• DES COLLINES AUX PICS ENNEIGÉS

    Pour tenir compte des contraintes imposées par le COVID au cours de cet été 2021, nous avons dû limiter notre déplacement qui a commencé par un court séjour en Ardèche en compagnie de notre fils aîné et de sa femme, puis s’est prolongé par quelques jours passés dans la magnifique vallée du Valgaudemar dans les Hautes Alpes.

     

    Le Valgaudemar

     

    La situation sanitaire peu différente de celle de l’année précédente nous a incités à rester en France et nous nous sommes contentés d’un court séjour dans le Valgaudemar réputé pour ses belles montagnes et où les températures sont plus tempérées que celle de la région de Montpellier.

    Notre périple de dix jours nous a d’abord conduit en Ardèche où nous avons retrouvé Olivier notre fils aîné et sa femme Christelle qui nous ont offert ce séjour dans une chambre d’hôtes très agréable dans le petit village de Vernon près de Joyeuse.

    Carte générale

     

     

    SÉJOUR EN ARDÈCHE

     

    Jeudi 19 août.

    La chambre d’hôtes où nous arrivons en fin d’après-midi s’appelle Le Mas de la Cigale et est installée dans une grande maison de maître en pierres de taille à la façade sévère égayée par le linteau de la porte joliment sculpté qui porte la date de la construction de la maison, 1852.
     

    Vernon - Le mas de la cigale
     

    Vernon - Entrée du mas de la cigale
     

    Nous y retrouvons Olivier et Christelle sur la belle terrasse ombragée qui domine la piscine et l’immense paysage qui s’étend jusqu’à la vallée du Rhône. Par temps clair, on voit le Mont Ventoux se détacher sur le ciel de Provence.

    Catherine, la maîtresse de maison nous accueille avec une citronnade bien fraîche.
     

    Vernon - La cigale
     

    Avec Olivier et Christelle à La Cigale
     

    Vernon est un petit village situé dans les collines qui forment le pied des Cévennes ardéchoises. L’habitat est assez dispersé et le village s’étend au milieu des terrasses que les Cévenols appellent "faïsses" et qui ne sont plus cultivées depuis longtemps. Il surplombe la vallée de la Beaume et est dominé par son château auquel est accolée l’église Saint-Michel.
     

    Vernon - Le château et l'église St Michel
     

    Nous nous installons dans une belle et grande chambre décorée avec beaucoup de goût comme toute la maison. Le grand lit à baldaquin vient d’Inde nous explique Catherine.

     

    En fin de journée, nous redescendons à Joyeuse qui n’est qu’à quelques kilomètres.

    Joyeuse, drôle de nom pour une ville !

    Selon la légende, sa fondation remonterait à l’an 802. L’empereur Charlemagne, revenant d’Espagne, aurait établi son campement tout près de la rivière Beaume. Au cours d’une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse, et promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Après maintes recherches, un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne tint sa promesse en lui déclarant : «Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse.»

    Aujourd’hui, c’est une petite ville dont la partie ancienne est très agréable. La rue principale est animée. Des jeux pour petits et grands y sont installés et ont visiblement beaucoup de succès. La plupart des boutiques vendent des bibelots de toutes sortes et de l’artisanat semblable à tout ce que l’on trouve dans tous les lieux touristiques.
     

    Joyeuse - Jeu dans la Grand Rue
     

    Nous nous promenons dans la Grand Rue où un cafetier plein d’humour a apposé cette plaque sur sa façade.
     

    Joyeuse - Humour
     

    La place de la Peyre et sa belle fontaine est dominée par la tour d’angle d’une grande maison.
     

    Joyeuse - Place de la Peyre
     

    Pour dîner, les restaurants étant déjà pleins, nous achetons un sandwich fait de pain cuit à la vapeur et garni de légumes et de viande de porc effilée que nous mangeons sur un banc de la place de la Recluse, face à la haute tour du même nom qui faisait autrefois partie des remparts.

     

    Nous avons rendez-vous pour une visite guidée et théâtralisée de la ville en nocturne. Nous sommes une vingtaine de touristes que la guide emmène par les rues. C’est original. Des amateurs bénévoles déguisés jouent des personnages de l’histoire de la ville. Le premier rencontré est Charlemagne lui-même puis c’est un poilu de la guerre de 14 fumant la pipe qui nous parle des tranchées. Plus loin, nous sommes accostés par les prostituées de la ville à la recherche de clients. Le duc Anne de Joyeuse qui fut l’un des mignons du roi Henri III nous raconte ses aventures à la cour. Devant l’église, nous rencontrons le cardinal François de Joyeuse, ecclésiastique jovial et bon vivant mais surtout homme politique qui fit beaucoup pour sa ville vers 1600. Le dernier personnage est Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, que l’on appelait la Grande Mademoiselle car elle était la fille de Gaston d’Orléans frère de Louis XIII. Ses origines aristocratiques ne l’empêchaient pas de n’en faire qu’à sa guise et elle eut une vie très agitée ayant, entre autres, fait partie de la Fronde (1648 - 1653).

