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DE NANTES À MONTAIGU...
Un promenade dans l’ouest de la France, de la vallée de la Loire au bassin d’Arcachon en passant par le Puy du Fou et les îles d’Yeu et de Noirmoutier.
Nous n’avons pas fait de grand voyage cet été 2019 mais nous avons profité de l’invitation au mariage d’un petit-neveu en région parisienne pour entreprendre un vagabondage touristique qui nous a permis d’admirer quelques jolis coins de notre beau pays : Bourges, la vallée de la Loire, Orléans, Nantes, les îles d’Yeu et de Noirmoutier ainsi que le bassin d’Arcachon sans oublier l'incontournable parc à thème du Puy du Fou. Et aussi de rendre visite à notre fils aîné puis à notre nièce.
Récit de ces 2 semaines de vacances.
J 1 - Jeudi 15 août - Montpellier - Bourges 502 km
Le contraste entre la chaleur toute estivale et méditerranéenne de Montpellier et les 17° rencontrés sur le causse du Larzac nous surprend et il faut mettre une petite laine pour aller admirer l’élégant et aérien viaduc de Millau, ce que nous faisons chaque fois que nous passons par là.
D’un autre âge mais tout aussi élégant, le viaduc de Garabit qui, cent kilomètres plus au Nord, permet à la voie ferrée de traverser la profonde vallée de la Truyère, sert de toile de fond à notre pique-nique.
Construit de 1884 à 1888 par Gustave Eiffel, le viaduc étire ses 565 m de ferraille à 120 m au-dessus de l’eau.À l’exception de ces deux arrêts, le trajet jusqu’à Bourges par la A 75 n’est qu’une formalité. Il est à peine 16h quand nous arrivons à destination et nous installons dans un petit hôtel près de la gare.
Dans cette petite ville de 65000 habitants, il faut visiter les deux merveilles que sont le palais Jacques Cœur et la cathédrale Saint Étienne.
Né en 1422, Jacques Cœur est le fils d’un riche fourreur de la ville et fit fortune au 15° siècle en établissant un vaste réseau de comptoirs en Orient et Extrême-Orient par l’intermédiaire desquels il importait dans le royaume or, pierres précieuses, riches étoffes, épices et autres richesses. C’est ainsi qu’il devint grand argentier du roi Charles VII et aussi le pourvoyeur de fonds de nombreux nobles de la cour. Il accrut encore sa fortune mais se fit aussi quelques ennemis acharnés à sa perte qui finirent par obtenir son arrestation et son emprisonnement en 1451. Il n’échappa à la mort que grâce à l’intervention de son ami le pape Nicolas V.
De 1443 à 1451, il fit construire dans sa ville natale un hôtel à la mesure de son prestige. À peine terminé, son hôtel fut confisqué par le roi mais fut restitué à la famille 6 ans plus tard. Il passa ensuite de main en main, dont celles de Colbert, puis devint hôtel de ville et palais de justice, et les transformations qu’il subit entraînèrent quelques dégâts.
La façade donnant sur la rue est trompeuse par sa discrétion et contraste avec celles de la cour intérieure très ouvragées, et leurs tourelles d’escaliers polygonales.
La visite permet de parcourir la salle des festins, grande salle d’apparat décorée avec les emblèmes de Charles VII, la salle du trésor, le cabinet des échevins et son manteau de cheminée orné de la devise de Jacques Cœur, la chambre des études et celle dite des "galées" avec son vitrail, la chapelle, mais aussi l’office, la petite cuisine et l’étuve qui témoigne d’un souci d’hygiène inhabituel à cette époque.Plus loin, le superbe hôtel des monnaies abrite aujourd’hui la Poste où le moderne distributeur de billets encastré entre des statuettes moyenâgeuses ne choque même pas. Sur la petite place voisine, trône une statue du roi Louis XI.
La cathédrale Saint Étienne est magnifique. Commencée en 1195, la construction fut perturbée par des fissures apparues dans la tour sud. On n’y installa pas de cloches, ce qui lui valut son surnom de tour sourde. Quant à la tour nord, ce ne fut guère mieux car elle s’effondra en 1506 et dut être reconstruite.
Malgré toutes ces péripéties, elle présente une grande cohérence de style. De l’extérieur, on admire le bel alignement et la finesse des arcs-boutants le long de la nef et autour du chœur.
Nous entrons par la porte latérale. À l’intérieur, se déroule un concert d’orgue qui emplit le vaste édifice de ses sonorités profondes. L’absence de transept surprend et semble allonger la nef. Les piliers s’étirent jusqu’aux voûtes qui culminent à 37 m de haut et les nombreux vitraux apportent une luminosité inhabituelle.
En faisant le tour de l’abside, nous admirons ces remarquables vitraux préservés (la ville n’a pas été bombardée pendant la guerre) et qui descendent presque jusqu’au sol.
Tout à coté, les jardins de l’évêché attirent les promeneurs et offre une vue magnifique sur la cathédrale.Sous les grands arbres, un petit orchestre installé dans un kiosque à musique fait danser les gens. La scène a un petit coté rétro sympathique.
Quatre remarquables vases de Cugnot en bronze représentant les 4 saisons marquent les angles des parterres de pelouses et massifs de fleurs.
Avant de rejoindre notre hôtel près de la gare, nous dînons à la terrasse du Carpe Diem. Le service est ralenti par l'affluence mais le repas est excellent.J 2 - Vendredi 16 août - Bourges - Orléans 216 km
Le soleil est fidèle au rendez-vous quand nous quittons Bourges par une tranquille et rectiligne route départementale qui nous conduit à la vallée de la Loire. Première étape à La Charité sur Loire, petite bourgade née en 1059 d’un prieuré érigé par les moines de l’abbaye de Cluny. En 1429, Jeanne d’Arc tenta de prendre la ville occupée par un chef de routiers à la solde des Anglais mais n’y parvint pas.
