-remorques doubles qui assurent le transport du fret dans tout le pays car il n’y a pas de chemin de fer au Mexique.
       

    Sur la route de Campeche - Double semi-remorque
     

    Nouvel arrêt photo cette fois au bord de la mer. Dans le village de Champotón, des dizaines de pélicans se reposent sur un vieil embarcadère. Tout le monde se précipite pour photographier ces placides volatiles et des centaines de photos sont prises en un instant !
     

    Sur la route de Campeche - Pélicans à Champoton


    À nouveau il fait nuit quand nous arrivons enfin à Campeche. L’hôtel Baluartes est situé en pleine ville, sur le Malecón, long boulevard qui longe la mer. Une répétition du carnaval s’y déroule. Des camions sur lesquels sont juchés danseurs et danseuses défilent au son d’une musique entraînante mais tonitruante. Pourvu qu’ils s’arrêtent bien vite pense aussitôt l’ensemble du groupe !
    Ce soir, le dîner est prévu dans un restaurant de la ville. Le repas est excellent avec un poisson délicieux et des mariachis qui, cette fois jouent bien et sont sympathiques.
     

    Campeche - Restaurant - Les mariachis

    À la fin du repas, nous allons nous promener dans la vieille ville dont les monuments sont magnifiquement éclairés, en particulier la cathédrale Nuestra Señora de la Puríssima Concepción.
     

    Campeche - Cathédrale Nuestra Senora de la Purissima Concepcion

    Campeche - Les façades du Parque Central

    Campeche - Puerta del Mar

    Sur le zócalo, nous découvrons une jolie fontaine lumineuse et musicale. José et Marie en profitent pour danser un petit tango langoureux.
     

    Campeche - Fontaine lumineuse et musicale près du Bastion de la Soledad

    Après cette sympathique promenade, nous rentrons à l’hôtel pour découvrir que la musique sur le boulevard en contrebas s’est arrêtée. Nous allons pouvoir dormir tranquillement. 

     

    Jour 9. CAMPECHE - MÉRIDA
    La journée commence sous le soleil par une visite à pied de cette belle ville qui fut fondée en 1540 par Francisco de Montejo. C’est de là que démarra la conquête du Yucatán et Campeche devint l’unique port de commerce de la péninsule. Ce qui ne manqua pas d’attirer tous les pirates, français, anglais ou hollandais qui rôdaient dans le golfe du Mexique. Pour s’en protéger, au XVII° siècle, des remparts furent édifiés, flanqués de bastions avec canonnières et de deux portes fortifiées. Nous franchissons la porte de la Mer qui donnait accès au port. À cette époque, la mer était juste au pied des remparts.
    Le zócalo est entouré de bâtiments aux couleurs pastel et la cathédrale, la plus ancienne église du Yucatán illumine la place de son éclatante blancheur.
     

    Campeche - Les façades du Parque Central

     

    Campeche - Les façades du Parque Central

     

    Campeche - Cathédrale Nuestra Senora de la Purissima Concepcion


    Campeche - L'intérieur de la cathédrale


    L’intérieur est très clair, sobre et reposant.
    Nous poursuivons notre promenade dans les rues tracées à angle droit comme dans toutes ces villes issues de la conquête espagnole. Nous admirons au passage l’église du couvent San José à la façade baroque et dont l’un des clochers a été transformé en phare.
     

    Campeche - L'église du couvent San José
     

    Les maisons arborent des façades multicolores et donnent à la ville un cachet particulier. Certaines rues ont été transformées en exposition d’art.
     

    Campeche - Les façades multicolores des rues de la vieille ville
     

    Campeche - Oeuvre d'art dans les rues de la vieille ville

    Il est facile de comprendre pourquoi tout le centre de cette belle ville coloniale est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.
    Nous ressortons par la porte de la Terre qui date de 1732 et est toujours dans son état d’origine. Le système défensif est bien conçu avec un mur en forme d’éperon et un large et profond fossé en contrebas.