     

    Nous nous réveillons le lendemain matin à l’heure où le soleil apparaît. La nuit a été particulièrement calme. Il fait frais à cette heure matinale lorsque nous nous installons sur la terrasse pour prendre le petit-déjeuner proposé par notre hôtesse. Un petit-déjeuner délicieux et abondant.

    Pendant qu’Olivier reste sur place pour travailler, nous partons faire une balade d’une dizaine de kilomètres dans les environs. C’est le circuit des tétines ainsi nommé en raison d’un passage sur une dalle de roche à peu près plate mais hérissée d’excroissances qui ressemblent beaucoup à des tétines de biberon. Nous avons une pensée pour notre petit fils Marlon qui a du mal à se passer de sa sucette qu’il appelle tétine.
    Au début du parcours nous longeons une murette envahie par de magnifiques figuiers de Barbarie.

    Ardèche - Vernon - Départ du circuit des tétines - Figuier de barbarie
     

    Vernon - Sur le circuit des tétines
     

    C’est un beau parcours qui nous fait passer près d’une cascade quasiment à sec en cette saison et à travers de grands bois de châtaigniers et de pins. Quelques vignes piquettent le paysage, et c’est souvent l’occasion de cueillir des mures dans les haies qui les bordent.
     

    Vernon - Cueillette de mûres
     

    Les calvaires sculptés dans le grès sont légion, rythmant notre marche de leur présence silencieuse.
     

    Vernon - Calvaire sur le circuit des tétines
     

     Vernon - Calvaire sur le circuit des tétines à la Devèze
     

    Vernon - Sur le circuit des tétines
     

    Nous passons près du pressoir de la Devèze, un joli mas construit au milieu des vignes.

    La boucle se termine au château et à l’église qui dominent le village.

    Au retour, nous allons nous détendre un long moment dans l’eau bleue de la piscine avant de déjeuner à l’ombre des lauriers roses à la cuisine d’été.

     

    Vers 17h, quand la chaleur s’est atténuée, nous descendons à pied jusqu’à la rivière. Christelle a repéré un bon coin pour la baignade avec une plage de graviers tandis que les enfants plongent depuis les rochers de l’autre rive. L’eau est claire et délicieusement fraîche.

    Olivier nous rejoint à la fin de sa journée de travail et nous remontons ensemble pour préparer le dîner.
     

    Vernon - Baignade dans la Beaume
     

     

    Samedi 21 août.

    Olivier ne travaille pas et nous emmène en voiture visiter cette région si pittoresque qu'il apprécie beaucoup. Nous remontons la vallée encaissée de la Beaume. La rivière s’insinue entre des pentes couvertes de châtaigniers et de pins où, de temps en temps, apparaît une maison isolée ou un petit hameau. Les maisons construites avec la pierre du lieu se fondent dans le paysage. Après le village de Valgorge, la route quitte la zone boisée et traverse des pentes maintenant couvertes de landes et de genets avant d’arriver au col de Meyrand à 1369 m d’altitude. De l’autre coté, la route redescend vers la Lozère.

    Le sommet nous gratifie d’un magnifique panorama sur les montagnes ardéchoises. Au loin, le Mont Ventoux et la montagne de Lure se détachent sur le ciel clair de la Provence.
     

    Col de Meyrand - Panorama vers l'Est
     

    Au col de Meyrand
     

    En contrebas du col, nous nous arrêtons dans le petit village de Loubaresse, abrité du vent du nord derrière un repli de terrain. De belles maisons de pierres et une petite église où nichent des hirondelles, des rues pavées, des fleurs en font un endroit très pittoresque.
     

    Loubaresse près du col de Meyrand
     

    Loubaresse - Roses trémières
     

    Nous repartons par un autre itinéraire qui nous amène dans la vallée voisine. Pour déjeuner, nous tentons notre chance à la ferme auberge La Bombine, tout au bout d’une petite route qui serpente sur la crête. L’endroit est agréable, le menu alléchant, mais ils ne peuvent nous recevoir. Il aurait fallu réserver.

    Plus bas, un peu avant le village des Sablières, nous quittons la départementale et arrivons au camping de la Drobie installé près de la rivière du même nom. Au bord de l’eau, un bel endroit plat à l’ombre va nous servir de salle à manger. Juste en dessous, un gour profond attire les enfants du camping qui le préfèrent à la piscine voisine.

    C’est là que nous déjeunons puis nous baignons dans cette eau claire et fraîche.
     

    Pique-nique au bord de la Drobie
     

    Au retour à Vernon, nous piquons à nouveau une tête dans la très agréable piscine du gîte.

    Pour dîner, nous avons décidé de monter pique niquer à l’église qui domine le village d’où on peut admirer le coucher de soleil.

    Ardèche - Vernon - L'église St Michel

    Et pour fêter l’anniversaire d’Hélène, nous avons emmené une bouteille de champagne rosé que nous buvons à sa santé.
     

    Vernon - Pique-nique à l'église St Michel
     

    Vernon - Anniversaire d'Hélène
     

    Comme prévu, la nature nous gratifie d’un magnifique coucher de soleil et nous offre en plus quelques instants plus tard un aussi superbe lever de lune à l’opposé. Une belle lune rousse qui sort de derrière la colline et monte lentement dans le ciel.
     