En arrivant au bord de la Loire, on découvre un beau panorama sur la ville qui s’étale sur l’autre rive. Le long pont qui traverse le fleuve dont le niveau est bien bas, date de 1520 et nous l’empruntons pour rejoindre le centre.
Nous remontons la rue du pont jusqu’à l’église Notre Dame, passons par les jardins des Bénédictins qui offrent une belle vue sur l’église et rejoignons notre voiture après avoir acheté de quoi déjeuner à midi.
Dans la cour du château, cette 4 cv joliment restaurée attire mon œil de passionné de l’automobile.Nous quittons La Charité par une petite route qui longe la rive gauche de la Loire et traversons quelques jolis villages fleuris dont Ménétréol sous Sancerre.
Comme son nom l’indique, ce village se trouve en contrebas du bourg de Sancerre construit sur une colline isolée dominant la large vallée de la Loire. Sur les pentes, s’étalent les vignes qui produisent les fameux vins blancs secs.
Le village est très pittoresque et très fréquenté. C’est la place centrale qui est la plus agréable car bien animée et en partie occupée par les terrasses de plusieurs restaurants. Sur l'église, un très vieux cadran solaire attire mon regard.Nous faisons la pause repas quelques kilomètres plus loin au bord du canal latéral à la Loire. Nous le suivons jusqu’au pont-canal qui lui permet de franchir le fleuve puis de se raccorder plus loin au canal de Briare. Autrefois artère commerçante primordiale entre le bassin de la Loire et celui de la Seine, il ne sert plus aujourd’hui qu’au tourisme fluvial comme la plupart des canaux français dont le gabarit ne correspond plus aux dimensions des péniches modernes.
C’est un pont métallique de 662 mètres de long construit par Eiffel entre 1890 et 1896. Constitué de cuvettes en acier reposant sur des piliers en maçonnerie, il mesure 6 m de large et 1,8 de profondeur.
À chaque extrémité, deux colonnes ornées de rostres et de bas-reliefs de bronze marquent l’entrée du pont.
Nous traversons par les trottoirs qui bordent la voie d’eau, piquetés de lampadaires ouvragés. En bas, l’eau du fleuve s’écoule paresseusement entre les bancs de sable.L’étape suivant est la petite ville de Gien qui s’étire le long de la rive droite. Elle est dominée par le château construit entre 1494 et 1500 pour Anne de Beaujeu, fille du roi Louis XI, et par l’église Sainte Jeanne d’Arc, deux édifices construits en briques roses et ornés de parements de briques noires.
Mais Gien est avant tout connue pour sa faïence et nous ne manquons pas de visiter le musée installé dans l’une des anciennes usines. Créée en 1821 par l’anglais Thomas Edme Hulm, cette industrie a acquis une renommée mondiale. Caractérisés par des décors très colorés, vaisselle et services de table aux armes des grandes familles ont longtemps été les spécialités de la maison. En 1882, la société se lance dans la fabrication des carreaux de revêtement, ceux que l’on voit encore dans les stations du métro parisien.Le musée présente une collection de pièces de faïence fine et, bien évidemment, un magasin où l’on peut dépenser ses euros.
Il ne nous reste plus qu’à gagner Orléans où l’hôtel Ibis Budget nous héberge dans la banlieue sud. Comme il est encore tôt, nous filons visiter la ville. Nous parcourons la rue Royale aux arcades marchandes reconstruites à l'identique après les bombardements de la seconde guerre mondiale puis la rue Jeanne d'Arc, grande artère ouvrant une belle perspective sur la cathédrale Sainte-Croix qui domine le centre ville de sa flèche et de ses deux tours.
L’immense nef est rehaussée par les blasons et les drapeaux multicolores des évêques et seigneurs locaux, accrochés à la longue enfilade de piliers.
Jeanne d’Arc fait partie intégrante de l’histoire de la ville depuis ce fameux jour de 1429. Les habitants lui vouent une admiration et une fidélité qui durent encore aujourd'hui. Il est intéressant de savoir qu’ils contribuèrent à la rançon pour la délivrer lorsque elle fut faite prisonnière, en vain, car Charles VII, le dauphin devenu roi grâce à elle, garda l'argent pour lui.
Dans la cathédrale, une chapelle lui est consacrée où l’on voit l’un des artisans de sa canonisation en prière au pied de la statue en marbre blanc de Jeanne.
Le chemin de croix est constitué de magnifiques bas-reliefs et tout un coin de l’église est dédié au pèlerinage de Compostelle dont Orléans est une étape.La nuit tombant, nous regagnons nos pénates, reportant le reste de la visite au lendemain matin.
J 3 - Samedi 17 août - Orléans - Dampierre 140 km
Mais c’est une pluie tenace qui nous accueille au réveil et ne nous lâchera pas de la journée. Du coup, nous décidons de laisser tomber la suite de la visite de la ville, ce qui nous fait rater la place du Martroi où trône la belle statue équestre de Jeanne d’Arc. En lieu et place nous filons directement vers Dampierre dans la vallée de Chevreuse où aura lieu dans l’après-midi le mariage de notre petit neveu Olivier avec sa Clémentine.
Pas pressés, nous négligeons l’autoroute et empruntons les routes départementales qui sillonnent la Beauce.