    Campeche - Hélène à la porte de la Terre


    Campeche - Le bastion San Francisco


    Le bus est là qui nous attend pour l’étape suivante et nous quittons à regret cette jolie ville tranquille.
    Le parcours est agrémenté de deux haltes. La première dans le village de Becal où nous pouvons voir la fabrication des chapeaux panamas. Ils s’appellent ainsi car, à l’origine, ils étaient faits pour les ouvriers travaillant au canal de Panama. Les feuilles d’une sorte de palmier sont fendues pour obtenir des fibres plus ou moins fines. Ces fibres sont traitées au soufre pour les faire blanchir puis étalées au soleil. Une fois sèches, elles peuvent être tissées pour fabriquer le chapeau. Plus la fibre est fine, plus le chapeau est souple et agréable à porter. Et cher.

    Fabrication des panamas - Le palmier dont est tiré la fibre


    Fabrication des panamas - Préparation des fibres

    Fabrication des panamas - Le tissage
     

    Fabrication des panamas - Les chapeaux finis
     

    Tout à coté, j’entre dans une "boulangerie" où sont fabriquées des tortillas à la chaîne avec une machine assez artisanale mais efficace. Les ouvrières m’en offrent quelques unes. Toutes chaudes, elles sont délicieuses.
    Par contre, le réseau téléphonique semble un peu embrouillé...

    Becal - Réseaux électrique et téléphonique

    L’arrêt suivant se passe dans une belle station service sur l’autoroute. Sous un immense toit de chaume, s’alignent toute sorte de boutiques et bars. Comme il n’y a pas de murs, le vent atténue la chaleur et l’endroit est très agréable.
    Nous arrivons finalement à Mérida, autre belle ville du Nord du Yucatán, fondée en 1542 par Francisco de Montejo sur le site d’une ancienne cité maya dont les ruines rappelaient aux conquistadores les vestiges romains de la Mérida d’Espagne. Nous allons directement au restaurant qui nous offre un cadre fleuri puis rejoignons l’hôtel Misión Panamericana installé dans un bâtiment magnifique avec un très joli patio décoré de mosaïques.
     

    Mérida - Hélène Max et Liliane dans le hall de l'hôtel
     

    L’après-midi se passe à déambuler dans les rues de cette ville agréable et vivante.

    Mérida - La maison bleue

    La plaza Mayor bien ombragée par de grands lauriers, la plaza de la Independencia avec son jardin fleuri et son grand mât où flotte le drapeau national. Il y a beaucoup de monde car nous sommes dimanche et le centre de la ville est réservé aux piétons qui en profitent.
     

    Mérida - La Plaza Grande et la cathédrale
     

    Tout autour de cette place centrale, on peut voir la cathédrale San Ildefonso à la façade assez austère et considérée comme la première cathédrale du continent américain.
    Il y a aussi la Casa Montejo, demeure du conquistador fondateur de la ville. Seul le portail richement décoré est d’origine.

     Mérida - La Casa de Montejo

    En face, on trouve le Palacio del Gobierno dont les murs sont ornés de grandes fresques peintes par Fernando Castro Pacheco.
     

    Mérida - Le palais du Gouverneur


    Mérida - Le palais du Gouverneur
     

    À 18h, nous voyons arriver une musique de la Police, en uniformes noirs. Ils viennent se mettre en place pour la descente des couleurs nationales. Pendant la cérémonie, les Mexicains se tiennent au garde-à-vous, la main sur le cœur. Cette cérémonie a lieu tous les soirs. Visiblement, le patriotisme est encore une valeur reconnue dans ce pays.
     

    Mérida - La musique pour la descente des couleurs
     

    Après le repas pris à l’hôtel, nous allons nous promener en ville avec Marie, José, Yolande et Norbert et nous nous installons à la terrasse d’un bar sur la grande place où nous dégustons tequila et café maya, autre nom de la cucaracha bue à la soirée danse de San Cristobal de las Casas. Un moment bien sympathique et agréable.

    Mérida - Calèche devant le palais du Gouverneur


     

    Jour 10. MÉRIDA - PLAYA DEL CARMEN
    Le petit-déjeuner servi dans le grand patio est grandiose, à la mesure du charme de cet hôtel.
    Nous roulons un moment jusqu’à Tahmeck, un petit village maya sur la route de Cancún. Le seul réel intérêt est la petite église d’une belle couleur rouge et son clocher mur semblable à ceux de la région de Toulouse.
     