    Vernon - Coucher de soleil à l'église St Michel
     

    Vernon - Lever de lune à l'église St Michel
     

    Il fait nuit noire lorsque nous redescendons chez nous.

     

     

    TRANSIT VERS LES ALPES

     

    Dimanche 22 août.

    Il faut quitter ce bel endroit. Nous embrassons nos enfants en les remerciant de cet excellent séjour et reprenons la route vers la suite de nos vacances tandis qu’Olivier et Christelle rentrent sur Paris.

     

    Nous faisons nos courses à Joyeuse puis filons vers Aubenas.

    La ville est déserte et ne nous fait pas une grande impression. Seuls le château de Montlaur qui domine la ville et l’église Saint Laurent enclavée dans les maisons environnantes présentent quelque intérêt.
     

    Aubenas - Chateau Montlaur
     

    Aubenas - Echauguette du chateau Montlaur
     

    Nous quittons cette petite ville tranquille pour traverser la vallée du Rhône via Viviers, Montélimar et Dieulefit. Ce faisant nous sommes passés de l’Ardèche à la Drôme. J’emprunte la petite route sinueuse du col de Charbonnier qui traverse des paysages au relief tourmenté et nous emmène à Saillans dans la vallée de la Drôme. Les montagnes sont couvertes de pins et de chênes. Fini les châtaigniers.

    Nous suivons la grande route qui nous emmène à Die, autre petite ville tranquille qui fleure bon le Midi. Garés à l’ombre des platanes de la place de la cathédrale, on commence par un café au bar voisin. Il faut présenter le passe sanitaire avant de pouvoir s’installer en terrasse.

    L’hôtel des Alpes où j’ai réservé se trouve dans le centre, rue Camille Buffarel et la chambre que nous avons au 2° étage, tout en étant très correcte, n’a pas le charme de celle de La Cigale.

    Nous allons nous promener dans la ville qui n’est pas très intéressante. L’ambiance est assez morne et nous sommes déçus par la capitale de la clairette. La cathédrale qui date du 12° siècle est très sobre et claire mais n’a rien d’exceptionnel.

    Seul point positif, l’excellent dîner pris à la terrasse du restaurant "Ici et Maintenant" sur la place de la cathédrale dans la fraîcheur du soir.

     

    Lundi 23 août.

    Nous avons fait halte à Die car je voulais aller voir le cirque d’Archiane, un spectaculaire cirque naturel de falaises calcaires à la limite sud du Vercors. Pour y accéder, il faut remonter une petite route bordée de buissons de buis taillés qui démarre au village de Menée peu après Châtillon en Diois.

    Parking obligatoire un peu avant le hameau d’Archiane. Nous sommes entourés par les hautes falaises qui ferment le cirque.
     

    Cirque d'Archiane - Rocher d'Archiane
     

    Cirque d'Archiane - Falaises ouest
     

    Plusieurs itinéraires de randonnée démarrent du hameau et nous choisissons le sentier des vautours qui grimpe le long des pentes couvertes de chênes et de buis.
     

    Cirque d'Archiane - Sur le sentier des vautours
     

    Premier arrêt à un belvédère qui offre une vue panoramique sur le cirque et les falaises qui l’entourent. Nouvel arrêt au balcon des naissances dans le ravin de Pédane.
     

    Cirque d'Archiane - Hélène au ravin de Pédane


    De là, on peut voir un vautour tourner lentement tout là haut dans le ciel bleu. De temps en temps, il s’approche des falaises et rejoint son aire que l’on ne distingue que grâce aux fientes qui ont coloré en blanc le rocher. Il faudrait des jumelles très puissantes pour distinguer quelque chose.

    Nous redescendons au hameau par un sentier assez raide.

    Pique nique à l’ombre des pins près de la route.

    Nous empruntons la départementale qui monte au col de Menée et traversons le tunnel qui marque le col. De l’autre coté, en face nord, c’est une longue descente tortueuse dans une belle forêt de sapins qui nous emmène jusqu’à Clelles. Nous sommes maintenant dans l’Isère et en traversant la N 75 qui va de Grenoble à Sisteron par le col de Luz-la-Croix-Haute, nous pouvons admirer la silhouette du Mont Aiguille qui se détache au-dessus des collines.
     

    Trièves- Mont Aiguille
     

    Nous traversons Mens puis arrivons au barrage du Sautet.
     

    Corps - Barrage du Sautet
     

    C’est un barrage voûte de 126 m de haut construit de 1930 à 1935 dans un étroit canyon profond de 200 m, parfois large de 7 m à peine, creusé par la rivière Drac. Il retient un immense lac qui alimente une usine électrique située à quelques kilomètres de là. 

    La route franchit le canyon légèrement en aval du barrage sur un pont constitué d’une seule arche en béton. De l’autre coté, un centre d’information renseigne sur la construction et un parcours aménagé permet d’admirer l’ouvrage.

    On découvre qu’une via ferrata assez spectaculaire a été installée de part et d’autre de la gorge.

     

    Un peu plus haut, à quelques kilomètres, on arrive dans le village de Corps traversé par la RN 85, la fameuse route Napoléon. Un village agréable et bien animé.
     