En attendant que le gîte où nous avons réservé soit prêt, nous allons faire une reconnaissance des lieux. Malgré la pluie, la vallée de Chevreuse est un bel endroit. La forêt est omniprésente et la plupart des villages et hameaux regroupent de belles maisons en pierre de meulière. Quelques châteaux comme celui de Dampierre offrent leurs imposantes façades et leurs magnifiques parcs.
Je me souviens d’une publicité de Charles Pozzi, importateur Ferrari en France, vue dans la revue automobile Sport-Auto dans les années 60. Elle évoquait le plaisir que l’on pouvait ressentir en "enroulant" les 17 virages de la montée de Dampierre au volant d’une de ces merveilles mécaniques, et je ne résiste pas au plaisir d’effectuer ce parcours tortueux qui grimpe dans la forêt. Nous passons aussi à la mairie de Chevreuse et au pavillon forestier où aura lieu la réception. Nous y retrouvons Patrice, le père du marié et faisons connaissance avec les sympathiques parents de Clémentine.Malgré la pluie, mais ne dit-on pas mariage pluvieux, mariage heureux, la cérémonie se déroule dans une belle ambiance. Olivier et Clémentine qui viennent de terminer leurs études de médecine à Cluj en Roumanie, sont entourés de leurs amis et amies d’université et de leurs collègues de travail de l’hôpital où ils font leur internat. Que des jeunes très sympathiques, enjoués et heureux d’être là.
La soirée dans ce pavillon perdu au milieu des bois bénéficie de la même ambiance décontractée et agréable. Il est 2 H du matin quand nous laissons les jeunes à leurs agapes et rentrons nous coucher dans notre confortable studio.J 4 - Dimanche 18 août - Dampierre - Suresnes 50 km
La pluie s’est un peu calmée mais tombe toujours quand nous quittons notre gîte pour aller déjeuner chez les parents de la mariée. Ils habitent une jolie maison en bordure du village. Vers 13h, la pluie s’arrête enfin et le soleil fait sa réapparition, ce qui nous permet de finir les restes du festin de la veille au soir sur la belle terrasse ensoleillée.
Nous quittons cette assemblée bien sympathique pour aller à Suresnes chez notre fils aîné où nous passerons 2 jours avant de continuer notre vagabondage.
J 5 et 6 - Lundi 19 août et mardi 20 août - Suresnes
Nous ne voyons notre fils Olivier que le soir car il travaille. Promenades au Mont Valérien tout proche, balades à Paris et courses occupent nos journées. Les deux moments forts du séjour sont la rencontre avec notre petite nièce Maïlys, qui travaille au fort du Mont Valérien et son père Nicolas que nous n’avions pas vus depuis longtemps, puis la visite pour dîner de notre fils Matthieu et sa compagne Liliane.
J 7 - Mercredi 21 août - Suresnes - St Gemmes d’Andigné 320 km
Sous un soleil revenu, nous filons vers l’ouest par l’autoroute A 10. Il n’y a pratiquement pas de circulation en ce jour de semaine et c’est bien agréable de rouler ainsi. Nous sortons de l’autoroute à La Ferté Bernard dans l’est du département de la Sarthe pour la pause repas. Ferté désigne un lieu fortifié, ce que la ville était depuis le Moyen-âge. Il ne reste plus aujourd’hui que la massive porte Saint Julien qui garde encore l’entrée de la vieille ville.
L’église Notre-Dame-des-Marais est le deuxième monument à voir. Construite entre 1500 et 1577, de style gothique, elle est assez originale par son plan, ses nombreuses sculptures, ses vitraux et son orgue en nid d’hirondelle.La ville est construite au milieu d’un dédale de rivières et de canaux et deux lacs artificiels ont été aménagés à proximité dans un grand parc de loisirs très agréable. C’est là que nous nous installons pour notre pique-nique avant de reprendre la route vers l’ouest et la petite ville de St Gemme d’Andigné près d’Angers où habite notre nièce Françoise. Elle nous attend avec son compagnon Gérard et nous sommes heureux de voir que Liliane, l’une de ses filles est également là.
Après une balade dans la ville et les environs, nous allons dîner à Segré dans la crêperie où Liliane travaille pendant l'été.
J 8 - Jeudi 22 août - St Gemmes - Nantes 96 km
Avant de quitter la région pour Nantes à une petite centaine de kilomètres, nous allons visiter la mine bleue que Gérard nous a vantée. C’est une ancienne mine d’ardoise qui a fermé en 1936 et qui a été réaménagé pour accueillir les touristes.
On descend dans la mine par un ascenseur qui nous amène à 126 m de profondeur. Un petit train nous conduit au départ d’un circuit à pied qui, de galerie en galerie, nous fait traverser d’immenses salles où l’ardoise était exploitée. Une mise en scène avec des mannequins montre de quelle manière la roche était arrachée au plafond des salles puis découpée en blocs suffisamment petits pour être remontés à la surface.
De retour à la surface, la visite continue par une démonstration de la taille de l’ardoise.
Une visite très intéressante dans un site peu connu où nous avons, par la même occasion, appris la différence entre mine et carrière. Aucun lien avec le fait que l’exploitation soit souterraine ou à ciel ouvert car il existe des carrières souterraines et des mines à ciel ouvert. Ce qui fait la différence c’est la substance extraite : si les matériaux extraits servent à la construction (pierre, sable, ardoise...), on parle de carrière et s’ils ont un intérêt industriel (métaux, combustibles...), il s’agit d’une mine. Définition qui contredit l'appellation "mine bleue" du lieu puisque il s'agit en fait d'une carrière.