     Tahmek - L'église


     Tahmek - L'église


    Tahmek - Vieux pick-up à l'ombre

    Dans ce village, la couleur rouge semble être en vogue, beaucoup de maisons étant peintes de cette couleur. Même la permanence du PRI (Partido Revolutionario Institucional) est peinte de cette belle couleur qui s'accorde bien avec la supposé politique de ce parti.

    Tahmek - La permanence du PRI

    Nouvel arrêt quelques kilomètres plus loin pour voir le cimetière du village de Hxoctún, particulièrement bien décoré, presque gai. Il est vrai que les gens d’ici ont un rapport particulier avec la mort.

    Hoxtun- L'entrée du cimetière

    Hoxtun- Les tombes colorées du cimetière
     

    Hoxtun- Les tombes colorées du cimetière

    Très rapidement, nous arrivons à l’attraction principale du jour, le grand site maya de Chichen Itza. C’est un autre monde. La proximité des grands centres touristiques de la côte caraïbe amène des flots de visiteurs, majoritairement américains, canadiens et asiatiques.
    Malgré cette foule, le site est magnifique. La grande pyramide du Castillo est construite en relation avec le cycle solaire annuel de 365 jours : chaque coté compte 91 marches, soit un total de 364. En y ajoutant celle de l’accès au temple, on obtient 365. De plus, à chaque équinoxe, les rayons du soleil éclairent les bords anguleux de la pyramide faisant apparaître les corps de serpents qui ondulent depuis le haut, preuve que les mayas avaient de bonnes connaissances en astronomie.
     

    Chichen Itza - La pyramide du Castillo


    Chichen Itza - La pyramide du Castillo
     

    Parmi les autres lieux à voir, le jeu de pelote, le plus grand de tous les sites, avec ses gradins de part et d’autre et les tribunes pour les dignitaires à chaque extrémité.

    Chichen Itza - Le jeu de pelote


    Chichen Itza - Le temple du jaguar et des aigles


    Chichen Itza - Le mur des cranes des guerriers

    Le cénote sacré est aussi un endroit remarquable. Dans ce gouffre creusé dans le calcaire du sol, étaient jetés offrandes et corps sacrifiés pour satisfaire les dieux. L’endroit est peuplé d’iguanes peu farouches qui ne se laissent pas impressionner par les cohortes de touristes.
     

    Chichen Itza - Le Cénote sacré


    Chichen Itza - Iguanes près du Cénote sacré

    Bien évidemment, l’ensemble du site est envahi d’une myriade de vendeurs de souvenirs, tous plus attirants les uns que les autres. La fréquentation des Américains ne les a pas habitués au marchandage et il est particulièrement difficile d’obtenir des réductions. Les cranes multicolores, répliques de ceux qui décorent les monuments du site, ont beaucoup de succès.
     

    Chichen Itza - Les marchands de souvenirs

    Chichen Itza - Arbres magnifiques

    On ne reste pas très longtemps sur place. Le déjeuner est pris dans l’un des restaurants du site, remarquablement organisé pour nourrir les hordes de touristes affamés. Et les serveuses y sont agréables et souriantes.

    Chichen Itza - La serveuse du restaurant

    Les buffets sont pris d’assaut mais tout se passe en douceur et la nourriture servie est bonne.
    Une fois restaurés, nous reprenons la route pour la deuxième attraction de la journée, le cénote d’Ikkil.

    Le Yucatán est un immense plateau calcaire, un peu à la manière des grands causses de chez nous. Malgré le climat tropical de la région qui entraîne des précipitations abondantes, il n’y a aucune rivière. L’eau de pluie s’infiltre dans le calcaire et son érosion provoque la création d’un immense réseau souterrain empli d’eau douce. Par endroit, la voûte s’est effondrée créant ce que nous appelons en France des avens  baptisés cénotes au Mexique. Celui d’Ikkil où nous arrivons mesure quarante mètres de diamètre et cinquante de profondeur. En bas, l’eau est parfaitement claire et fraîche (18° à peine) et un escalier a été aménagé pour y descendre et beaucoup dont Hélène n’hésitent pas à s’y baigner, une expérience unique.
    Nous y rencontrons une Toulousaine à la langue bien pendue ainsi qu’une Montpelliéraine sympathique qui voyage seule et nous donne quelques tuyaux intéressants sur les sites à visiter près de la côte.
      