    Corps - Le village vu de la chapelle St Roch
     

    Corps - Cadran solaire
     

    Napoléon s’est arrêté dans le village lors de son passage le 6 mars 1815. Il arriva tard dans la soirée et il logea à l’hôtel du Palais situé dans la Grand-rue. Après avoir reçu des témoignages d'anciens soldats, on lui servit un repas à base d'omelette puis il travailla plusieurs heures avant de se coucher.

     

    Pendant ce temps, Cambronne était allé en éclaireur à La Mure avec 40 chasseurs et un peloton de cavaliers. Il y rencontra des troupes royales mais les deux détachements se firent face sans tirer. Napoléon quitta Corps dès le lendemain matin pour continuer sa route vers Grenoble et Paris.

    Quant à nous, nous logeons à l’hôtel des tilleuls, très agréable et au calme, à l’écart de la nationale où la circulation est assez importante.

    Avant de dîner au restaurant de l’hôtel, nous allons jusqu’à la chapelle Saint Roch construite sur un promontoire. La vue sur le lac du Sautet et les montagnes environnantes est remarquable. L’Obiou domine toute la région de ses 2789 m d’altitude.
     

    Corps - Le lac de Sautet et l'Obiou 2789 vus de la chapelle St Roch
     

    Corps - Lac du Sautet et le Farot 2233
     

    L’arrêt à Corps avait pour but de nous permettre d’aller voir le sanctuaire de Notre-Dame de la Salette. Ce sanctuaire se situe à 1800 m d’altitude, dans les alpages au dessus de Corps. Il a été édifié à l’endroit où, le 19 septembre 1846, deux jeunes bergers, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, âgés respectivement de 14 et 10 ans, virent apparaître dans une lumière resplendissante une "belle dame" en pleurs qui s'adressa à eux en français et en patois puis disparut dans un halo de lumière.

    L’Église mit 5 ans pour reconnaître l’apparition comme étant celle de la Vierge. En 1852, fut posée en grande pompe la première pierre du sanctuaire dont la construction dura jusqu’en 1879.

    Aujourd’hui, c’est un grand ensemble qui comprend de nombreuses dépendances dont une hôtellerie pour héberger les nombreux pèlerins qui viennent prier. 

     

    Mardi 24 août.

    Le temps est très nuageux quand nous prenons la route et nous entrons dans un brouillard épais dans la montée. Mais nous sortons des nuages en arrivant en haut et pouvons bénéficier d’un temps clément pour admirer la basilique au-dessus de la mer de nuages.
     

    Corps - N D de la Salette
     

    À l’endroit exact de l’apparition, un groupe de statues a été érigé, représentant la belle dame et les deux enfants.
     

    Corps - N D de la Salette - Monument au lieu de l'apparition
     

    Quelques personnes viennent se recueillir là. Heure matinale ou mauvais temps, il n’y a pas grand monde. Nous avons la chance de ne pas y trouver la foule de certains jours. Avec de 150 000 à 200 000 pèlerins chaque année, l’affluence aurait pu être bien plus grande.

     

    Après avoir fait le tour des sites, nous entreprenons la randonnée qui conduit au Mont Gargas à 2207 m. Par un sentier facile qui grimpe régulièrement dans les alpages et les bois de pins, nous passons au col de l’Eterpat puis arrivons au sommet en un peu plus d’une heure.

    Corps - N D de la Salette - Montée au Gargas 2207
     

    Corps - N D de la Salette - Hélène dans la montée au Gargas 2207
     

    Le panorama est magnifique. En dessous de nous, le sanctuaire apparaît sur son mouvement de terrain dominant la mer de nuages et entouré de hautes montagnes. Sous les nuages d’où émerge le sommet de l’Obiou, se cache la large vallée du Drac. De l’autre coté, en contrebas, la profonde vallée du Valjouffrey et au-delà, les sommets du massif des Écrins en grande partie cachés par les nuages qui s’amoncellent. Nous restons un moment à admirer le paysage.

    Corps - N D de la Salette - Le sanctuaire vu du sommet du Gargas
     

    Corps - N D de la Salette - Le sanctuaire vu du sommet du Gargas
     

    Corps - N D de la Salette - Au sommet du Gargas
     

    Pendant la descente, de gros nuages d’orage commencent à arriver de l’ouest et on entend le tonnerre gronder.

     

    Revenus au sanctuaire, nous allons visiter l’église grande et assez jolie. Quand nous ressortons, le brouillard a envahi les lieux. Nous décidons de manger sur place à la cafétéria tenu par des religieuses.

     

    Sur la route qui descend vers Corps, nous nous arrêtons au petit cimetière où sont regroupées les sépultures des passagers canadiens d’un avion qui percuta la montagne de l’Obiou le 13 novembre 1950. Ironie du sort, il s’agissait de pèlerins qui revenaient d’un pèlerinage à Rome. Le monument érigé à l’entrée de l’enclos a été réalisé à partir de morceaux de l’avion.
     

    Corps - N D de la Salette - Le monument aux victimes de l'accident d'avion
     

    C’est peu après que la pluie a commencé à tomber et ne nous a plus lâchés jusqu’à notre arrivée à La Chapelle-en-Valgaudemar où nous avions réservé une chambre dans une maison recommandée par notre voisine Corinne.