Sur la route qui nous conduit vers Nantes, nous nous arrêtons pour admirer le joli château de Chaillain la Pothery. Ce grand édifice néo-gothique a été construit en 1854 sur ordre de Louise-Ida, épouse La Rochefoucauld sur les ruines d’un vieux château féodal.
Arrivés à Nantes dans l’après-midi, la voiture garée dans un parking à 100 m de notre hôtel situé dans une rue piétonne du centre, nous sommes tranquilles et pouvons nous lancer dans la visite de la ville.Nous commençons par le monument incontournable de la ville, le château des Ducs de Bretagne. D’ouvrage défensif, il est devenu sous François II, la résidence principale des ducs puis forteresse royale après le rattachement définitif de la Bretagne à la France.
Très imposant avec ses énormes remparts, ses douves et les magnifiques façades du logis, il abrite un très intéressant musée de l’histoire de Nantes et de la Bretagne incluant l’activité portuaire, l’histoire industrielle et les deux guerres mondiales.
Du haut des remparts, on domine la large promenade aménagée sur un ancien lit de la Loire comblée, avec son miroir d’eau et ses grands espaces verts et emprunté par une des lignes de tram qui sillonnent la ville.
De l’autre coté, la tour Art nouveau qui marque l’entrée des anciennes usines des biscuits Lefèvre Utile célèbre pour son petit beurre, fait une sorte de pendant aux tours du château. Le site baptisé Lieu Unique pour conserver les initiales de l’ancienne marque, propose spectacles, concerts et autres événements, ainsi que divers commerces.
Pas très loin, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul domine la place Saint Pierre de son imposante façade gothique et de ses deux tours carrés au sommet en terrasse.
Trois portails aux tympans richement décorés représentent le Jugement Dernier et la vie de Saint Pierre et Saint Paul.
Dans l’immense nef, on peut admirer le tombeau et les gisants du duc François II de Bretagne et de son épouse Marguerite de Foix, magnifique ouvrage en marbre blanc finement sculpté.
Notre balade un peu au hasard dans les rues de la ville à pied et en tramway, nous fait découvrir une ville agréable, jeune et animée. Depuis l’un des ponts sur la Loire, nous regardons le soleil se coucher avant de revenir vers le centre et dîner à la terrasse d’un restaurant.J 9 - Vendredi 23 août - Nantes - Challans 151 km
Hier soir, j’ai cassé une branche de mes lunettes et ce matin je les ai données à un opticien pour les réparer. En attendant, nous repartons à la découverte.
Nous allons jusqu’au passage de la Pommeraye, une galerie marchande datant de 1840 qui s’étale sur 3 niveaux. L’escalier qui relie les différents niveaux est décoré de sculptures diverses, les boutiques sont belles, l’ensemble est éclairé par de grandes verrières. Un bel endroit où il fait bon flâner.
Près de là, la place royale est entourée de façades hautaines qui regardent la grande fontaine centrale constituée de 3 bassins en granit superposés et décorée de statues allégoriques. Au sommet, une statue de marbre blanc symbolisant Nantes domine 4 statues de bronze représentant la Loire et ses affluents.Mais cette belle fontaine est quasiment escamotée par la présence de centaines de statues en plâtre disposées sur la place. Elles ont été réalisées pour un événement touristique, le voyage à Nantes, et sont maintenant à vendre !
Sur la place du Bouffray, s'élève l'originale statue de l'Eloge du pas de coté, un bronze de Philippe Ramette à son effigie. La sculpture devient l'allégorie de l'audace de la ville et de son engagement pour la culture.
Une fois mes lunettes récupérées, nous prenons la voiture pour aller visiter l’île de Nantes qui a fait l’objet d’un grand projet de réaménagement sur les espaces libérés par les anciennes installations portuaires.De cette époque, subsistent deux immenses grues Titan de 43 m de haut et de 400 T.
Logements, immeubles d’affaires, administration se succèdent dans des bâtiments souvent signés par de grands architectes, alternant avec des espaces de loisirs.Dans le parc aménagé sur les anciens chantiers navals, on peut visiter "les machines de l’île". S’inspirant à la fois des romans de Jules Verne et des inventions de Léonard de Vinci, des attractions ont été construites au profit des nombreux visiteurs. On y trouve le carrousel des mondes marins, l’arbre aux hérons, la galerie des machines en constante évolution et, le plus spectaculaire, le grand éléphant.
Fait de bois et d’acier, pesant 48 T et mesurant 12 m de haut, cet énorme engin promène dans le parc une cinquantaine de passagers à une lenteur pachydermique, arrosant au passage les spectateurs avec le jet d'eau installé dans la trompe.
C'est la terrasse des vents qui accueille la piquante statue de l'hérisson créée par Vincent Mauger, artiste nantais. Ce surnom affectueux donné par les habitants de la ville est plus parlant que son titre officiel, "Résolution des forces en présence".
Le long du quai des Antilles où les anciens hangars à bananes abritent aujourd’hui bars et restaurants, 18 anneaux d’acier ont été fixés aux bites d’amarrage. C’est une œuvre de Daniel Buren qui symbolise les chaînes des esclaves en référence au commerce triangulaire dont Nantes était la plaque tournante au 18° siècle.
Tout à coté, le nouveau palais de justice de la ville est l'œuvre de Jean Nouvel. L’immense structure noire de verre et d’acier représente, paraît-il, la force et la transparence, deux nécessités de la justice.
Après des contrôles de sécurité particulièrement stricts, nous pénétrons dans l’immense hall lui aussi entièrement noir qui dessert les salles d’audience en bois rouge.