    Le Cénote d'Ikkil


     Ikkil - Baignade dans le Cénote


    Après ce petit intermède aquatique, nous reprenons la route pour une paire d’heures supplémentaires. Il fait nuit lorsque nous arrivons enfin à notre hôtel Bel Air à Playa del Carmen, une cinquantaine de kilomètres au Sud de Cancún. L’obscurité nous empêche de voir les aménagements de l’hôtel. Pendant que Julio reprend la route avec son bus pour rentrer à Mexico pendant la nuit (notre guide lui prend l’avion) nous nous installons dans les chambres bungalows qui nous sont attribuées. Toit de chaume, jacuzzi, lit "king size" sont les premières caractéristiques qui nous frappent. Tout le monde a aussi bien retenu que l’hôtel est "all inclusive" à la mode américaine, donc que tout est gratuit, repas, boissons et autres prestations, ce que nous nous empressons de vérifier en allant boire une piña colada au bar puis dîner au restaurant. Le cheminement dans les allées de l’hôtel nous paraît bien long mais le repas vaut bien le déplacement.

    Fini les longs trajets en bus. Pour les deux jours à venir, nous sommes livrés à nous-mêmes et pouvons juste paresser sur la plage si cela nous chante. 

     

    Jour 11. PLAYA DEL CARMEN
    C’est exactement ce que tout le monde s’apprête à faire.
    Nous nous réveillons agréablement au chant des oiseaux. Le trajet vers les salles à manger nous permet de découvrir le cadre de cet hôtel. Tous les bâtiments sont dispersés et les allées serpentent dans la mangrove. Le restaurant est situé près d’une immense piscine qui s’étire jusqu’à la mer, agrémentée bien sûr de l’inévitable bar dans l’eau. Il y a des iguanes, des aras, des kaokis en liberté un peu partout et même des lions, tigres, pumas, singes, et kangourous dans des enclos ainsi que des crocodiles dans un marigot au bord d’une allée.
     

    Playa del Carmen - Les aras de l'hôtel Bel Air

    Playa del Carmen - Deux geais houppés dans les jardins de l'hôtel Bel Air

    Playa del Carmen - Les kangourous de l'hôtel Bel Air

    Playa del Carmen - Jeu avec l'otarie de l'hôtel Bel Air

    Petit-déjeuner pris, on se promène pour découvrir les lieux. La plage ne peut être utilisée car il y a des coraux dangereux et protégés et nous devons prendre une navette pour aller à une autre plage plus accueillante avec chaises longues et bar gratuit. Je marche le long de la plage jusqu’à la pointe voisine. Il n’y a rien de particulier à voir, juste le paysage idéal avec les cocotiers qui s’agitent dans le vent, le sable blanc et la mer bleue turquoise à 28°. Un petit coin de paradis.
     

    Playa del Carmen - La plage

    Mais le soleil tape fort et il vaut mieux rester à l’ombre. Une petite averse de dix minutes ne fait broncher personne. C’est même très rafraîchissant.
    Vers 15h, nous revenons à l’hôtel pour déjeuner et profiter d’un peu de farniente. 

     

    Jour 12. PLAYA DEL CARMEN
    Avec José, Marie, Patricia et Claude, nous quittons l’hôtel et prenons un bus local pour aller voir le site maya de Tulúm qui se trouve à une trentaine de kilomètres au sud. C’est un minibus Nissan qui s’arrête quand on lui fait signe. Il roule à 140 km/h sur la grande route sans tenir aucun compte des panneaux 90. Visiblement, la maréchaussée n’est pas très active dans le secteur.
    A Tulúm, il y a beaucoup de monde, surtout des Américains bien reconnaissables. Après avoir échappé à une belle arnaque qui nous proposait la visite du lieu pour 20 dollars, nous achetons notre billet pour seulement 60 pesos au guichet normal. Les monuments ne sont pas exceptionnels mais le site est très joli, sur des falaises au bord de la mer. Nous voyons le Palacio, le temple de los vientos, probablement un observatoire astronomique, le Castillo.
     