    Il s’agit en fait d’un studio bien aménagé avec une chambre à l’étage sous les toits.

    La maison se trouve au cœur du village qui s’étire le long de la route. C’est un joli village aux maisons fleuries, dominé par les montagnes abruptes des versants de cette étroite vallée.
     

    La Chapelle en Valgaudemar
     

    La Chapelle est à 1108 m d’altitude et la température s’en ressent. La pluie n’arrange rien.

    Nous prenons nos parapluies pour aller faire les courses au petit supermarché local où nous trouvons tout ce dont nous avons besoin.

     

    VALGAUDEMAR

     

    Carte du Valgaudemar
     

    Mercredi 25 août.

    Nous voici arrivés à pied d’œuvre. La nuit a été bonne, très calme, et au réveil, nous découvrons un ciel bien bleu.

    Pour tenir compte des prévisions de la météo qui annonce la pluie à la mi-journée, nous optons pour une courte randonnée qui nous permettra d’être rentrés avant midi : le pont des Oulles et les Oulles du Diable.

    Le sentier part du village et monte assez raide pour couper les lacets de la route qui mène au hameau des Portes à 1245 m d’altitude. Quelques centaines de mètres après la dernière maison, un sentier descend au vieux pont de pierre, le seul à avoir résisté aux crus de 1928.
     

    Valgaudemar - Pont des Oulles
     

    Le pont enjambe le torrent de la Navette dont les eaux tourbillonnantes s’engouffrent dans une succession de marmites de géants creusées par l’érosion. Ce sont les Oulles du Diable.
     

    Valgaudemar - Les Oulles du Diable
     

    Après avoir traversé, nous remontons le torrent par un sentier rive droite qui serpente dans la végétation abondante.

    Nous arrivons ainsi au hameau abandonné de Navette qui comptait 93 habitants au début du 20° siècle. La guerre 14-18, la grippe espagnole et les grosses crues de 1928 se sont conjuguées pour en venir à bout. Aujourd’hui, il ne reste que quelques ruines envahies par la végétation à l’exception de la chapelle qui a été restaurée.
     

    Valgaudemar - L'église restaurée du hameau de Navette
     

    Valgaudemar  - Fontaine vallée de Navette
     

    Il fait toujours beau. Quelques nuages sont apparus et s’accrochent au sommet de l’Olan sur l’autre versant de la vallée. Nous continuons vers l’amont, passons la cascade de Buchaudat qui tombe en trois sauts de plusieurs centaines de mètres, traversons le torrent sur une passerelle et remontons le vallon.

    Valgaudemar - Au bord du torrent de Navette


    Nous grimpons jusqu’à la cabane d’Aup, une cabane de berger installée sur un replat à 1650 m. Le berger est plus haut dans la montagne avec le troupeau de brebis visible dans la pente et dont on entend les clochettes.

     Valgaudemar - Vallée de Navette - Cabane d'Aup
     

    Valgaudemar - Vallée de Navette - Max et Hélène à la cabane d'Aup
     

    C’est un bel endroit, tranquille, au milieu d’un magnifique et paisible paysage de montagne. Dans un enclos près de la cabane, quelques brebis s’occupent de leurs jeunes agneaux qui tètent encore. Ambiance très bucolique.

    Nous sommes bien dans ce joli coin au soleil car la pluie annoncée n’est toujours pas arrivée. Seul point négatif, comme nous avions prévu une courte randonnée, nous n’avons pas emmené le repas de midi et nous commençons à avoir faim.

    Dans l'herbe, plein de jolies fleurs roses s'épanouissent. Ce sont des colchiques.
               Colchiques dans les prés
               C'est la fin de l'été...

    Cabane d'Aup - Colchiques dans les prés...


    Nous redescendons par un autre sentier qui suit la rive gauche jusqu’au pont des Oulles. Pour finir d’arriver à La Chapelle, nous empruntons un itinéraire différent qui longe les Oulles et nous emmène directement à la maison. Il est presque 15 h quand nous arrivons. Inutile de préciser que le repas a été apprécié.

     

    Jeudi 26 août.

    Le ciel bien gris découvert au réveil se dégage rapidement pendant que nous montons en voiture au chalet-hôtel du Gioberney qui a été construit tout au bout de la vallée, à 1647 m d’altitude, dans un magnifique cirque glaciaire entourée de sommets culminant à plus de 3000 m.

    À 8 h 30 du matin, il est encore à l’ombre des montagnes et la température n’est que de 9°. Parfait pour marcher.

    Voiture garée, nous attaquons le chemin qui monte au lac de Lauzon, à 2008 m. C’est une jolie balade qui offre des vues magnifiques sur l’ensemble du cirque et sur les sommets environnants du massif des Bans et des Rouies et même sur le Sirac dans l’autre vallée.
     

    Valgaudemar - Hélène dans la montée au lac Lauzon
     

    Comme le sentier monte en lacets sur le versant ouest, nous arrivons très vite au soleil et pouvons enlever une couche de vêtements. Nous passons au-dessus de la cascade du voile de la mariée et arrivons au lac.

    Valgaudemar - Dans la montée au lac Lauzon
     

    Valgaudemar - Au bord du lac Lauzon
     

    L’eau ne doit pas être très froide car deux filles se baignent.
     