Avant de quitter Nantes, nous roulons jusqu’à Couëron, petit commune de l’agglomération nantaise, situé au bord de la Loire à quelques kilomètres en aval. Pourquoi faire ? Pour voir "la maison dans la Loire", une œuvre d’art de l’artiste Jean-Luc Courcoult qui consiste en un bloc de béton reproduisant à l'identique une ancienne auberge du village et placé dans le fleuve.
Une œuvre d’art pour le moins originale.Il ne nous reste plus qu’à traverser la Loire sur le spectaculaire grand pont de Cheviré et rouler vers la petite ville de Challans en Vendée que nous avons choisie comme base pour les deux prochains jours en raison de sa proximité avec la côte et les îles d’Yeu et de Noirmoutier que nous allons visiter.
Aussitôt installés à l’hôtel, nous allons immédiatement voir le passage du Gois, cette chaussée submersible qui relie l’île de Noirmoutier au continent, seulement accessible à marée basse. Autrefois unique accès très dangereux vers l’île en raison de la mobilité des hauts fonds, il est aujourd’hui parfaitement sécurisé. La route a été empierré et goudronné, des balises refuges sont érigées tous les 500 m et les horaires de la marée sont clairement annoncés sur des panneaux lumineux à chaque extrémité. Malgré ces précautions, il y a, paraît-il, chaque année des automobilistes qui se font coincer par la marée.
C’est le début de la marée haute et la route est praticable. Beaucoup de voitures sont garées dans le passage de part et d’autre de la route, leurs occupants dispersés dans l’estran, ramassant des coquillages.
Nous les imitons et allons nous aussi patauger un moment dans la vase.
Puis, avant que la mer ne revienne, nous allons explorer les environs et roulons jusqu’à Port de Bec, petit port ostréicole installé au débouché de l’étier du Dain. Un endroit très pittoresque avec ses pontons faits de poteaux de bois et de perches entrelacés.
Sur le trajet retour, nous nous arrêtons par curiosité à la petite maison d’un producteur de sel artisanal qui vend sa récolte au bord de la route. Son marais salant n’est pas bien grand mais il est joli.
Et nous lui achetons un paquet de sel avant de rentrer dîner au restaurant de notre hôtel.J 10 - Samedi 24 août - Noirmoutier 91 km
Cette journée est consacrée à la visite de l’île de Noirmoutier.
Nous y accédons par le grand pont construit au début des années 70 par-dessus le détroit de la Fromentine car le passage du Gois est sous l’eau à cette heure-ci.
Nous roulons jusqu’à la ville principale, Noirmoutier-en-l'Ile où nous laissons la voiture. Sur la place de la mairie, nous tombons sur un vide-grenier.
Nous faisons le tour des exposants avant d’aller visiter le château. Il a été construit au 12° siècle et a résisté aux attaques des Anglais et des Espagnols mais a succombé face aux troupes hollandaises en 1674. Dans la grande cour intérieure, pousse un magnifique cyprès qui a l’air d’être aussi vieux que le château.Son architecture est assez simple avec un mur d’enceinte agrémenté de quelques échauguettes et entouré d’un fossé et un gros donjon carré où est aménagé un musée.
De son sommet, on domine la ville et l’église, juste en dessous, où un mariage se prépare. La mariée arrive dans une Méhari jaune pétard qui use et abuse de son klaxon italien. Bref, c’est la fête.
Nous ratons de quelques secondes le bus gratuit qui aurait pu nous amener aux plages de la cote ouest et décidons de marcher jusqu’à la plage des dunes en suivant la jetée Jacobsen construite en 1812 par l'ingénieur d'origine néerlandaise au nom tonitruant, Jean-Corneille Jacobsen de la Rosnière, descendant d’un corsaire dunkerquois.
Cette digue a permis l'aménagement de marais salants et d'un canal pour accéder au port. C'est là que nous pique-niquons en admirant la belle vue sur la ville dominée par le château et les marais salants fréquentés par de nombreux oiseaux de mer.
Sur le canal, quelques barques de pêche au mouillage ondulent paresseusement.
La jetée se termine au fort Larron qui gardait autrefois l’entrée du chenal. Juste derrière s’étend la longue plage de sable des dunes, bien tranquille car loin de la ville et des accès routiers.
Baignade dans une eau claire et fraîche.
Nous empruntons le chemin qui longe la côte, allant de plage en plage à l’ombre des tamaris et des pins du bois de la chaise. La plage des Sableaux puis celle des Dames sont plus fréquentées car accessibles en voiture.
Nous revenons à Noirmoutier par la navette gratuite et reprenons la voiture pour aller jusqu’au bout de l’île. Nous passons par le village du Viel où les plages de sable s’insèrent entre les îlots rocheux. C’est de nouveau marée basse et il faut marcher assez loin pour pouvoir nager.
Au bout de l’île, c’est le port de L’Herbaudière où les bateaux de pêche côtoient les bateaux de plaisance. Un monde coloré, vivant, très animé, survolé par les mouettes et les goélands qui crient sans arrêt.
Il ne reste plus qu’à rentrer et nous profitons de ce que la marée n’a pas encore recouvert la route pour emprunter le passage du Gois.
Le restaurant de l’hôtel étant fermé, nous allons dîner dans un établissement voisin, le Twist où nous mangeons fort bien en écoutant les grands classiques de rock que la sono déverse en continu.J 11 - Dimanche 25 août - Île d’Yeu 48 km
Réveil matinal pour arriver à Fromentine à l’heure et ne pas rater le bateau qui va nous amener à l’île d’Yeu. Garer la voiture ne pose aucun problème car le parking est un vrai business dans cette petite ville où affluent un nombre considérable de touristes venus prendre le bateau.