    Tulum - Le temple du Cénote

     

    Tulum - Le temple des Vents

    Tulum - Le temple des Vents

    Puis nous descendons sur la plage au pied des falaises. Nous y retrouvons le même sable blanc, la même mer bleue et tiède. Nous nous baignons avec délice dans ce site enchanteur.
      

    Tulum - Baignade devant le temple des Vents

    Finalement, il faut bien se décider à rentrer à l’hôtel avec un minibus tout aussi rapide qu’à l’aller.
    Après le dîner, une soirée dansante est improvisée dans le lobby de l’hôtel avec un DJ amateur mais malgré un répertoire approximatif, nous passons un bon moment. 

     

    Jour 13. LE RETOUR
    Toutes les bonnes choses ont une fin.
    C’est aujourd’hui la journée du retour et elle promet d’être longue. Nous avons toute la matinée pour faire nos bagages, profiter encore des installations de l’hôtel et déjeuner sur place, puis à 15h, un bus nous amène à l’aéroport de Cancún pour notre vol vers Mexico prévu à 18h30. Les formalités se passent bien et il faut attendre l’heure d’embarquement en faisant les boutiques duty-free. Les tentations sont grandes mais comme nous avons dépensé nos derniers pesos, nous ne risquons pas de craquer pour un dernier petit souvenir hors de prix...
    L’avion décolle et se pose à Mexico bien à l’heure. L’arrivée au-dessus de cette énorme agglomération illuminée est très impressionnante.

    Sur le vol AM944 de Cancun à Mexico


    A Mexico, il faut patienter jusqu’à minuit pour le vol à destination de Paris. C’est le même avion qu’à l’aller mais cette fois-ci, j’ai pu être placé à coté d’Hélène mais nous sommes dans la travée centrale. Pas de hublot pour se distraire.
    La route suivie passe plus au Sud qu’à l’aller, longeant la côte américaine jusqu’à Terre-Neuve puis pique plein Est à travers l’Atlantique pour arriver en Europe au-dessus de la Manche et de la Bretagne.
     

    Sur le vol AM3 de Mexico à Paris CDG


    Sitôt le dîner servi et débarrassé, j’ai pris mes quartiers de nuit et j’ai réussi à dormir une grande partie du trajet. Il est 17h, heure française, quand nous arrivons à Roissy avec plus de demi-heure d’avance grâce à des vents arrière de plus de 250 km/h.
    Mais notre périple n’est pas encore terminé. Il faut encore patienter deux heures pour le TGV à destination d’Avignon. Nous sommes en première, ce qui garantit de l’espace pour les jambes, mais c’est tout de même un peu long malgré les possibilités de conversation avec nos compagnons de voyage, d’autant que le train a plus d’une demi-heure de retard. Plus qu’une heure trente de trajet en bus pour rejoindre Montpellier. Il est une heure trente du matin quand nous sommes enfin chez nous, heureux mais fatigués, après plus de vingt-sept heures de voyage. 

    Ce circuit ne m’a pas réconcilié avec les voyages organisés mais il était très agréable, intéressant et nous a fait découvrir un beau pays. Le fait de voyager avec des amis avec qui nous partageons les mêmes centres d’intérêt a certainement beaucoup contribué à la réussite. Nous avons approfondi ces amitiés et en avons créé d’autres. Le bilan est donc largement positif.
    Mais maintenant, j’ai envie de revenir là-bas en autonome et de voyager à ma guise pour mieux visiter Mexico et tous ces sites où nous avons passé bien peu de temps sans parler de tous les endroits où nous n’avons même pas mis les pieds.

     ¡ Hasta luego Mexico !

     Hasta luego Mexico



     

     

     

     

     

     

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