    Valgaudemar - Lac Lauzon - Deux filles courageuses
     

    Le lac n’est pas très grand mais le site est joli avec le beau panorama annoncé. Au-dessus de nous les sommets des Rouies à 3589 m, au nord une série de pics à plus de 3000 et, face à nous, l’arête des Bans avec ses pointes culminant entre 3630 et 3669 m qui dominent le glacier de la Condamine dont il ne reste pas grand chose.

    C’est face à ce magnifique paysage que nous mangeons notre repas.

    Valgaudemar - Le lac Lauzon
     

    Valgaudemar - Le lac Lauzon
     

    Valgaudemar - Panorama au lac Lauzon - Les Bans

     

    Pour la descente, nous empruntons un autre itinéraire qui rejoint le sentier montant au refuge du Pigeonnier. Beaucoup d’eau dévale de la montagne en plusieurs torrents.

    Arrivés en bas à quelque distance du chalet, nous allons nous tremper dans l’eau glacée du torrent de Muande Bellone qui rejoint plus bas celui du Gioberney lequel, encore plus bas, se jette dans la Séveraisse qui a taillé la vallée du Valgaudemar. Une trempette revigorante.

    Avant de reprendre la voiture pour descendre à La Chapelle, nous savourons un demi panaché à la terrasse pleine de monde et ensoleillée du chalet.

     

     

    Vendredi 27 août.

    Comme la veille, le ciel nuageux se dégage et la journée s’annonce parfaite.

    Nous montons en voiture jusqu’à un autre parking situé un peu avant le chalet du Gioberney. La température est aussi basse que la veille quand nous empruntons le sentier des ministres qui court horizontalement le long du versant est de la vallée de Séveraisse, traverse le torrent du Pis Bonnette et continue plein sud, toujours dans l’ombre bien fraîche des montagnes. Le sentier mène à deux refuges, celui de Chabournéon et celui de Vallonpierre que nous avons choisi comme destination du jour.
     

    Valgaudemar - Refuge de Vallonpierre
     

    Le chemin traverse le torrent sur une passerelle avant de continuer sur l’autre rive et de monter en amples lacets la pente raide où les myrtilles abondent. On ne se prive pas d’en ramasser.

    Valgaudemar - Vallée de la Séveraisse et le Sirac
     

    Valgaudemar - Dans la montée au refuge de Vallonpierre
     

    De nombreux lacets plus haut, nous arrivons sur un replat dominé par l’impressionnante face nord du Sirac qui culmine à 3441 m. Le refuge est un peu plus loin, protégé des vents du nord par un repli de terrain, au bord d’un petit lac. Un endroit magnifique.
     

    Valgaudemar - Le refuge de Vallonpierre
     

    Valgaudemar - Le refuge de Vallonpierre
     

    Après avoir mangé notre pique-nique au soleil face à ce beau paysage, nous allons boire un café sur la terrasse du refuge. Je ne résiste pas à la belle tarte aux myrtilles accompagnée de chantilly proposée par les gardiens.

    Valgaudemar - Le refuge de Vallonpierre
     

    Valgaudemar - Petite gourmandise au refuge de Vallonpierre
     

    Pendant que nous savourons ces instants, un grand troupeau de moutons avance sur les pentes herbeuses qui mènent au col de Vallonpierre. Le tintement des clochettes ajoute à la sérénité du lieu.

    Il faut tout de même penser à redescendre, ce que nous faisons en ramassant encore des myrtilles tout le long du chemin.

    Valgaudemar - Dans la descente du refuge de Vallonpierre 


    Quand nous arrivons à la voiture, l’ombre a gagné la vallée et la température a de nouveau chuté.

    Ce soir, nous dînons d’une excellente pizza achetée à la pizzeria que nous avons repérée hier, tenue par un couple sympathique et très dynamique.

    Ainsi s’achève notre agréable séjour dans cette belle vallée du Valgaudemar.

     

    RETOUR

     

    Samedi 28 août.

    Nous quittons La Chapelle-en-Valgaudemar après une intéressante discussion avec le propriétaire des lieux sur la vie dans la vallée. C’est la fin de la saison, encore une semaine puis la plupart des locations et hôtels fermeront leur porte. Lui a une grande maison à Val d’Isère et il va y aller pour y préparer la saison hivernale.

    Nous redescendons la vallée et rejoignons la N 85. Au débouché sur le plateau du Champsaur, la montagne de Bure dresse face à nous ses grandes falaises calcaires.
     

    Valgaudemar - Montagne de Bure face au débouché de la vallée
     

    Plus loin, nous empruntons la petite route qui grimpe au col du Noyer. C’est un changement de monde. Nous laissons derrière nous la large vallée du Drac et son patchwork de cultures pour les crêtes arides du massif du Dévoluy où a été bâti la station de ski de Superdévoluy.

    Puis nous passons le col du Festre qui s’ouvre entre les croupes arides de la montagne d’Aurouze et descendons la vallée de la Béoux qui rejoint celle du Buech à hauteur de Montmaur.