Dès la sortie du port, nous passons sous le grand pont qui relie l’île de Noirmoutier au continent et piquons vers le sud ouest.
Après 45 minutes d’une traversée sur un océan aussi tranquille que la Méditerranée, nous arrivons dans le joli petit port de Joinville.
Il faut commencer par louer des vélos. Avec 9 km de long et 4 de large, l’île est trop grande pour aller à pied en une seule journée. Il n’y a que l’embarras du choix. Le loueur auquel nous nous adressons nous attribue des vélos de hollandais, bien confortables. Mais avec seulement 3 vitesses ils ne sont ni rapides ni très adaptés aux côtes.
Il nous remet aussi une carte de l’île peu précise à laquelle j’ai un peu de mal à m’habituer. J’ai eu quelques hésitations pour atteindre notre premier objectif, le cimetière de Joinville où est enterré Pétain. Dans ce grand cimetière où toutes les tombes sont tournées vers la mer, seule la sienne fait face à la terre.
Elle est entourée de cyprès et particulièrement sobre. Philippe Pétain, maréchal de France, c’est tout ce qui est gravé dans la pierre.Nous quittons ensuite la zone habitée pour atteindre la côte sauvage. La pointe du Châtelet avance ses rochers de granit dans l’océan.
Tout à coté, au fond d’une petite crique, le sable blond de la plage des Sablas invite au bronzage et à la baignade dans une eau calme et tonique qui nous change de la tiédeur de la Méditerranée.
L’objectif suivant, le vieux château, est tout à coté mais le sentier du GR 80 qui y mène directement est interdit aux vélos et il faut faire un assez long détour pour l’atteindre.
Le site est magnifique. Sur un rocher abrupt et isolé du rivage, un château fort construit au 14° siècle dresse ses tours rondes et ses remparts. Nous pique-niquons face à ce beau spectacle et, pendant que nous mangeons, une mouette peu farouche vient réclamer sa part.
La visite est moins intéressante que la vue d’ensemble car il ne reste pas grand-chose à l’intérieur des remparts.
Les chemins de terre qui longent la côte nous mènent au minuscule port de la Meule établi au fond d’une anfractuosité de la côte, protégé par une grosse digue.
Un peu plus loin, le chemin débouche au dessus de la plage des Vieilles avec le même agréable sable blond et la même fraîcheur de l’eau. Une longue pause et une baignade appréciées.
Nous atteignons finalement l’extrémité orientale de l’île où se dresse le phare de la pointe des corbeaux.
En contrebas, près de l’eau, quelques petites maisons blanches se serrent au bout d’un chemin sans issue face à la mer parsemée de récifs. Un bel endroit.
Nous revenons vers Joinville par une petite route qui serpente à l’intérieur de l’île et traverse le petit village de Saint Sauveur et son église blanche.
Nous avons encore un peu de temps avec le départ du bateau et décidons de passer voir le fort de la Pierre Levée bâti entre 1858 et 1864 pour assurer la défense de Joinville. Il est en partie enterré et camouflé par un bois planté sur les pentes de la colline. C’est là que le maréchal Pétain a été détenu de novembre 1945 à juin 1951 après que le général de Gaulle ait commué sa condamnation à mort en prison à perpétuité.
Passé la porte d’entrée, on débouche sur une grande cour autour de laquelle s’alignent les bâtiments ayant servi de casernement aux officiers et soldats qui y étaient en garnison avant qu’il ne devienne une prison.
Nous nous laissons glisser en roue libre jusqu’au port par les petites rues de la ville. Restitution des vélos. Quand nous racontons au loueur le parcours que nous avons fait, il est étonné de la distance que nous avons parcourue. Nous buvons un verre bien mérité à la terrasse d’un café sur le port en attendant le bateau.
La traversée retour est aussi calme qu’à l’aller.
De retour à l’hôtel, nous constatons que nous sommes fatigués et avons attrapé des coups de soleil. Nous avons parcouru plus de 40 km sous un beau soleil estival.
J 12 - Lundi 26 août - Challans - Puy du Fou 101 km
Il est à peine 10 H quand nous arrivons au parc d’attractions du Puy du Fou. Quelle organisation ! Le fléchage est omniprésent dès la sortie de l’autoroute et, arrivé sur place, il y a un accès et un parking spécial pour les clients des hôtels. Nous logeons à la Villa Gallo-romaine, un très bel hôtel décoré à la mode romaine. Nous déposons nos bagages et filons visiter le parc avec le programme du jour qui nous a été remis à la réception.
Quand on a compris qu’il faut se présenter au moins 30 minutes avant le début de l’attraction, tout va bien. Certes, on passe beaucoup de temps à attendre mais le spectacle en vaut la peine.
Nous commençons par Les mousquetaires du Cardinal qui se déroule dans une enceinte climatisé ! Le spectacle est magnifique avec des chevaux, des combats à l’épée, des cascades spectaculaires.
Nous sortons emportés par la foule et suivons le flot jusqu’au Secret de la lance, autre spectacle sur le thème de Jeanne d’Arc avec des chevaux, beaucoup de combats, un château fort en feu et autres événements. Les costumes sont beaux, tout s’enchaîne parfaitement. Du beau travail.
Le spectacle des Vikings est grandiose. Le clou en est l’apparition du drakkar qui sort de l’eau avec les vikings à bord.
La pause repas à l’ombre de grands arbres est bien méritée car les longues attentes sous le soleil sont fatigantes.
Nous allons ensuite voir 3 attractions qui tournent en continu : le mystère de La Pérouse où l’on avance à travers l’intérieur d’un bateau du 18° siècle. Même les mouvements du bateau sont simulés. C’est bluffant.
Le 2° sur le thème de Clovis est moins intéressant mais il y a quelques beaux effets spéciaux. Quant au 3°, il simule une tranchée de la guerre de 14-18 de manière assez réaliste.
Nous terminons la journée par Le signe du triomphe dans les arènes romaines.
Un spectacle remarquable sur le thème des premiers chrétiens à Rome avec la parade dans l’arène où se succèdent légion romaine, barbares prisonniers, mascottes, oies du Capitole et fauves en cage.À la fin du spectacle, il est temps de rentrer à l’hôtel et de nous installer dans notre chambre. Le repas à l’Atrium est excellent, le personnel vêtu à la mode romaine est très agréable et le décor est joli.
Nous repartons ensuite voir le spectacle nocturne qui se déroule au bord de l’étang. Musique classique, jets d’eau synchronisés, danseuses tourbillonnant sur l’eau. Superbe.
J 13 - Mardi 27 août - Puy du Fou
Deuxième journée dans le parc. Il faut bien ça pour tout voir.
Nous commençons par le spectacle des oiseaux. Faucons, chouettes, grands-ducs, aigles, vautours et même des cigognes et des marabouts virevoltent, frôlent les spectateurs dans un ballet aérien magnifique.
Après un nouveau passage dans le bateau de La Pérouse, nous allons voir Le dernier panache, une histoire émouvante de la guerre de Vendée dans un complexe fermé climatisé où les spectateurs sont installés sur des gradins qui tournent de tableau en tableau. Un très beau spectacle.
Nous retournons voir le signe du triomphe dans les arènes romaines qui nous a tant plu la veille. Nous allons ensuite voir les chevaliers de la table ronde, un show qui nous a moins emballés.
À nouveau, après le dîner, nous allons assister au spectacle nocturne sur l’étang toujours aussi féerique.
Je ne me suis pas trop étendu sur la descriptions des différents spectacles pour laisser le plaisir de la découverte à ceux qui n'y sont pas encore allés.
J’étais venu au Puy du Fou un peu à reculons, pensant trouver un énième parc d’attraction à la mode Eurodisney et je dois dire que j’en repars enthousiasmé car ce sont des spectacles très bien faits et très originaux. Le cadre du parc est magnifique avec beaucoup de verdure, des reproductions de villages moyenâgeux très bien faites et une organisation remarquables. Ils ont même dressé des corbeaux pour ramasser les mégots et ils louent des balises GPS pour éviter de perdre les enfants ! Un endroit que nous recommandons à tous, grands et petits.
J 14 - Mercredi 28 août - Puy du Fou - Arès 307 km
Nous quittons Le Puy du Fou sous une petite bruine désagréable. Notre trajet vers le bassin d’Arcachon nous fait passer par Marans, en Charente Maritime, Fouras et la pointe de la fumée face à île d’Aix, aux forts Énet et Boyard dans le lointain. Le temps s’est levé et le soleil commence à chauffer.
Nous déjeunons d’une douzaine d’huitres à la terrasse d’un petit restaurant tout à la pointe avant d’aller voir le fort de Fouras construit par Vauban. Un cadran solaire très rustique orne la façade de la tour.
Nous reprenons la route vers le Sud, passons Rochefort et arrivons à Royan où nous prenons le bac pour traverser l’estuaire de la Gironde.De l’autre coté, c’est Le Verdon sur Mer et le début de l’immense plage de sable qui descend jusqu’au pays basque.
Près de l’embarcadère, un monument rappelle la venue des soldats américains lors de la première guerre mondiale.
Par les routes rectilignes qui traversent les Landes, nous rejoignons Arès, sur la rive nord du bassin d’Arcachon où nous avons réservé une chambre d’hôtes bien agréable.
J 15 - Jeudi 29 août - Arès - Cap Ferret 80 km
Nous roulons vers le Cap Ferret, cette langue de sable qui ferme partiellement le bassin d’Arcachon. C’est aujourd’hui une station balnéaire réputée de la côte d’argent parfois appelé le Saint Tropez de l’Atlantique. Mais l’endroit est bien plus décontracté et plus tranquille, entre villages ostréicoles et belles villas discrètement enfouies sous les pins. Nous laissons la voiture au bout de la route où la vue sur la passe, les bancs de sable d’Arguin et la dune du Pilat de l’autre coté est superbe.
Par le sentier abécédaire qui parcourt la zone de dunes longeant la côte atlantique, nous marchons jusqu’à une plage où les énormes blocs de béton des blockhaus du mur de l’Atlantique sont lentement avalés par le sable.
Nous allons ensuite voir le phare construit en 1949, le précédent ayant été démoli par les Allemands.Du sommet, à 55 m de haut, on bénéficie d’un panorama splendide qui couvre tout le bassin.
Dans une salle annexe, un intéressant musée présente l’évolution de la cartographie et des instruments de navigation.
Sur le trajet retour, nous nous arrêtons à la plage de la Garonne. Au bas des dunes, les énormes rouleaux de l’Atlantique dissuadent de se baigner. Plus loin, la plage du Truc Vert est plus accessible bien que les rouleaux soient aussi impressionnants. Nous nous faisons rouler par les vagues au milieu de jeunes qui s’amusent comme des fous.Coté bassin d’Arcachon, la baignade au pittoresque village ostréicole de Piraillan est bien plus tranquille .