    Ce village se blottit au pied de la montagne d’Aurouze et du pic de Bure. Il s’enorgueillit d’un château qui a commencé sa carrière au 14° siècle quand il fut construit par la famille des Montauban et était une puissante place forte du Dauphiné. Au 16° siècle, il fut agrandi et décoré dans le style Renaissance et, en 1930, un Anglais en fit un centre de remise en forme avant l’heure fréquenté par Giono ou le roi de Belgique. Aujourd’hui, malgré ses deux tours, il a perdu son allure de forteresse.
     

    Hautes Alpes - Château de Montmaur
     

    Hautes Alpes - Château de Montmaur
     

    De là, pour éviter la circulation intense de la N 75, nous roulons sur de petites routes pittoresques qui nous font traverser des villages paisibles aux noms charmants, Les Savoyons, Chabestan, Savournon. De l’autre coté de la N 75, nous remontons la vallée de la Céans en direction d’Orpierre et de Laborel.

    Au passage, nous voyons le village perché de Lagrand et son église romane bâtie au 12° siècle par l’ordre du St Sépulcre de Jérusalem.
     

    Hautes Alpes - Lagrand près de Serres
     

    Orpierre est un joli village bâti au pied de hautes falaises calcaires qui sont devenues un haut lieu de l’escalade. Effectivement, nous voyons des cordées en train de grimper ces parois verticales dont la plus imposante est le Quiquillon, un éperon qui domine les toits de tuiles rouges.
     

    Hautes Alpes - Orpierre dominé par le Quiquillon
     

    De la grande place, on a une vue panoramique sur les falaises qui encerclent le village.
     

    Hautes Alpes - Orpierre
     

    Un énorme platane fait de l’ombre à une jolie fontaine qui gargouille paisiblement.
     

    Orpierre - Fontaine place de l'église
     

     Orpierre - Le beau platane de la place de l'église


    Avant de repartir, nous parcourons la Grand rue étroite et ombragée qui a gardé quelques belles portes, vestiges d’hôtels particuliers de la Renaissance.

    Quelqu’un nous a parlé d’une petite église à voir à proximité et nous y allons. Tout au bout d’un chemin de terre, nous la voyons dressée sur un éperon. Il n’en subsiste que le chœur et une partie de la nef, surmontée d’un petit clocher tout simple, le tout en assez bon état car elle a été restaurée récemment.

    Elle est tout ce qu’il reste du petit village du nom de Saint Cyrice qui fut détruit le 14 janvier 1944 par la Gestapo et la Milice de Gap car des maquisards y avaient trouvé refuge. Un vieux monsieur passionné se trouve là et nous explique la triste histoire de ce lieu dont le nom dérive de celui de saint Cyr de Tarse ou d’Antioche, un saint du siècle qui, selon sa légende, aurait été martyr à l'âge de trois ou quatre ans, ce qui fait de lui l'un des plus jeunes martyrs de la chrétienté.
     

    St Cyrice - Chapelle du 12° siècle
     

    Plus loin, nous traversons Laborel, haut lieu du rallye de Monte Carlo et empruntons la route du col de Perty qui fut longtemps l’une des plus célèbres spéciales du rallye.

    Halte obligatoire au sommet pour admirer le panorama. D’un coté la vallée du Buech, la plaine de la Durance, l’Obiou et le Dévoluy avec les hauts sommets des Alpes en fond de tableau. De l’autre coté, la vallée de l’Ouvèze que nous allons emprunter et la majestueuse silhouette du Mont Ventoux qui domine la région.
     

    Passage au col de Perty
     

    C’est un changement de région, d’ambiance. De la montagne, on passe à la Provence. La vallée de l’Ouvèze est une riche vallée plantée de tilleuls et d’oliviers, d’arbres fruitiers et de champs de lavande. Les villages sont perchés sur des éperons rocheux tel Saint-Auban-sur-Ouvèze.
     

    St Auban sur l'Ouvèze
     

    Après avoir traversé le défilé de Saint Auban, la rivière et la route s’enfoncent à nouveau entre les parois calcaires des gorges d’Ubrieux.
     

    Drôme - Gorge d'Ubriaux à l'entrée de Buis les Baronnies
     

    De l’autre coté, la vallée s’élargit et on arrive à Buis-les-Baronnies, ville typiquement provençale avec son cours ombragé de platanes et ses façades peintes de couleurs vives.

    Nous suivons le circuit de visite proposé par le Guide Vert par la rue de la Conche et ses belles portes, le couvent des Dominicains et son cloître transformé aujourd’hui en centre de vacances, l’église Notre Dame de Nazareth et le couvent des Ursulines dont il ne reste qu’un portail finement sculpté. Le jardin des senteurs qui présente les plantes aromatiques de la région parait un peu négligé. Nous revenons par la Grand rue et ses boutiques et la place du marché aux façades colorées.
     

    Drôme - Buis les Baronnies - Place du marché
     

    Nous roulons jusqu’à Malaucène, petite ville située à une vingtaine de kilomètres de là et qui a la particularité de se trouver au pied du Mont Ventoux et donc d’être un point de rassemblement des cyclistes amateurs qui viennent défier le géant de Provence. De fait, il faut rouler prudemment car sur toutes les routes on rencontre des cyclistes qui probablement s’entraînent ou s’échauffent avant d’affronter les pentes de la montagne.