Avant de rentrer, nous passons à Andernos, belle cité balnéaire du bassin. Je me souviens y être venu en vacances avec mon père en 1959 mais je ne reconnais évidemment rien. De la longue jetée qui s’avance dans l’eau, nous admirons un joli coucher de soleil puis un crépuscule très coloré.
J 16 - Vendredi 30 août - Arès - Biscarosse 82 km
Nous faisons le tour du bassin pour rejoindre la ville d’Arcachon. C’est une belle ville, riche, calme, agréable. Comme nous sommes garés sous le marché central, nous parcourons ses allées entre des étals clairs, colorés et appétissants.
Nous déambulons le long du magnifique front de mer, planté de palmiers et agrémenté d’espaces verts jusqu’à l’embarcadère où accostent les bateaux qui font la navette entre les villes du bassin ou emmènent les touristes jusqu’aux bancs d’Arguin. De l’autre coté de l’avenue, la ville d'été constitue le centre ville.
La plage est propre, soigneusement ratissée, et nous nous baignons dans une eau un peu moins fraîche et d’un calme lacustre. Quel contraste avec le déchaînement de puissance de la veille.
Nous rejoignons ensuite les hauteurs de la ville où s’étale la ville d'hiver autour du parc Mauresque, ainsi nommé car, autrefois, s'y trouvait l'ancien Casino de style arabe. Malheureusement, l'établissement construit tout en bois, a brûlé en 1977.
Nous filons ensuite vers la fameuse dune du Pilat qui se trouve près du village du Pyla-sur-Mer. Pourquoi deux orthographes différentes ? Nous laissons la voiture dans un parking aménagé à l’ombre des pins et partons à l’assaut de ce gigantesque tas de sable d’environ 115 m de haut et 3 km de long. Poussée par les vents dominants d’ouest, la dune avance de 1 à 5 m par an, grignotant petit à petit la forêt de pins. La pente est raide mais un escalier de bois a été installé, ce qui facilite grandement la montée.
Nous voici au sommet.On domine l’immensité de la forêt landaise, les bancs d’Arguin. La vue s’étend jusqu’au Cap Ferret de l’autre coté de la passe.
Après avoir longuement profité du panorama, nous redescendons par un sentier moins abrupt.
Sur la route de Biscarosse, nous nous arrêtons à la plage de la Salie. Ici aussi, un immense parking est aménagé sous les arbres à moins de 300 m de la plage. L’endroit est fréquenté car les bancs d’Arguin arrêtent la houle et on peut nager dans une eau très claire où les vagues sont apaisées.
Puis nous roulons jusqu’à Biscarosse, petite ville calme et agréable au bord de son étang au milieu de la forêt de pins.
J 17 - Samedi 31 août - Biscarosse - Colomiers 280 km
Avant de quitter cette tranquille petite ville, nous allons à Biscarosse-Plage admirer une dernière fois les vagues de l’océan. Nous ne sommes pas déçus. Une belle plage s’étend à l’infini en bas d’un cordon de dune sur lequel la promenade du front de mer a été aménagée.
Malgré les grosses vagues, on peut se baigner sous l’œil vigilant des CRS qui patrouillent en permanence et balisent les dangereuses baïnes qui se forment sous l’action de la houle. Une baignade tonique grâce à l’eau fraîche et au jacuzzi naturel où on se fait sérieusement secouer.
Nous quittons définitivement la côte des Landes pour rentrer chez nous en empruntant des routes départementales pittoresques. Nous ne sommes pas pressés, l’étape est prévue à Colomiers à moins de 300 km.
Nous passons Parentis, Sabres et Eauze où nous nous arrêtons pour pique-niquer. En octobre 2017, j’étais passé dans cette petite ville à pied, en route pour Compostelle. Sur la place dominée par le clocher en briques rouges de l’église où nous nous sommes installés pour manger, quelques pèlerins nous imitent et se reposent sur un banc à l’ombre des arbres.
Nous traversons Vic-Fezensac, évitons Auch et nous voici déjà dans la banlieue de Toulouse.Pourquoi s’arrêter là alors que nous aurions pu, en empruntant l’autoroute, faire le trajet d’une traite jusqu’à Montpellier ? Pour avoir tout le temps demain de faire halte à Carcassonne chez mon frère et Geneviève que nous n’avons pas vus depuis un moment.
Nous quittons la triste zone artisanale où est implanté l’hôtel pour le centre de Colomiers. Je reconnais les avenues et quelques points caractéristiques car j’étais passé ici aussi à pied lors de mon premier pèlerinage en 2013. Nous continuons jusqu’à Pibrac, à quelques kilomètres car je voulais revoir l’église Sainte Germaine où reposent les reliques de la sainte et me remémorer mon passage 6 ans plus tôt.
Nous dînons à Colomiers à la terrasse d’un sympathique restaurant sur la place de la mairie.
J 18 - Dimanche 1° septembre - Colomiers - Montpellier 260 km
Pas de petites départementales pour l’étape finale mais l’autoroute qui nous conduit rapidement à Carcassonne. Après un agréable et délicieux repas chez mon frère, nous allons nous promener à la magnifique Cité. Encore un endroit où j’étais passé lors de mon pèlerinage de 2013.
Vers 19h, nous repartons pour les derniers kilomètres.
Un nouveau voyage vient de se terminer. Comme les précédents, même si celui-ci était bien plus court, il nous a permis de découvrir de belles régions et des sites étonnants. La France est un très beau pays et, parfois, on se dit qu’il serait préférable de le parcourir au lieu d’aller à l’autre bout du monde. Mais je sais que c’est un vœu pieu et que je repartirai loin.
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