     

    Dimanche 29 août.

    Nous n’allons pas au Mont Ventoux que nous avons escaladé dans un précédent voyage. De Malaucène, nous allons voir les dentelles de Montmirail.

    C’est une petite chaîne de montagne calcaire, prolongement de l’arête du Mont Ventoux qui ne mesure qu’environ 8 kilomètres de long et s’élève à peine à 722 m. Mais elles sont spectaculaires avec 3 lignes de dalles calcaires qui s’élèvent quasiment à la verticale au-dessus des bois de pins et des vignes.
     

    Vaucluse - Les dentelles de Montmirail
     

    Notre itinéraire nous fait passer par Suzette, joli petit village autrefois paradis des abricots roses, qui offre une belle vue sur les Dentelles de Montmirail du haut de son promontoire.
     

    Vaucluse - Les dentelles de Montmirail
     

    Aujourd’hui, les abricots ont laissé la place à la vigne dont la production fait partie de l’appellation Beaume de Venise.

    Dans les vignes de Suzette

    Le clocher de l’église St Jacques et St Philippe du 12° siècle dresse sa silhouette ramassée et aérienne au premier plan d'un magnifique panorama sur le Mont Ventoux et les Monts de Vaucluse.
     

    Vaucluse - Suzette
     

    Vaucluse - Suzette - Le clocher et le Mt Ventoux
     

    Au hasard des routes, nous passons devant cette très originale boite aux lettres.
     

    Une originale boîte à lettres

     
    Dernière étape de notre périple, Vaison-la-Romaine, connue pour ses vestiges romains particulièrement riches dont le fameux pont à arche unique qui enjambe l’Ouvèze à l’endroit où la rivière a creusé un passage à travers une barre rocheuse.

    Le pont est dominé par la cité médiévale entourée de remparts et par le château des comtes de Toulouse construit sur un éperon à pic qui contrôle ce passage important et fut pendant plusieurs siècles une puissante forteresse du Comtat Venaissin.

    Vaison est une jolie ville très animée et agréable dont nous parcourons le centre très commerçant avant de grimper visiter la ville ancienne et sa cathédrale Sainte-Marie-de-l'Assomption. 
     

    Vaucluse - Devant le pont romain de Vaison la Romaine
     

    Vaucluse - Vaison la Romaine
     

    En quittant la ville, nous découvrons près de la rivière ce qui semble être un alignement de menhirs. Nous allons voir. Non ce ne sont pas des menhirs au sens où on l’entend habituellement mais une œuvre d’art appelée le jardin des 9 demoiselles réalisée par le sculpteur Serge Böyer. Il est constitué de 81 blocs de granit disposés en cercles concentriques. Sur les 9 blocs du centre est gravé le nom d’une des 9 villes européennes ayant été désignée en 2000 comme villes de la culture et une citation d’un poète local. Des symboles ésotériques accompagnent les textes.
     

    Vaison la Romaine - Le jardin des 9 demoiselles
     

    Ce jardin fait partie d’un ensemble destiné à commémorer la crue de l’Ouvèze du 22 septembre 1992 qui, dépassant le niveau du pont romain, envahit le village détruisant de nombreuses maisons et causant la mort de 37 personnes.

     

    De Vaison, nous empruntons une "route des vins" qui passe par les villages de Séguret, Sablet, Gigondas, des noms qui sonnent agréablement aux oreilles des amateurs de bons vins.

    C’est d’ailleurs au fond d’une vigne produisant le raisin de l’un de ces crus que nous déjeunons à l’ombre de quelques chênes imposants.

     

    Notre périple se termine. Nous rejoignons Sarrians puis Montreux où nous retrouvons le grand axe à 4 voies qui va de Carpentras à Avignon. Le reste du trajet via l’autoroute A 9 n’est qu’une formalité.

     

     

    Ce voyage n’a duré que dix jours mais a été très agréable.

    Les trois jours passés en Ardèche avec notre fils aîné et sa femme furent sympathiques et nous ont permis de découvrir quelques beaux endroits de l’Ardèche moins connus que les fameuses gorges.

    Le spectaculaire cirque d’Archiane, l’étonnant barrage du Sautet, le sanctuaire de Notre Dame de la Salette, la pittoresque région qui s’étend entre la vallée de la Durance et le Vaucluse, les dentelles de Montmirail, Vaison-la-Romaine sont des sites remarquables que nous avons appréciés.

     

    Enfin, notre bref séjour dans la belle vallée du Valgaudemar nous a permis de retrouver le plaisir de marcher en montagne dans des paysages superbes, de respirer un air pur et de goûter aux fraîches températures dont nous n’avons plus l’habitude dans notre Languedoc.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mireille
    Mardi 19 Octobre 2021 à 19:05

    Il est toujours aussi agréable de vous suivre dans ces formidables randonnées tellement bien imagées tant par les superbes photos qui nous permettent de faire partie de la découverte, que par les talents de l'infatiguable narrateur Max, de ses explications détaillées, historiques ou romanesques qui nous font pleinement participer a vos voyages. MERCI pour ces partages qui vous honorent et qui nous enchantent. 

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